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E Spectacle Sportif

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rtif toutefois variable selon le niveau de compétition, la discipline, les enjeux symboliques).

Une typologie des publics Sportifs

Par catégorie socioprofessionnelle

« au début des sports, avec les courses de chevaux puis les premières manifestations sportives payantes organisées dans les parcs ou des champs de courses, le publique était en majorité fortuné et urbain » Jacques Defrance

Aujourd’hui, fréquentation des spectacles largement diffusée. L’assistance à des compétitions sportives est constitutive de différents styles de vie, c’est à dire des diverses pratiques culturelles révélatrice de la position et de l’identité sociale des individus. (Le football est l’exception qui transcende les clivages entre groupes sociaux).

Recrutement plus diversifié que l’on ne le pense. Contrairement à l’idée admise et jadis, les ouvriers sont sous représentés. En revanche, les employés (catégorie fourre-tout qui prend ses distances sociales avec le monde des cols bleus) sont très généralement surreprésentés (un tiers du publique parisien). Etudiants forment une importante par du public du football (35% à Marseille). Fréquentation Cadre sup, professions intermédiaires est comparable à ce qu’elle est dans la ville ou la région.

Par âge

Le critère de l’âge permet de différencier les publics. Dans les stades, la palme d’or de la jeunesse revient au football (en 2007, les moins de 35 ans représentent 70% du public rassemblé dans les gradins).

Juvénilisation explicable par la fréquentation accrue depuis une trentaine d’années des 15-25ans qui occupent les virages ou les tribunes situés derrière les buts –espaces les moins chères- que l’on appelait naguère les « populaires ». les courses automobiles sont quant à elles suivis à 54% par des jeunes de moins de 35 ans. Juvénilisation également présente sur l’ensemble des événements motocyclistes. En revanche, cyclisme sur route attire un public plus âgé et familial, tout comme le tennis (30% des spectateurs ont entre 35 et 49 ans).

Par le sexe

Le spectacle sportif demeure très majoritairement une affaire d’homme.

L’intérêt pour les femmes se porte d’avantage sur les pratiques valorisant la grâce et le paraître. Néanmoins, 66% des femmes se sont enthousiasmées pour la coupe du monde 98 et seul 6% d’entres elles se sont déclarées agacées.

Part des femmes qui composent le public en football augmente progressivement (environ 23% du public de nos jours).

Ces différences d’intérêts inculquées dès la plus tendre enfance, pour les sports plus ou moins brutaux révèle la manière dont on fabrique en France les hommes et les femmes, ainsi que les évolutions qui se profilent (références aux genres).

Les matchs à domicile attirent aujourd’hui attirent un public qui dépasse largement la localité (70 groupes de supporters OM sont situés en dehors de la région).

La fréquentation aux spectacles sportifs peut également être interprété comme un rite d’intégration à la société locale (7% de maghrébins forment le public à Marseille).

Christian Bromberger, Ludovic Lestrelin, In Le sport en France, la documentation française nouvelle édition.

Le stade, un espace de consensus et de différenciation

Chaque secteur voire chaque travée d’un stade (cloisonné en tribunes, loges, virages), forme en fait une sorte de territoire où s’ancre une conscience d’appartenance commune qu’exprime plutôt que se dissout dans l’effervescence collective.

Ce processus de territorialisation n’est pas seulement fonction du prix des places mais s’organise selon une combinaison complexes de critères, si bien que le stade apparaît à tout à la fois comme une carte de la ville en réduction et un miroir grossissant des lignes de forces qui façonnent nos sociétés.

Les loges surplombes les tribunes et s’opposent ainsi aux virages représentant les jeunes supporters.

Dans un même espace, bien que soutenant la même équipe une farouche compétition territoriale attise les rivalités entre les groupes de supporters (virage sud à Marseille). La hiérarchie spatiale entre les supporters est fondée sur l’importance numérique et la capacité démonstrative de chacun d’entre eux. Les plus puissants occupent le centre des virages tandis que les autres se répartissent en fonction de l’ardeur et du nombre de leurs militants vers le bas ou les marges du virage.

