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De l'ilôt à la barre

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comparaison de Paris et de Londres. Une comparaison historique est également faite entre l'époque de la Renaissance et le XIX ème siècle. Pour mener à bien l'analyse, une étude minutieuse de l’îlot est engagé. Il s'agit de saisir comment est gérer l’îlot dans la conformité du schéma de la ville. Pour cela ils s'intéressent à l’îlot pré-haussmannien de sorte à mieux comprendre comment la réduction s'est faite. Par la suite ils essayent de trouver les limites de l’îlot haussmannien. Ils le définissent comme instable, statique et de plus en plus mono fonctionnel. Certains îlots se prêtent même à être des monuments sans plus aucun rapport avec la rue selon eux. Il est difficile d'approuver un tel rejet de l’îlot-monument à Paris, car dans une trame, c'est aussi l'exception qui fait la richesse du dispositif. De plus, de nos jours à Paris, les monuments sont aussi des signaux et des repères dans la rigidité du plan d'Haussmann. A Londres, ville où la situation économique est similaire, l’îlot a été revisité sous diverses formes. Les auteurs viennent à prendre donc position sur les cités jardins (1905-1925) londoniennes. Tout comme Paris, l'accroissement rapide de Londres a donner lieu a étalement urbain qu'il a fallu organisé. Des banlieues organisées et codifiées par de longues bandes de maisons misent en place par des constructeurs spéculateurs, prirent place à la périphérie de la capitale. Si les banlieues aisées restent encore distinguées, il n'en va pas de même pour les banlieues des quartiers populaires. Malgré l'instauration du London County Council pour tenter de remédier à cela, le contrôle de l' urbanisation des banlieues restent difficiles. Les cités jardins furent une des premières solutions apportées pour tenter de maîtriser cette extension londonienne. On doit la première tentative et réussite de la cité jardin à Howard, R.Unwin et B.Parker. Unwin décide par la suite de travailler sur une nouvelle théorie des plans de ville et de la mettre en pratique à Hampstead. Cités jardins et idées de villes satellites animeront les débats d'urbanistes du début du XXème siècle. L'uniformité des maisons rassurantes et le développement des différents moyens de transports affirment l’existence d'une succession de petits centres. La cité jardin d'Hampstead commence par l'intervention d'Henrietta Barnett. Riche héritière, elle participe à la conception des règles de vie de

