Biographie

rera dans ses écrits des intrigues de la cour dont elle aura pris conscience petit à petit. Elle se forme à la littérature dans les salons littéraires de l'époque, les salons de Mlle de Scudéry et l'hôtel de Rambouillet. En 1655, elle épouse le Comte François de La Fayette, issu d'une grande noblesse mais sans argent, mariage de raison arrangé par sa mère ; elle aura deux enfants avec son mari. Elle fréquente le cercle janséniste de l'Hôtel de Nevers et rencontre le philosophe Arnauld et François de La Rochefoucauld vers 1660, avec qui elle se lie d'amitié. Grâce à son amitié avec Henriette d'Angleterre qui épouse le frère du roi, elle pénètre l'intimité de la cour. En 1662, elle publie anonymementLa Princesse de Montpensier' et en 1670, 'Zaïde' qu'elle écrit en collaboration avec La Rochefoucauld et le poète Segrais. En 1678 parait son roman le plus célèbre qui passe pour être une anticipation du roman psychologique, 'La Princesse de Clèves'. Après la mort de son mari et de son ami La Rochefoucauld, elle écrit 'Mémoires de la Cour de France pour les années 1688 et 1689', qui ne seront publiés qu'après sa mort le 26 mai 1693. Femme à la plume acérée, les oeuvres de Madame de Lafayette annoncent le roman moderne.

Mlle de Scudéry :

Madeleine de Scudéry est née au Havre le 15 novembre 1607. Avant d'ouvrir son propre salon en 1652 où défilèrent la plupart des célébrités de l'époque, elle fut une habituée de l’Hôtel de Rambouillet.
Elle écrira Artamène ou le Grand Cyrus (1649-1653) et Clélie, histoire romaine (1654-1660) dans lequel on trouve la célèbre "carte du Tendre". Avec Paul Pélisson, avec qui elle a entretenu une relation de grande fidélité, elle a influencé La Fontaine et Molière. Le courant précieux fut un courant littéraire important, le courant de la mondanité, c'est à ce moment que l'on voit naître la galanterie française. Madeleine, malheureusement, fut victime de son frère, Georges, qui publia sous son nom un grand nombre d'écrits de sa soeur!
Elle recevra à la fin de sa vie le prix de l'éloquence de l'Académie française (pour la première fois décerné à une femme).
Madeleine mourra à Paris le 2 juin 1701, presque centenaire.