Es Obsèques De La Lionne
Dissertation : Es Obsèques De La Lionne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresétranglé » v27 (idée de tuer pour le plaisir), « immolez » v37. D’une autre part, ils sont divins (« augustes mânes » v38, « nos sacrés ongles » v36). L’ « antre » v13 rappelle leur côté bestial.
Critique de l’absolutisme
· Critique du Roi :
Au vers 6, le verbe « fit avertir » v6 montre que le Roi impose ses décisions. Sa puissance est exprimée par les « cris » v12 qui sont appuyés par l’allitération en « r » (« cris » v12, « résonna » v13, « rugir » v16). La douleur est exprimée avec violence. Les rimes en « a » insistent sur certains mots qui font écho.
Le côté divin du Roi est critiqué par le chiasme aux vers 35-36 (« tes membres profanes / nos sacrés ongles »)
· Critique des courtisans :
On note tout d’abord un manque de personnalité (anonymat). De plus ils sont serviles.
- C’est une masse compacte : « un » v27 flatteur, « chacun » v2 et « Messieurs les courtisans » (pluriel qui les incluse tous) v11.
« Les gens »v22, « province »v6, « compagnie »v10, « peuple »v 20 : L’ensemble de la Cour (on ne distingue pas les membres) a le même comportement. Les sujets ont perdu leur capacité à réfléchir → manipulés par le Roi. « Mille corps » v22 est une hyperbole qui s’oppose à « un esprit »v22.
- La Fontaine reprend l’idée des « animaux machines » de Descartes. En effet, les courtisans ont un comportement mécanique en obéissant aveuglément au Roi (idée reprise par « ressorts »v23 → XVII et XVIIIe les automates se développent).
- Au vers 21, la référence au singe (il imite le Roi) et au caméléon (étym : lion rampant → il se font dans la masse) met en valeur la soumission des courtisans au « maître »v21. Ainsi le peuple se soumet par l’imitation. Ceci est marqué par la phrase nominale (v21) et le rythme est marqué par la répétition de « peuple ».
Aux vers 15-16, l’imitation est de nouveau notée par « rugir en leurs patois »v16 (le Lion rugit mais pas les autres animaux).
- C’est le fabuliste qui parle aux vers 17 à 23 (→ utilisation de la première personne « je » v17). On est à la cour du XVIIe siècle. La Fontaine se positionne en donnant son avis (« Je définis »v17). Par l’antithèse « tristes, gais »v18, il montre que les Courtisans s’adaptent à l’humeur du Roi. Le chiasme « prêts à tout, à tout indifférents » v18 montre l’hypocrisie et le manque de personnalité de la Cour. C’est l’état d’esprit du XVIIe : siècle du « paraître »v20 (pour exister à la Cour, il faut paraître et s’adapter au Roi).
Tout cela mène aux mensonges : « flatteur »v28 (caractéristique du Courtisan), « soutint »v29 (mensonge). Allitération en « l » (« Un flatteur l’alla dire »v28)
· La flatterie
La flatterie est désignée comme des « agréables mensonges »v53. La ruse du Cerf est d’en faire usage : dans son discours (mensonge), le Lion va trouver une consolation à sa douleur. Le Roi est avide de flatterie. Il croit les paroles qui sont celles qu’il attend (« bien loin d’être puni »v51 montre que la flatterie peut opérer un changement d’avis chez le Roi.)
Il y a une opposition entre le discours du Roi (le Cerf est désigné comme un « traître » v38). Celui utilise des impératifs. Il y a une volonté d’être obéit.
Et celui de la Reine (là, le Cerf est désigné comme un « Ami »v44, on remarque le tutoiement → il semble proche de la Reine). Ce discours est rapporté direct (augmente la crédibilité), le Cerf devient le messager de la défunte (→ Apaisement du Lion). La rôle du courtisan est de montrer les côtés positifs du Roi (même quand il a tort) alors au vers 48-49 la colère précédente du Lion semble justifiée.
« J’y prends plaisir »v49 → Critique par ironie.
III. Un enseignement moral
Moralité directe (v52-53)
Le récit n’est pas crypté.
Les « songes » v52 renvoie une image du Roi qui n’est pas réelle mais qui a pour but de l’amuser. Par les « mensonges »v53, la flatterie est dénoncée (rimes léonines). Le verbe « goberont » v55 souligne que le Roi se fait manipuler (à cause de sa vanité). La Fontaine développe une définition de la cour → « flattez » « amusez » « payez ». Pour finir par le pluriel « les Rois », le fabuliste attaque le fonctionnement
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