Bien que présent pour le même événement et soutenant une même équipe, ces groupent ne forment nullement une collectivité harmonieuse. Chacun d’entre eu souhaite s’approprier l’espace central du virage, le plus prestigieux afin d’afficher son hégémonie…

Plutôt que de public, il faut parler des publics :

* les spectateurs, apprécient sur un mode contemplatif, la qualité de jeu, la prouesse technique…

* les amateurs privilégient la recherche de divertissement, leurs réactions émotionnelles sont fortement liées au déroulement du jeu

* les partisans, affichent par la voix et le geste un soutien sans faille et sont animés par la volonté de peser sur la rencontre.

Cependant deux traits opposent fortement le public du football à celui des autres sports collectifs :

* la présence massive au sein de groupes de supporters

* une participation plus agressive et démonstrative du spectacle

Alors que les organisations de supporters ne dépassent pas une vingtaine pour le basket, rugby en France, chaque formation de football professionnelle est flanquée de plusieurs associations de partisans.

Initialement les groupes officiels (dans les années vingt) étaient très rigoureux et en relation étroite avec les dirigeants de club. Ils participaient aux taches administratives tel que la vente de billetterie, l’organisation de soirées…

Les commandos de jeunes supporters apparus dans les années 60 en Angleterre, en 70 en Italie et en 80 en France présentent une toute autre physionomie.

On en distingue 2 grands types :

* les bandes, souvent belliqueuses

* les associations rigoureusement structurées, regroupant plusieurs milliers de membres, planification de façon sourcilleuse la division des taches des tâches militantes, exerçant un contrôle plus ou moins efficace sur leurs affidés.

Indépendamment de l’intensité et de la virulence de leurs engagements, ces jeunes partisans partagent des caractéristiques communes qui sont à la base de leur militantisme.

L’émergence de ces groupes dans les virages des stades se traduit par :

* un mouvement de fond de l’évolution récente de nos sociétés= autonomisation de la jeunesse, qui s’accompagne d’une floraison des rites (vestimentaires, musicaux…) spécifiques.

* Le supportérisme, dans sa vision juvénile, est également porteur d’un modèle social. Les groupements d’ultras présentent ainsi quelques caractères commun avec les organisations d’antan : structuré autour d’un local, vie associative riche débordant du cadre strict du football = rôle d’intégration qui génère des liens sociaux.

Ce supportérisme est relativement proche de la fonction carnavalesque ou se joue une mise en scène individuelle et collective à travers les banderoles et les slogans.

L’aspect festif, la convivialité dans l’action et le gout pour le spectacle des supporters ultras se doublent de revendications critiques et d’attitudes contestataires. Erigeant le modèle de la figure rebelle, ce supportérisme s’organise autour d’une activité critique dont le mot d’ordre est de « rendre le football aux véritables supporters » ce qui témoigne la dénonciation des inégalités marquant le football contemporain, la défense d’un football populaire face aux « dérives » de la marchandisation de ce sport.

Les ultras consacrent leur groupe avant toute chose, leur région, ville et dans un même mouvement les valeurs identitaires qu’ils incarnent. Ils ont une vision du monde fortement exclusive, reposant sur l’opposition entre le « Nous » et les « autres » perçu comme un univers inconnu et menaçant. (Richard Hoggart, La culture du pauvre. Etude sur les styles de vie des classes populaires en Angleterre, éditions de minuit, Paris 1970 p.327).

Mais ces jeunes sont animés par un besoin de reconnaissance et d’autonomie fort ou leur positionnement d’extériorité au système s’accorde avec la volonté d’être reconnus comme des acteurs sociaux responsables.

Les violences liées aux spectacles sportifs

En France, la démonstration partisane excessive et brutale se concentre à l’univers du football alors qu’elle est présente au hockey au Canada, Suisse, au basket en Grèce et Italie…

Hooliganisme français est minoritaire mais alimenté par quelques événements récents : mort d’un supporter parisien à la suite de la rencontre PSG Tel-Aviv au parc des

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