Djibouti Mdg
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PARTIE II : L’ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL I. Réalisation juridique et institutionnelle P 32 P 34
A. Les mécanismes institutionnels et la promotion de la femme B. Nouvelles organisations du schéma institutionnel du ministère de la promotion de la femme C. Analyse de l’évolution du discours politique sur la promotion du genre et de l’égalité du sexe
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PARTIE III : LES GRANDS DEFIS ET LES PERSPECTIVES
I. A. B. C. D. E. F. G. H. I. J. II. III. Les grands défis et perspectives des secteurs stratégiques Femme et Education Femme et Economie Femme et Santé Femme et VIH/Sida Femme et Violence Femme et Média Femme et Environnement Petite fille Femme et prise de décision Droits fadamentaux des femmes Réalisations Beijing+10 /+15 synthèse des réalisations des points les plus marquants Recommandations P 37 P 37 P 37 P 38 P 39 P 40 P 40 P 41 P 41 P 41 P 41 P 42 P 43 P 43
Perspectives Beijing 2015 : stratégies proposées Conclusion Bibliographie
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Présentation du pays La République de Djibouti a accédé à l’indépendance le 27 juin 1977. Elle est située à l’entrée sud de la Mer Rouge et couvre une superficie de 23 000 km², avec 370 km de côtes maritimes. Elle partage ses frontières avec l’Erythrée, l’Ethiopie et la Somalie. Le climat y est de type désertique, et les températures sont élevées, notamment entre mai et septembre où la moyenne dépasse 40°C. La République de Djibouti occupe une position stratégique qui présente des intérêts socioéconomiques et politiques importants au niveau régional et international. Son économie repose de fait essentiellement sur le secteur des services qui représente plus de 80% du PIB et qui occuperait près de 60% de la population active. Le secteur primaire (environ 3/4% du PIB) et manufacturier (environ 13/15% du PIB) sont faibles et doivent faire face à de fortes contraintes et concurrences. On estime que depuis 2003 le taux de croissance du PIB dépasse l’augmentation démographique ; le PIB par habitant serait de l’ordre de 800 $EU en parité de pouvoir d’achat. Selon le rapport du PNUD sur le Développement Humain, Djibouti était classé 148ème sur 177 pays en 2006. A la suite du conflit de 1991/1994, la situation s’était fortement dégradée. Avec l’appui de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, un Programme d’ajustement structurel (PAS) a été mis en place à partir de 1996, prolongé par un Fonds d’ajustement structurel renforcé (FASR), à partir de 1999. Les réformes engagées ont entraîné de profonds bouleversements dans les fonctions de l’Etat. Depuis 2000, un redressement remarquable de la situation économique s’est opéré, marqué notamment par le désengagement de l’Etat de ses fonctions de nature commerciale, le redressement des finances publiques, le rétablissement de l’équilibre budgétaire et la maîtrise de l’inflation. Mais, malgré l’assainissement macro-économique et les réformes engagées dans le cadre du DSRP, la croissance retrouvée n’a pas permis de faire reculer significativement la pauvreté, qui toucherait environ 40 % de la population. Plus récemment, la loi portant sur la décentralisation et le statut des régions a été promulguée; c’est le début d’une vaste réforme qui entre dans sa phase active, avec l’élection des conseillers régionaux et communaux, et la définition des périmètres de compétences à transférer aux nouvelles structures régionales.
