Dissertation Poésie
Compte Rendu : Dissertation Poésie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresin des Landes », en personnifiant le pin, Gautier le compare au poète et veut ainsi montrer que la souffrance est nécessaire à celui-ci pour écrire son œuvre. On le voit dans le dernier quatrain : « Le poète est ainsi dans les Landes du monde/Lorsqu'il est sans blessures, il garde son trésor. /Il faut qu'il ait au cœur une entaille profonde/Pour épancher ses vers, divines larmes d'or!». L'expression «il faut» confirme cette idée d'une souffrance nécessaire. Ici, Gautier veut dire que tout comme l'arbre pour qu'il «verse son baume», le poète lui faut pour «épancher ses vers», «une entaille profonde». « L’Albatros », de Baudelaire, évoque sa situation parmi les gens et traduit son mal-être dans la mesure où il emploi le champ lexical du ridicule : «maladroits, honteux, piteusement, gauche, veule, comique, laid, boitant, infirme », qui qualifie les poètes en général aux yeux des gens.
Certains auteurs voient aussi dans la poésie un moyen de se libérer d'un sentiment douloureux. La séparation, la mort, ou encore la mélancolie du souvenir sont des thèmes fréquents dans la poésie car ils conduisent à la tristesse et au désespoir. Lorsque ce sentiment devient trop lourd à porter pour le poète, il se tourne alors vers la poésie en pensant qu' « écrire sa douleur » la lui fera oublier. Par exemple, Verlaine dans «il pleure dans mon cœur» exprime sa mélancolie : «il pleure dans mon cœur comme il pleut sur une ville» et montre l'intensité de sa tristesse mais c'est à la fois pour lui un moyen de se soulager, comme s’il était bercé par la pluie. Son poème devient semblable à une mélodie qui pourrait transformer sa douleur en douceur. Dans «demain, dès l'aube…», Hugo parle à Léopoldine, sa fille, morte dans un accident de canot. Ici la douleur du poète est traduite par l'illusion qu'il se donne en essayant de redonner vie à un être absent «je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends». L'auteur la fait revivre par les mots car le deuil est trop lourd à porter. La poésie est donc pour lui un moyen de tromper la mort et d'avoir le sentiment que sa fille vit encore. Dans «je n'ai plus que les os…», Ronsard met en scène sa propre mort. Il se réduit à l'état de cadavre et montre sa mort à travers la décomposition de son corps : «décharné, dénervé, démusclé, dépulpé». En trois vers, le poète s'imagine mort et oublié. Ronsard sait en fait qu'il mourra bientôt des suites de sa maladie et versifie les douleurs qu'il ressent.
On a pu voir précédemment que la souffrance et la douleur inspire beaucoup le poète. La poésie est donc un lieu où fréquemment l'auteur évoque ses états d'âme et ses souffrances. Mais tous ces poèmes ont finalement le même objectif : libérer, soulager le poète par les mots, et lui permettre d'oublier et de dompter son mal en faisant de lui un chef d'œuvre.
Cependant la souffrance n'est pas la seule source d'inspiration pour le poète. La poésie peut servir à exprimer son mal-être mais aussi son bien-être, sa joie de vivre et son amour. Le poète se sert en quelques sortes de la poésie comme journal intime pour ne pas oublier les bons moments qu'il a vécu dans sa vie car ces mots sont éternels. Ecrire lui permet aussi de rendre encore plus beau les merveilleux sentiments qui l'a. Le poème «Au cabaret-vert» d'Arthur Rimbaud, est l’allusion vivante et joyeuse d’un instant de bonheur éprouvé dans un lieu simple: «Le cabaret vert». Plusieurs expressions montrent la joie de l'auteur : «Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table». Ayant faim, il commande un plat, qu’il va décrire de manière réjouissante : « blanc », « rose », «tiède», caractérisent le jambon et les éléments les plus banals semblent réjouir le poète. Chez Ronsard dans « Mignonne, allons voir si la rose», le poète exprime un sentiment amoureux. En effet, il dialogue avec la femme aimée, Cassandre, parlant de sa passion. Ici son but est de séduire celle-ci. De même chez Aragon avec son poème «les yeux d'Elsa». Ici le poète est inspiré par sa femme qu'il aime pour écrire son poème. Mais Elsa a trois rôles dans ce poème : elle représente la Muse, la femme aimée et la France. Le poème évoque l'amour du poète pour sa femme mais aussi pour son pays. En écrivant pour leur bien aimée, ces auteurs en font un éloge lyrique et trouvent un moyen d'atteindre la perfection poétique et de séduire. Même Baudelaire qui est un spécialiste du spleen peut trouver son inspiration ailleurs que dans la douleur.
D'autres thèmes peuvent être source d'inspiration : la religion, les paysages, les rêves... Le poète cherche n'importe quelles sources d'inspirations qui lui permettraient d'effectuer sa création poétique. Il Dans le poème «Aux feuillantines», Hugo révèle une des clés de l'inspiration de son œuvre : la découverte de la Bible, idéalisée par un souvenir d'enfance, pas tant comme un ouvrage religieux, mais comme un fantastique réservoir de récits merveilleux et d'images : «dès le premier mot, il nous parut si doux», «Nous lûmes (...) nous le relûmes». Ce souvenir de la découverte de la Bible permet à l'auteur de revivre son enfance. Dans Venise Alfred de Musset fait une description très précise de Venise : du port aux rues «bateau», «Navires» et «chaloupes»,
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