la cité jardin avec Howard, Unwin et Parker. Elle retranscrit de nombreuses idées d'Unwin (la structure globale, des lieux de résidences diversifiés, la notion de limites). Le développement au delà du plan d'Unwin délaisse le traitement pittoresque d'origine. Les auteurs s'attachent, tout comme dans l’îlot haussmannien, aux limites entre ville et campagne. Par quels moyens, de Hampstead à Central square, elles sont gérées par des séquences de décalages, parvis, marches, allées d'arbres. Dans Hampstead est expérimenté la système du close : regroupement de maisons autours d'une impasse. Cela permet de dégager différentes formes d’îlots. On passe du close à la limite de la cour entourée de bâtiments continus à l'architecture rurale, au close en rue en T, où les maisons sont espacées mais où un mur assure la liaison entre le devant, espace semi public et l'arrière, espace invisible au yeux du passant. Ce dernier espace est composé de jardins privés, d'un sentier arrière et d'un potager commun. Howard crée par la suite, la seconde cité jardin à Welwyn. On y retrouve ici l'idée de la cité jardin et de la ville satellite regroupée : Une gestion autonome, un rapport avec la campagne et une liaison directe à la capitale par le chemin de fer. Louis de Soisson est nommé architecte en chef, la cité jardin est construite rapidement après la récolte des fonds et l'achat des terres. Les principes de conception s'appuient sur ceux d'Unwin, en omettant la multiplication d'effet pittoresque et en limitant les expérimentations du close. Il mélange des inspirations de la ville médiévale et de la ville classique qui permettent d'assurer un système hiérarchique entre le centre et les quartiers d’habitations. Seulement des problèmes d’échelles et l'absence d'un morphologie globale claire va rendre inefficace le système. De plus le manque d'attention porté au close délaisse les différenciations entre le public, le semi public et le privé. Il témoigne de la disparation de la rue. L’intérêt porté au close démontre son importance comme support d'une vie collective entre les habitants. Les différents exemples vus nous montre que dans le cas où la façade interne est la plus hermétique, l'espace intérieur créer permet une sorte d'intimité entre les habitants. A Welwyn, un des avantages est que ces espaces intérieurs (privé/public) sont spatialement adaptables aux différentes pratiques des habitants. Le close introduit une nouvelle hiérarchie par rapport à l’îlot traditionnel : l'espace semi public de l'impasse produit un niveau de relation et des pratiques inhabituelles. Le close peut être presque considéré comme un unité puisque autonome et en recul, en opposition de la vie publique et se fermant particulièrement (haie, porte, rétrécissement). Le close soustrait à la rue toute une série de pratiques signifiantes, la réduisant au rôle technique de voirie permettant les déplacements. Les auteurs illustrent donc ici une nouvelle forme d’îlot, le close, par l’intermédiaire des cités jardin en Angleterre. Les cités jardins qui sont les exemples idéaux de la transition d'espaces privilégiant des lieux publics, où le privé a besoin de fortes structures, à des espaces privilégiant les lieux privés où l'espace public doit être organisé. Les auteurs décident ensuite de s’intéresser aux expérimentations de l'école d'Amsterdam sur l’îlot de 1913 à 1934. Cela, à partir d'une réflexion sur les cellules d'habitations et leur combinaison. Le cas d'une grande ville avec une forte croissance démographique est une fois de plus prise pour exemple. Compte tenu des contraintes naturelles qui compose la ville, le développement s'effectue selon deux axes orthogonaux dessinés par Kalf, opposant ainsi quartiers aisés et quartiers ouvriers. Pour une plus grande rentabilité, on voit apparaître des logements très exigus pour des familles entières. L'accroissement démographique ne cessant pas, on assiste à une densification extrême des logements populaires. Les pouvoirs publics prennent en charge la situation, accroîssent leur territoire pour le logement social, instaurent un nouveau système de bail et libèrent des subventions aux sociétés de construction de logements populaires. Les difficultés pour viabiliser le sol, un sol marécageux, en dessous du niveau de la mer, incitent à concentrer les constructions et de porter une attention toute particulière aux fondations. Exemple du quartier ouvrier Spaarndammerbuurt, où l'on profite de l'isolement de la parie nord ouest du quartier pour expérimenter à une échelle modeste le plan de Berlage. L'architecte Michel de Klerk va réaliser le premier ensemble de logements. Cette réalisation constitue la première manifeste construit de “l'école d'Amsterdam” en architecture d'expérimentation. Les terrains devenus disponibles permettent de marquer l'espace urbain différemment, par des places et de nouveaux équipements publics. De même l’îlot n'est plus pensé

comme unité interchangeable mais comme une portion du territoire dans la continuité du tissu, marquants des points et des fonctions singulières et créant des espaces variés. Le rapport entre les îlots est marqué par des symétries communes et des correspondances qui montrent une conception globale, une inscription d'une architecture dans un contexte. Dans le plan de Berlage, l'étude des îlots est à mettre en relation avec la structure d'ensemble et la manière dont cette dernière est raccordée à la ville existante. Le premier projet de Berlage, basé sur une cité-jardin fut rejetée pour manque de densification. Le second nie le plan orthogonal de Kalf ainsi que le tracé du parcellaire rural pour organiser, au sud de la ville, une nouvelle cité avec une structure qui lui est propre et un tracé des voies monumentales analogue à celui des canaux de la vieille ville. La continuité avec la vieille ville est assurée par le réseau routier et le système d’égout, ainsi que par des axes monumentaux et une continuité visuelle avec l'urbanisation ancienne. La structure globale de la ville repose donc sur deux systèmes. Un système monumentale basé sur des figures symétriques simples, un alignement et une ordonnance des façades. Le second système assure la continuité avec le tissu ancien grâce aux commerces et aux équipements. Il est renvoyé vers le système monumental car peu visible dans sa globalité. L'ensemble des ces deux systèmes détermine un maillage occupé par un des ensembles d’îlots. Ici l'îlot est toujours fragmenté et attribué à des architectes différents. L’îlot d'Amsterdam, rectangulaire, suit une codification précise (hauteur, largeur, longueur, matériaux, traitement des bordures). Il présente une complexité dans le traitement de l'angle car il est très étroit en vue de sa longueur. Il convient donc de traiter le petit coté différemment, d'implanter des édifices particuliers, tout en assurant une

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