Histoire De l'Art
Compte Rendu : Histoire De l'Art. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires. La scène représente un noyé dont le corps est à la morgue. Ce corps est celui du photographe lui-même.
Félix TOURNACHON dit NADAR (1820-1910)
Ses amis artistes, de sa jeunesse, le surnommaient Tournadar à cause de son habitude de rajouter à la fin de chaque mot de ses phrases la terminaison dar, d'une manière tout à fait fantaisiste. Ce surnom fini par se transformer en abréviation, Nadar.
Il fut un caricaturiste, aérostier et photographe français. Il publia des séries de portraits des célébrités contemporaines dont Charles Baudelaire, George Sand, Édouard Manet, Guy de Maupassant, Jules Verne (ci-dessous), et d'autres...
Nadar est le premier à faire de la photographie aérienne après avoir souhaité que l'appareil photographique soit transportable à l'extérieur et en voyage. Ses premières photographies aériennes sont celles des vues du Petit Bicêtre.
Alphonse BERTILLON (1853-1914).
Ce photographe et criminologue français est considéré comme le fondateur de l'anthropométrie (le « système Bertillon » ou « bertillonnage »), de la photographie signalétique, de la dactyloscopie ou de la criminalistique. Quand il travaillait à la police il conçut un classement fondé sur une série de neuf mesures anthropométrique divisées en trois parties (petit, moyen, grand). Plus tard il s'impose comme le premier expert en matière de police scientifique. Grâce à ses inventions il réussit à résoudre bon nombre d'affaires criminelles.
Photographie signalétique de M. Bertillon : 1891
Eadweard MUYBRIDGE (1830-1904).
Photographe américain d'origine anglaise. En 1878, ses travaux sur le galop du cheval révèlent à la surprise générale, qu'à un moment précis de son galop l'animal n'est plus en contact avec le sol. Il utilisait comme procédé le collodion humide, qui permettait des temps de pause rapides mais devait être préparé quelques minutes avant d'être utilisé. Il s'intéresse alors au mouvement, animal et humain, et met au point le zoopraxiscope.
Il devient célèbre avec cet œuvre : Le galop de Daisy en 1878.
Étienne Jules MAREY (1830-1904).
Il s'inspira du pistolet photographique de Jules Janssen pour mettre au point, en 1882, le fusil photographique, qui lui permet de photographier un être en mouvement sur douze poses dont Le pélican volant (ci-dessous) qu'il réalisa la même année. Plus tard il met au point la chronophotographie sur plaque fixe à l'aide d'un seul objectif, méthode de décomposition du mouvement par l'outil photographique, qu'il poursuit et perfectionne pendant deux décennies (chronophotographie géométrique sur bande mobile, puis sur pellicule mobile).
Eugène DISDERI (1819-1889).
En 1854 il met en place un nouveau procédé, le portrait-carte ou format carte de visite : il consiste à réaliser, sur une même plaque négative au collodion, quatre, six ou huit prises de vue, grâce à un châssis spécial ou une chambre à objectifs multiples. Les images obtenues de petite taille, sont collées sur un carton au format de carte de visite. Disdéri met au point et fait breveter en 1863 la technique de la carte mosaïque. Bientôt sort de son atelier toutes sortes de sujets : acteurs et actrices, homme d'État, jambes de danseuses ou portrait de la famille impériale.
La photo ci-dessous : Cadavres d'insurgés, représente 12 hommes numérotés dans des cercueils ouverts, alignés en deux rangs.
Lewis CARROLL (1832-1898). Il commence son travail de photographe en prenant comme modèle les trois filles Lidell. Il excelle rapidement dans l'art de la photographie. Son sujet favori restera les petites filles mais il photographia aussi des connaissances ainsi que des paysages, statues et squelettes, par curiosité anatomique.
Cette photographie représente Alice Lidell, en 1858, qui inspirera Carroll pour son roman Alice aux pays des merveilles.
3_ Le pictorialisme
Alfred STIEGLITZ (1864-1946).
Alfred Stieglitz commence à faire des photographies à l'âge de 19 ans. En sachant que l'appareil photographique ne pouvait être utilisé que le jour, il tente une expérience dans une cave où la seule lumière venait d'une ampoule électrique. Il a effectué une exposition de 24 heures, ce qui lui a donné un négatif parfait. Il arrive donc à démontrer que la lumière du jour n'est pas toujours nécessaire.
