Dissertation Nietzche

alité de son esprit qu’est « l’arbre » mais il ne pourra pas car nous n’avons aucun rapport avec « l’arbre ». Nous ne pourrons pas constituer notre conscience car elle est vide, « l’arbre » n’est pas pour notre conscience une chose c’est pourquoi Sartre cite Husserl : « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Dans la Pensée et le Mouvant de Bergson on y découvre un point commun avec Sartre qui est la nécessité d’avoir une matière comme base de la conscience. Comme dit précédemment la conscience est un examen de nous même, une ouverture sur le monde extérieur mais la facilité de communiquer dans le monde extérieur par rapport au monde intérieur peut être le facteur d’une ignorance qui masque son véritable soi, ses valeurs profondes. L’aisance et la facilité du monde extérieur peuvent amener une augmentation du fossé entre nos pensées et nos actes.

Dans ces conditions, la conscience admet des limites qu’il ne faut pas dépasser, quelles sont elles et dans quels contexte apparaissent elles ?

La conscience peut donc être remise en question, ce qui est paradoxal puisque elle-même est une remise en question de son esprit. Descartes se demande si nous appartenons à nos esprits et nos corps ou si « nous sommes séparés de nous même » c’est-à-dire si nos perception des sens est une preuve de notre existence ou si au contraire une entité nous contrôle, nous ne sommes pas « maître de nous même ». De plus, la conscience a besoin d’autrui mais celle-ci ne peut pas prendre conscience de sa pensée car c’est une démarche abstraite et qui comporte des dangers puisque la pensée n’est plus, la parole et la communication la remplace. Or, Nietzche l’expose en disant que l’homme « pense constamment mais il l’ignore », le rapport à autrui est donc ambiguë puisqu’il faut emmagasiner des connaissances et valeurs propres au monde extérieur mais soi-même ne pas trop s’étendre sur le sujet car il y a un risque d’affaiblir notre conscience. L’autre facteur qui peut fragiliser notre conscience est l’habitude d’exécuter une tâche. Nous ne sommes plus infaillibles face à l’habitude. Celle-ci rend nos gestes automatiques et ne nous permet plus de choix sur la conscience, tandis que le choix a une relation étroite avec la conscience comme le disait Bergson « Si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix ».