Guy De Maupassant, La Chevelure
Compte Rendu : Guy De Maupassant, La Chevelure. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrsonnifie en femme. Elle est assimilée à une femme aimée.
c) La description de la revenante :
La chevelure est le prolongement de la femme. La "ligne ondulante et divine" représente la chevelure, la femme. Cette femme n’a pas de caractère immatériel. Elle a une plénitude charnelle, que l’on n’attend pas chez un fantôme. On peut associer cette plénitude à ce que l’homme va devenir. Le mot « posséder » revient deux fois. On a en fait à faire à deux occurrences (apparition d’un mot). Il y a le renversement de la situation possesseur possédé. C’est le fou qui est possédé par la chevelure, et non pas la chevelure qui est possédé par le fou.
II / Le point de vue du médecin
a) Le discours scientifique :
Le médecin est un homme froid, qui tient un discours médical. La référence au sergent Bertrand va atténuer le côté exceptionnel de la chose. L’amour des morts est une maladie comme une autre. Le fait d’évoquer le sergent Bertrand montre le dérangement mental du fou. Aux yeux du médecin, tous ces évènements étranges ont pour origine le cerveau humain. Le fou est tout simplement nécrophile, il soulage ses pulsions sexuelles sur les cadavres.
b) Le comportement vis à vis de la chevelure :
On constate que le médecin range la chevelure. Il ne l’investit pas d’une signification particulière. Pour le fou, c’est une relique du passé, pour le médecin, elle ne l’est pas, et elle n’a rien de sacré.
III / Le point de vue du second narrateur, le visiteur de l’asile :
a) Attitude vis à vis du fou :
Le second narrateur est peut-être un journaliste qui fait une enquête sur un asile. La lecture du journal intime du fou l’a troublé. Le narrateur éprouve un sentiment de pitié, et de la compassion envers ce fou ( « ce misérable » ).Cet homme est caractérisé par l’émotion, il est ému. Il est étranger au domaine médical, son discours s’oppose donc à celui du médecin, d’où des majuscules, qui personnifient l’idée. Son point de vue est irrationnel.
b) Attitude vis à vis de la chevelure :
Le narrateur va présenter la chevelure avec une double image ( verbe d’action : « voler », qui tend à personnifier la chevelure). On dirait que la chevelure se dirige volontairement vers le narrateur. La fusée évoque un signal d’alarme, de danger, et rappelle la comparaison avec une comète. L’ « oiseau d’or » représente la beauté. On a l’impression que la chevelure vit, elle se déplace toute seule, réagit… Par la suite, on a aussi l’impression que la chevelure donne une caresse au narrateur. Cette chevelure est en fait un objet mort, qui a complètement anéanti son propriétaire. L’attitude du narrateur est ambivalente : il est à la fois attiré par la chevelure, mais il est aussi craintif. Cette attitude donne à la nouvelle un caractère fantastique.
Conclu : Après la lecture du journal, c’est le retour à la réalité de l’hôpital psychiatrique. La situation devrait donc être sans aucune ambiguïté. Mais la chevelure jette à nouveau le trouble, il subsiste un vent de mystère : elle exerce un véritable pouvoir sur des êtres pourtant sains d’esprit. Dans cette nouvelle, il ne se passe pas d’événement totalement incroyable, car il n’est pas vrai que les morts reviennent, et le jeune homme est réellement
...