Introduction Au Xviième Siècle. Histoire Littéraire.
Mémoires Gratuits : Introduction Au Xviième Siècle. Histoire Littéraire.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresl’on appelle la Gazette, en 1631. Le fondateur de ce journal est Théophraste Renaudot. En 1635, il y a la création de l’Académie française : Richelieu décide d’institutionnaliser la littérature. On va faire entrer la production littéraire dans l’Académie, dans une institution : on va donner une légitimité politique et donc sociale à l’activité littéraire. La politique et l’art sont liés : Louis XIII et Louis XIV mènent aussi une politique artistique. C’est grâce à cette impulsion politique qu’on a pu avoir cette extraordinaire expansion des arts (de tous les arts). Il y a bien sûr contrôle, mais en même temps mécénat. La mort de Louis XIII en 1643 va poser un problème plus important que la mort d’Henri IV en 1610 : il laisse un fils aîné qui est très jeune (5 ans). Cela promet donc une régence beaucoup plus longue que celle de Marie de Médicis.
La deuxième régente est Anne d’Autriche. Elle va être aidée par le cardinal de Mazarin. C’est un homme politique italien, mais fortement recommandé par Richelieu. Ce personnage va être une figure centrale de la deuxième régence du XVIIème siècle. Un événement historique important prend place, et commence en 1648 : la Fronde. C’est une remise en question du gouvernement tel qu’il était assuré par cette régence : Anne d’Autriche (femme) et Mazarin (italien). Il va y avoir une littérature pamphlétaire, les mazarinades : littérature violente envers Mazarin, xénophobie. Ce couple ne pourra pas contrôler la rébellion qui monte. La Fronde commence par les parlements, instances régionales du gouvernement, qui vont remettre en question la centralisation du pouvoir. La première vague de révolte est appelée la Fronde parlementaire. Ce mouvement de contestation va donner des idées à une classe de gouvernement très importante de l’Ancien Régime : l’aristocratie. La direction centralisatrice qu’impose Richelieu leur avait en effet déplu. Les aristocrates, ou féodaux, vont profiter de cette vacance du pouvoir pour tenter de récupérer le pouvoir qui selon eux leur revient : la Fronde des princes, qui commence en 1650. Une figure importante va irriguer tous les rêves littéraires de l’héroïsme : le grand Condé. Il va prendre la tête de la Fronde des princes. Les révoltés vont se rendre jusqu’à Paris assiéger le palais du Louvre où se trouve l’enfant Louis XIV. Il est probable que sa fuite nocturne en 1650 ait contribué à sa crainte de Paris. En 1651, Louis XIV est majeur, et récupère la légitimité de la monarchie : la personne royale incarne la monarchie. C’est un signe de déclin de la Fronde, qui se termine début 1652. La Fronde ne remettait pas en cause la monarchie, mais le fait qu’elle puisse concentrer tous les pouvoirs.
Le début du règne de Louis XIV continue avec Mazarin. Cette première partie de règne va durer dix ans, jusqu’à la mort de Mazarin. En 1661, Louis XIV décide de régner seul : c’est la première fois qu’un roi va se passer d’un ministre. Le règne personnel de Louis XIV commence donc en 1661. Cette décision correspond à la monarchie absolue. Il va renforcer tous ses outils de centralisation et va toujours avoir en tête l’idée de domestiquer cette classe qui a voulu le renverser : l’aristocratie, les grands. Ils vont être récupérés par ce que Louis XIV a réussi à mettre en place : l’étiquette. Louis XIV a happé tous ces guerriers dans son château de Versailles. Les aristocrates n’auront pour but que de plaire au Roi. Pendant que les aristocrates dansent à Versailles, Louis XIV va s’appuyer sur une classe montante : la bourgeoisie commerçante. Il va permettre à des bourgeois de devenir nobles, d’acheter des charges et des offices. Toute cette politique vise à l’affaiblissement de l’aristocratie. C’est une période de très grand développement des arts (création de l’académie de danse en 1661, de musique 1669, naissance de l’opéra), et en même temps c‘est une période où les guerres sont très importantes et où le peuple a faim : inégalité entre le luxe de Versailles et la misère des campagnes.
