Considérations générales en psychologie du développement et psychopathologie générale
Cours : Considérations générales en psychologie du développement et psychopathologie générale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar constance.deps • 22 Septembre 2015 • Cours • 1 921 Mots (8 Pages) • 1 072 Vues
Cours 1 :
Considérations générales en psychologie du développement et psychopathologie générale
de Luc Augier – 2015/16 -
Clarifications épistémologiques
- Ne pas oublier que c’est une discipline récente dont la scientificité n’est donc pas garantie.
- C’est une psychologie INTEGRATIVE : attention à ne pas trop cloisonner les disciplines.
- Le fonctionnement pathologique éclaire sur le fonctionnement normal (et vice-versa).
Place de la psychologie du développement et son objet
- Révolution cognitive : grâce aux progrès en neurosciences, on a accès à la boite noire, on peut voir le fonctionnement du cerveau. C’est la « mort » du béhaviorisme.
- Modèles généraux vs locaux : les modèles généraux ne sont pas tenables. Il y a un décalage dans les apprentissages et donc des différences selon les domaines. Un domaine peut être altéré mais pas un autre.
- Perspective lifespan (vie entière): suivi d’une cohorte d’individus tout au long de leur vie. C’est peu fait (car il faut une vie….).
Méthodes
- Méthodes communes aux autres spécialités de la psycho : expérimentale (manipulation de facteurs), clinique, psychométrique, observations, entretiens.
- Méthodes plus spécifiques à psy du dévT : Indices adaptés aux âges et compétences étudiées, comparaison dans le temps pour l’âge ou un apprentissage (longitudinale, transversale, longitudinale transverse, microgénétique..)
- Attention : méthode longitudinale transverse : attention aux effets de cohorte (effets sur une classe d’âge)
Inné versus acquis
- Une organisation qui dépend des fonctions
Qu’est-ce qui se développe ?
La motricité, les systèmes sensoriels, le langage, le nombre, les émotions, les cognitions sociales.
Chaque fonction étant composée de sous-fonctions.
Chaque sous-système (ou module) à des contraintes de dévept qui lui sont propres (période sensible…par exemple pour le langage) Ils se développent de manière asynchrone.
Ne pas oublier que :
- Si l’environnement est riche, le développement est limité par l’inné
- Si l’environnement est pauvre, le développement est limité par le milieu
Ethologie :
- Plus on compare l’homme à une espèce qui est éloignée, plus ce qu’il y a de commun est lointain
- Si on compare l’homme à un animal plus proche comme le singe, il y a peu de différences génétiques mais bp de différences comportementales.
- Hyp en vogue sur la spécificité humaine : c’est la capacité à montrer à l’autre comment on fait pour résoudre un problème.
Qualité d’un test
- Validité : est-ce qu’il teste bien ce qu’il est censé mesurer
- Sensibilité : attention à l’effet plancher et plafond
- Fidélité : entre examinateurs, dans le temps
- Standardisation : limiter la source d’erreur
- Échantillonnage : difficultés de généralisation. (S’assurer qu’elle est bien représentative de la pop. générale)
- Étalonnage : Permet de comparer la note d’un individu au groupe de référence pour être classé. (Savoir combien de sujets ont un score inférieur ou bien supérieur).
- Normalisation : permet de comparer les notes entre tests.
Psychopathologie développementale
Objet : Étude des origines et de l’évolution des patterns (structures) individuels d’inadaptation (Sroufe & Rutter, 1984). Disciplines (biologie, psycho, éthologie, sociologie…) La psychopathologie développementale tente d’intégrer cela en un ensemble cohérent. D’où les niveaux multiples d’analyse et leurs interactions.
« La psychopathologie développementale peut être définie comme l'étude des origines et de l'évolution des patterns individuels d'inadaptation » (Sroufe & Rutter, 1984)
Champ disciplinaire : La psychopathologie développementale est une discipline particulière à l'intérieur de la psychologie développementale (Sroufe & Rutter, 1984). On ne peut pas comprendre le développement de l'enfant troublé si on ne comprend pas celui de l'enfant normal. Le développement pathologique nous amène aussi des informations sur le développement typique.
Les théoriciens :
- Dante Cicchetti (Université de Rochester) : fondateur
- Mickael Rutter (Institute de Psychiatry de Londres)
- Arnold Sameroff (Université du Michigan)
- Alan Sroufe (Université du Minesotta)
Concepts-clés :
- Les déterminants déclenchent le développement (variables génétiques ou environnementales : gène, expérience positive ou négative, occasions d’exercice, stress, perte...). On les classe en variables d'aggravation du trouble et variables de protection du trouble, facteurs de risques et facteurs de protection (formulation positive du trouble).
- Les mécanismes organisent le développement (Neuropsychologiques ; Inhibition, conditionnement...). C'est ce sur quoi la psychologie est centrée. Ces mécanismes sont obligatoirement de nature neuropsychologique.
- les processus déroulent le développement (Issues, trajectoires, Developmental pathway).
Ex : le développement de la motricité : le bébé est assis entre 5 et 7 mois, il marche entre 9 et 14 mois. Entre assis et debout, le bébé met en place des stratégies pour passer d'une position à l'autre.
Deux grandes approches :
- Développementale et Différentielle : aspect trajectoire des pathologies (hypothèse développementale) ; une déclinaison possible des troubles développementaux va se différencier des autres (hypothèse différentielle)
- Déficit spécifique : idée qu'il y a une étiologie, une cause spécifique à certains déficits.
Deux grands modèles (Lewis, 2000) :
- Dispositionnels (notion de tempérament, de structure, de gène,…) / Environnementaux (approche systémique)
- « Transactionnels » ou « Contextualistes ». La nature des interactions se modifie dans le temps
Comment une patho mentale se développe, comment elle affecte le develpp ? Une pathologie modifie la trajectoire développementale dans différents domaines.
Ex : un trouble du langage affecte la communication, la relation aux autres.
Tâches développementales : tâche typique en comparaison avec les tâches normatives.
Du symptôme à la maladie : position hiérarchique
- symptôme : c’est un signe (anxiété)
- syndrome : association non fortuite de symptômes (cette association n’est pas due au hasard)
- Trouble : association de critères diagnostiques à un syndrome
- Affection médicale générale : trouble dont on connaît l’étiologie, les causes par ex : démence de Greuzfeld-Jacob
DEPISTAGE - DIAGNOSTIC
Dépistage : mise en évidence de signes infra-cliniques permettant d'objectiver un risque significatif d'apparition d'un trouble. Se fait entre 2 et 5 ans.
Diagnostic précoce : identification des signes cliniques stables constitutifs d'un trouble dès leur apparition. C'est un travail pluridisciplinaire qui se fait à partir de 5 ans.
Organisation du réseau de détection des problèmes de développement :
Premier niveau : Dépistage systématique (de « masse ») par médecins généralistes, pédiatres, PMI
Deuxième niveau : Dépistage ciblé (en population « à risque ») par pédopsychiatres, neuropédiatres, psychologues
Troisième niveau Confirmation diagnostique par équipes spécialisées => Bilans complémentaires et prise en charge
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