Dès 1880, il fait partie du courant photographique : le pictorialisme. Il travaille le côté naturaliste de la photographie, en photographiant des objets réels, le photographe exprime son regard de l'objet à travers la photo.
En 1907, il essaya, avec Edward Steichen, l'invention des frères Lumières, un procédé sur verre à base de grains de fécule de pomme de terre. Cela donne des images colorées avec des effets proches du pastel. Un procédé avec lequel il réalise la même année la photographie de l'Entrepont (ci-dessus).
II_ La photographie moderne de 1910 à 1970
A) Le corps objet 1910-1940
1_ La photographie pure
Edward WESTON (1886-1958)
Il commença à créer ses photographies avec un objectif anachromatique, lui donnant des images d'un « flou artistique ».
Finalement, influencé par Alfred Stieglitz et par Paul Strand, ce photographe californien professionnel s'oriente, dans les années 1920, vers une photographie directe et précise : « La précision au lieu de l'interprétation ». Il réalise ses photographies à la chambre noire, des images de paysages ou de nature morte ou encore nus, dont la photographie ci-dessous : Nu, 1927, cette photographie représente Charis Wilson, elle était le modèle de Weston, son amante, sa muse, sa femme.
Man RAY (1890-1976)
Peintre, photographe et réalisateur de films, il commence sa carrière avec son ami proche Marcel Duchamp, avec qui ils forment la branche américaine du mouvement Dada, un mouvement intellectuel. Il fut un adepte des procédés de manipulation de l'image, notamment inversion des valeurs que constituaient la photographie surréaliste : rayogramme (aussi appelé photogramme de Moholy-nagy) et solarisation, une opération consistant à inverser un négatif, développé en chambre noire, en un cliché partiellement positif. Kiki de Montparnasse devint sa compagne et son modèle favori dont il lui trouvait un physique « de la tête au pied, irréprochable ». Il réalisa un grand nombre de photos de mode, notamment pour le couturier Paul Poiret, dont il n'aura jamais eu l'occasion de lui tirer un portrait. Man Ray révolutionne l'art photographique, de grands artistes de son temps posent sous son objectif, comme Jean Cocteau, Gertrude Stein, ou encore Salvador Dali (ci-dessous, en 1929).
2_Bauhaus
Laszlo MOHOLY-NAGY (1895-1946)
De toutes les figures de la Nouvelle Vision, c'est cet artiste hongrois Laszlo, qui en apparaît comme le principal théoricien. Il se tourne vers la « production » de nouveaux effets et de nouvelles formes, en accord avec la révolution technologique. « Nous devons tenter d'exploiter à des fins productive les appareils qui, jusqu'alors, n'avaient été utilisés qu'à des fins reproductives ». Il assure une réconciliation avec l'opération mécanique et chimique, pour développer une photographie fondée sur les spécificités du médium : une « mise en forme » de la lumière, élément central de l'art photographique. Laszlo propose une définition ouverte de la Nouvelle Vision, englobant diverses méthodes de fabrication de l'image : images sans appareil (photogrammes), images avec appareil, enfin ce qu'il nomme la photoplastique – photomontages, collages, surimpression...
L'exposition Film und Foto marque une reconnaissance internationale du courant de la Nouvelle Vision. Elle bénéficie l'apport de diverses figures majeures de la Nouvelle Photographie, dont Moholy-Nagy (ci-dessous).
3_ L'instant décisif
Henri CARTIER-BRESSON (1908-2004)
En 1930, quand Cartier-Bresson quitta la France pour la Côte-d'Ivoire il réalisa ses premières photographies de voyages. Elles révèlent son instinct réfléchi du cadrage, et son attention pour les hommes, qui sera son principal sujet. Il fait parti des photographes reporters et parcourut le monde en tant que photographe humaniste, aux États-Unis, au Mexique, à Cuba, au Japon... dans un esprit de témoignage, comme le montre certain de ses films-reportages. Son travail de l'après guerre évolua vers une prise en compte plus grande du collectif tant dans ses images d'Inde que d'Union soviétique. Il refusa toute mise en scène pour la réalisation de ses clichés, glorifiant la simple reproduction de la réalité, prise sur le vif,
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