Biographie De Fritz Lang
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Hubert-Félix Thiefaine revient sur scène
FRANCE 24
Nous partons ensuite à la cinémathèque de Paris pour une exposition consacrée à "Metropolis", le film culte de science-fiction de Fritz Lang. Enfin, elle était pour certains la "portraitiste de l'âme". Le Musée du Jeu de paume à Paris consacre une ...
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Fritz Lang: trois lumières sur un trésor
Slate.fr
Un film de Fritz Lang - Ily avait un trésor. Et de ce trésor est né une véritable mine d'or. Le trésor, bien connu des amateurs, ce sont les archives données à la Cinémathèque française par Fritz Lang en 1955. La «mine d'or», c'est Fritz Lang au ...
Haute couture et récup chez Ford
Autoplus.fr
Pour le collier, Katherine Hawkins s'est inspirée du film de Fritz Lang, Métropolis et s'est montrée tout aussi ravie de participer à l'aventure. "Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre avant de recevoir le lot de pièces détachées. ...
Les Inrocks
Vaclav Havel vs Kim Jong-Il: qui était le meilleur cinéaste?
Les Inrocks
De quoi donner envie à Kim Jong-Il de le faire kidnapper (avec sa femme actrice) en 1978 pour le faire bosser comme cinéaste de propagande – un peu comme si Hitler avait enlevé Fritz Lang ou Douglas Sirk aux Etats-Unis. ...
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Fritz Lang (5 décembre 1890 - 2 août 1976) est un réalisateur allemand d'origine autrichienne, naturalisé américain en 1935, et réalisateur de films célèbres comme Métropolis, M le maudit, ou la série des Docteur Mabuse. Cinéaste adulé par les critiques de la Nouvelle Vague, en particulier Claude Chabrol et Jean-Luc Godard qui l'a sollicité pour jouer son propre rôle dans Le Mépris, il est l'auteur d'une œuvre traversée de nombreux thèmes tels que la vengeance, la mort, le surhomme, la soif de pouvoir et surtout le double, thématique présente dans la quasi-totalité de son œuvre . Il a également signé La rue rouge et Désirs humains, d'après deux films de Jean Renoir, La chienne (écrit par Georges de la Fouchardière ) et La bête humaine. Il est important de signaler que Métropolis est le seul film de l'histoire à être classé au patrimoine de l'UNESCO.
Friedrich Christian Anton Lang[1], de son nom complet, est né à Vienne le 5 décembre 1890, dans une famille de la grande bourgeoisie. Il est le fils d'un entrepreneur en bâtiment viennois de confession catholique. Sa mère, née Schlesinger, est d'origine juive, convertie au catholicisme. Il est lui-même baptisé dans la religion catholique le 28 septembre 1890 sous le prénom Fritz[2]. Il manifeste des dons pour la peinture et le dessin, et une grande passion pour les récits d'aventures, fables fantastiques, exotiques et policières. Karl Kraus[3], Jules Verne et Karl May sont parmi ses auteurs favoris[4]. Tout cela se retrouvera quelques années plus tard, dans ses films. Cédant à la pression paternelle, il suit des cours d'architecture à Vienne. Mais il est plus attiré par la peinture, et part à Munich.
Il décide de rompre avec sa famille et entame un tour du monde qui va durer, selon ses dires, de 1908 à 1913[5]. Il voyage en Extrême-Orient, en Europe et en Afrique du Nord. À son retour en Europe, il part pour la Belgique où il découvre le cinéma, puis pour Paris, capitale des arts à l'époque, où il gagne difficilement sa vie comme artiste peintre. Il illustre des contes, réalise des caricatures pour des journaux français et allemand[6]. Il a la chance, en juin 1914, de faire une exposition de ses oeuvres[7]. Il commence à afficher un vif intérêt pour le cinéma qu'il a découvert à Bruges, au cours de son périple[8]. Louis Feuillade et son Fantômas l'impressionnent, et l'on peut voir cette influence dans la série des Mabuse. Du cinéma de cette époque, il a déclaré: « je commençai à envisager que cela me permettrait de ne plus saisir la phase d'un mouvement en un temps d'arrêt, qu'on pouvait traduire le mouvement en images autrement qu'en peinture»[9].