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CONTEXTE GLOBAL Depuis l’avènement de son Excellence Monsieur le Président Ismaël Omar Guelleh à la magistrature suprême en 1999, le gouvernement s’est attelé à promouvoir les conditions socioéconomiques et politiques de la femme djiboutienne en éliminant les multiples handicaps qui constituent pour elle une entrave sur le long chemin du progrès. Ainsi, conscient que la société djiboutienne moderne d’aujourd’hui et de demain doit s’appuyer sur une parfaite complémentarité entre l’homme et la femme, le Président de la République a engagé une politique volontariste pour hisser la femme au rang de partenaire véritable en droits et devoirs et conforter ainsi sa présence dans la vie publique et aux postes de décision. Marquant cette politique de la manière la plus forte, il a nommé pour la première fois dans l’histoire de notre pays une femme à la tête d’un nouveau département ministériel dédié pour la première fois aussi à la promotion de la femme. De plus, dans tous les grands chantiers nationaux, qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux, la question du genre est prise en considération pour le plus grand bonheur de la femme djiboutienne. C’est pourquoi dans l’immense chantier de l’éducation pour tous, engagé à la suite de la tenue des Etats Généraux de l’éducation nationale, la question de la parité reste un axe prioritaire majeur. Parallèlement des cours d’alphabétisation pour les femmes adultes sont entrepris à travers tout le pays. D’autre part, de nombreuses décisions et mesures ont été introduites, par vagues successives pour lutter contre la pratique systématique des mutilations génitales féminines, source de nombreux maux affectant la société toute entière. La femme djiboutienne s’est vue impliquée concrètement à tous les niveaux et dans tous les domaines, dans la prise de responsabilités. L’admission des femmes à la suite d’une réforme initiée par le Président de la République dans la sphère politique. Enfin l’adoption d’un nouveau code de la famille conforme aux concepts de l’islam et respectant nos traditions, permet à chaque femme de s’épanouir au sein de la famille dans laquelle elle joue un rôle fondamental. C’est avec l’avènement, depuis 10 ans, de son Excellence Monsieur Ismael Omar Guelleh à la magistrature suprême que fondamentalement la problématique du genre est devenue une question ancrée dans la politique de développement et devient par conséquent une pierre angulaire à la promotion de la démocratie sociale. L’évolution du progrès enregistré en faveur de l’intégration et de l’institutionnalisation du genre est clairement affichée dans les différentes feuilles de route du Président. A ce titre, on peut citer
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comme exemple son allocution à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme à l’UNFD en 2000 : « …Des pesanteurs culturelles constituent sûrement la plus importante entrave à l’équilibre tant désiré en dépit de toutes les sommes d’énergie déployées par les pouvoirs publics…Il est difficile pour une Nation d’aller de l’avant si la moitié de la population est écartée lors de la prise de décision… ». Pour y remédier, le Chef de l’Etat a appelé à : « Une prise de conscience nationale sur la nécessité d’un partenariat et d’une complémentarité entre l’homme et la femme pour assurer les valeurs fondamentales de la liberté, de la démocratie et de la paix… ».
Introduction
1. Les recommandations de Beijing : rappel et fondement Depuis notre indépendance, le Gouvernement a toujours manifesté un intérêt pour la promotion de la femme à travers les déclarations de politiques et stratégies de développement. Malgré cette volonté politique, il n’existait pas jusqu’en 1998 un cadre institutionnel ayant directement en charge la promotion de la femme. Les actions en faveur de la femme étaient menées de façon éparse par les ministères en charge des affaires sociales. Le cadre juridique également n’offrait qu’une protection générale en matière des droits de l’homme et comportait par ailleurs des dispositions qui n’était pas favorable pour la femme. A Djibouti, les réflexions et les débats au niveau national suscités au cours de la décennie des Nations Unies pour la femme (1975-1985) ont été engagés surtout en 1995, avec la 4eme Conférence Mondiale sur les Femmes qui s’est tenue à Beijing, où la question de l’égalité entre les hommes et les femmes a acquis une visibilité significative pour les Nations Unies. Ces avancées significatives ont abouti à la création en 1998 à la présidence de la République d’une Direction de la Promotion de la famille et ensuite en 1999 est crée le Ministère délégué auprès du Premier Ministre chargé de la promotion de la femme, du Bien-être familial et des Affaires Sociales. En 2008 le ministère délégué chargé devient un ministère de pleine compétence. Aussi, la Déclaration et le Programme d’action adoptés à Beijing ont marqué le passage du concept de promotion de la femme à celui de promotion de l’égalité entre les sexes nécessitant la participation des femmes, des hommes et de la société. Dans cette perspective, le Programme d’action de Beijing appelait les gouvernements, la communauté internationale et la société civile à prendre des mesures stratégiques dans 12 domaines critiques.
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La procédure d’examen des recommandations de «Beijing + 10», qui a eu lieu à New York en mars 2005 s’est finalement réduite à une évaluation technique et a permis d’établir l’existence de lacunes
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