Louis XIV a remis en question la politique de pacification religieuse d’Henri IV (édit de Nantes). Louis XIV révoque l’édit de Nantes en 1685 : la religion protestante n’est plus acceptée en France. Il va aussi y avoir les dragonnades : exactions commises par les soldats du roi contre les populations réformées.
Ce siècle se termine dans l’ambivalence : production littéraire et artistique très importante d‘un côté, guerres et misère du peuple de l‘autre.
Au XVIème siècle, il y a eu les conséquences de l’invention de l’imprimerie : elle a permis la diffusion des imprimés. Cela permet la découverte de la littérature antique. Elle est essentiellement représentée par Aristote, Platon, Homère, Virgile, Sophocle, Euripide, les philosophies d’Epictète, de Lucrèce… Bref, il y a une diffusion importante de l’humanisme, des humanités. Il y a une rencontre entre une pensée, une philosophie chrétienne et une pensée, une philosophie païenne. Cette pensée païenne est véhiculée par des philosophes qui ne peuvent pas être remis en question. Il a fallu s’employer à l’intégrer à la pensée chrétienne. Il y a un bouleversement idéologique. De ce nouvel équilibre va naître l’émergence de l’homme, doué de raison et de liberté. Cette rencontre se fait difficilement, il va falloir récupérer les penseurs antiques pour les adapter et pérenniser la pensée chrétienne. Par exemple : on était dans un système géocentrique (l’homme se pensait au centre de l’univers) : c’est d’abord la cosmologie antique, et en particulier le système aristotélicien (IVème siècle avant notre ère) qui place la Terre au centre de l’univers. Ce système va coïncider avec l’idéologie chrétienne : au centre de la création, il y a l’homme. Le christianisme va investir de façon formidable sur cette philosophie. Le géocentrisme correspond à l’anthropocentrisme. Aristote sera donc très longtemps une autorité que l’Eglise va défendre. Cette conception est confortable : l’univers est hiérarchisé et fermé (la Terre au centre de sept cieux). On a une pensée médiévale : harmonie entre microcosme et macrocosme (homme à l’image du monde, monde à l’image de l’homme). L’autorité d’Aristote est défendue par à la fois l’autorité religieuse et à la fois l’autorité politique. Ce n’est pas innocent si la première phrase du Dom Juan de Molière s’en prend à Aristote : « Quoi qu’en disent Aristote et toute sa philosophie… ». Cette construction va être écornée, attaquée, par deux mathématiciens : Copernic et Galilée. Copernic est le premier (milieu du XVIème siècle). Il va opérer un renversement de perspective : c’est la Terre qui tourne autour du Soleil et pas le contraire. On passe du géocentrisme à l’héliocentrisme. Copernic maintient la dimension fermée de l’univers. Galilée va développer les découvertes de Copernic, et va découvrir les satellites de Jupiter, les taches du Soleil, et va comprendre que le monde est formé de différents centres, et qu’il y a une infinité de mondes : on passe d’un système clos à un univers infini. La révolution astrophysique se fait donc en deux temps, et est extrêmement importante.
Cette double découverte a des conséquences très importantes sur la pensée, la philosophie : apparaît une angoisse essentielle concernant le fait de connaître sa place, l‘angoisse de l‘infini. L’homme est en quête de sa propre place, en quête de la signification de sa place dans l’univers.
Cette révolution astrophysique va se doubler d’une révolution géographique : Christophe Colomb en 1492, aborde sur Hispaniola (Haïti). Plus tard, Magellan va réellement découvrir le continent américain.
Du coup, les certitudes de l’homme européen explosent. On se demande si on peut avoir encore une certitude. Montaigne va écrire les Essais durant la deuxième moitié du XVIème siècle, il écrit dedans : « Notre monde vient d’en trouver un
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