Les choses se compliquent le 28 juin 1914 à Sarajevo, avec l'assassinat de François Ferdinand, le prince héritier d'Autriche. En accord avec l'Autriche, l'Allemagne déclare la guerre à la Serbie. Jean Jaurès est assassiné le 31 juillet, et trois jours plus tard, l'Allemagne et l'Autriche déclarent la guerre à la France. La guerre de 1914 éclate et pousse Fritz Lang, âgé d'à peine 24 ans, à quitter la France. Il est intercepté à la frontière belge et parvient à s'évader[10]. De retour en Autriche, il est incorporé dans l'armée autrichienne puis est hospitalisé à Vienne après avoir été blessé sur le front Est. Il est nommé lieutenant et décoré sept fois[11]. Durant le conflit, il tient un journal intime où il réfléchit de façon désenchantée sur la nature humaine[12]. Dès 1917, à Vienne puis à Berlin, Lang se met à rédiger des scénarios, parfois en moins de cinq jours[13]. Il rencontre alors le cinéaste et producteur Joe May à qui il propose des scénarios. Fritz Lang se révèle un scénariste prolifique et dans l'air du temps. Le mariage à l'Excentric Club est dans la veine du film de détective, tandis que Hilde Warren et la mort s'inscrit dans le régistre fantastique. À noter pour ce dernier que l'héroïne, à la fois épouse et criminelle, met fin à ses jours juste après que la mort lui ait rendu visite.[14]
1919 est une année charnière pour Fritz Lang. Il fait la connaissance du producteur Erich Pommer qui le fait entrer dans la compagnie de production allemande Decla (Deutsche Eclair), pour laquelle il écrit La femme aux orchidées, un mélodrame, et La peste à Florence, un film historique, tous deux mis en scène par Otto Rippert[15]. Pommer déclare à Lang: « vous devez apprendre à connaître la caméra car c'est avec elle que vous écrirez le film »[16].Devant la proposition de Pommer qui lui offre la possibilité de devenir metteur en scène, et ne désirant plus être trahi par les réalisateurs, Lang décide de passer derrière la caméra la même année.
Il signe La Métisse et Le Maître de l'amour. Fritz Lang réalise Harakiri (1919), d'après Madame Butterfly. La même année, il signe son premier succès, les Araignées (Die Spinnen, 1919-1920), un feuilleton d'aventures en deux parties qui annonce son style à venir : un langage esthétique fondé sur un jeu de prises de vues créant à l'arrière-plan de l'action des motifs géométriques qui ne sont pas sans rappeler certaines peintures abstraites de cette époque, un montage des plans en cadence et un travail sur les éclairages qui offrent des contrastes saisissants. C'est également l'époque où il rencontre Thea von Harbou, sa future femme et scénariste.
Thea von Harbou fut comédienne puis auteur de feuilletons littéraires. Son succès la pousse à devenir scénariste. Elle se marie avec Fritz Lang, et marque la carrière allemande du cinéaste. En 1920, il tourne Das Wandernde Bild et Vier um die Frau ou (Kämpfende Herzen), avant de s'imposer à la critique avec Les Trois Lumières (Der müde Tod, 1921).
Devenu l'un des plus importants cinéastes du pays, Fritz Lang signe une fresque de mystère et d'aventures qui a pour décor la République de Weimar, Docteur Mabuse le joueur (Dr Mabuse, der Spieler, 1922), puis réalise un diptyque sur les grandes légendes germaniques, Les Nibelungen (Die Nibelungen, 1924). Il tourne ensuite un film de science-fiction humaniste, Metropolis (1926). Soutenue par des effets spéciaux spectaculaires et totalement inédits à l'époque, la vision à bien des égards prémonitoire d'une ville futuriste coupée en deux parties distinctes selon le rang social de ses habitants impressionne aujourd'hui encore. C'est sur le tournage de ce film que Lang perd un œil. Il revient au film de mystère et d'espionnage avec Les Espions (Spione, 1928), dont l'esthétique est très volontairement abstraite, puis explore à nouveau la science-fiction avec La Femme sur la Lune (Die Frau im Mond, 1929).
Les films de cette période s'inscrivent dans la mouvance du cinéma expressionniste allemand, notamment le Docteur Mabuse avec l'utilisation de décors peints en couleurs vives (bien que cela ne se voie pas en noir-et-blanc, cela influença sans doute le jeu des acteurs) et représentant des perspectives fortement improbables.
Son premier film parlant est M le maudit, (M est le titre original), réalisé en 1931. Le scénario de Fritz Lang et de son épouse Thea von Harbou, spécialiste du feuilleton populaire, se réfère aux meurtres en série caractéristiques de cette époque troublée de l'histoire allemande.
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