L'appartenance À Une Génération Est-Elle, Selon Vous, Un Confort Ou Un Carcan ?

le personnage apparaît comme quelqu’un de fragile, qui ne sait pas d’où il vient. Cependant au cours du film, il fait la connaissance de personnes qui connaissaient ses parents et qui lui expliquent que c’était des personnes formidables pleines de talent. A partir de ce moment, on voit l’évolution du personnage d’Harry qui prend de plus en plus confiance en lui, sachant désormais d’où il venait. Cet exemple nous montre donc qu’appartenir à une génération est un réconfort personnel, qui nous rassure sur nos origines et de notre ascendance.

Ensuite, si l’on se fie à l’aspect pédagogique de la génération, c'est-à-dire lorsqu’une génération transmet sa mémoire à une autre génération, nous pouvons constater que cela permet d’assurer le devoir de mémoire afin d’éviter de reproduire les mêmes erreurs que le passé. Prenons pour exemple les mémoriaux comme ceux de Vimy au Canada ou de la Shoah à Paris. Ces deux endroits ont été construits de façon à rendre hommage aux victimes, à avertir les générations futures qu’il ne faut pas recommencer, ou bien même à informer les individus sur ce qu’il y a pu se passer auparavant afin de ne pas oublier.

Enfin, appartenir à une génération permet aux individus d’évoluer en phase avec leur temps, de pouvoir se sociabiliser, ou de s’introduire dans des groupes qui ont tous des caractéristiques communs. Les générations font parti de la vie d’un Homme comme l’explique Karl MANNHEIM dans Le problème des générations, puisqu’il explique qu’un individu peut appartenir à plusieurs générations. De plus, la chanson de Laurent Voulzy, « Rockcollection » illustre bien cet aspect. En effet, tout au long de la chanson nous suivons le personnage pendant certaines périodes de sa vie qui ont marqué son cycle de la vie. Dans son premier couplet, le chanteur fait allusion à l’adolescence, aux choses, modes, évènement qui ont marqué cette période. Dans le deuxième couplet aussi, et ainsi de suite.

Nous pouvons donc nous apercevoir qu’être lié à une génération peut apporter un confort, une sécurité aux individus, puisqu’elle permet de savoir d’où l’on vient, on peut aussi apprendre des erreurs passées par le biais des anciennes générations ou bien tout simplement se construire et construire l’histoire d’une société grâce à elle, par exemple, la génération Mai 68, où le mouvement de l’émancipation de la femme.

Cependant, appartenir à une génération signifie qu’il y a des règles à respecter alors qu’on ne choisi pas d’appartenir ou pas à une génération.

Nous allons donc, dans un second expliquer le fait que d’être lié à une génération peut être en enfermement, un carcan pour les individus. Premièrement, appartenir à une génération signifie être né dans celle-ci sans avoir pu choisir. Prenons pour exemple ce qui se passe actuellement en Libye. Suite aux renversements des pouvoirs de Ben Ali, président Tunisien et de Mohammed Hosni Moubarak, président Egyptien, le peuple libyen s’est révolté contre son dictateur Mouammar Kadhafi. Cependant, il y a des conflits entre les insurgés, ceux qui sont contre le gouvernement du dictateur, et les partisans, ceux qui sont pour. Mais, ces deux quand ne sont-ils pas de la même génération ? Si, mais ils ne partagent pas les mêmes points de vue, ce qui fait que les insurgés, doivent se battre pour faire valoir leur opinion.

De plus, appartenir à une génération peut aussi être source de conflit avec les autres générations. Effectivement, les générations ne peuvent pas forcément partager les mêmes goûts musicaux, les mêmes orientations politiques ou culturelles. Comme le montre Patrick SABATIER dans son article « J-7 : La génération Obama détient les clés de la Maison blanche » parut en 2008 dans Le Point, lors des élections présidentielles en Amérique, il y a eu un conflit intergénérationnel. Les démocrates étaient constitués de jeunes, de militants qui souhaitaient du changement, et les Républicains qui regroupaient généralement les plus âgés, les retraités qui désiraient garder les valeurs traditionnelles, les normes traditionnelles, ce qui valu un conflit entre les deux partis. Elisabeth GUIGOU aussi fait allusion aux conflits intergénérationnels dans son texte « La Beat generation et son influence sur la société américaine ». Ici elle prend l’exemple de la Beat Generation qui succéda à la Grande Génération durant les années 1950. A cette époque, les anciens de la Grande Génération qualifiaient la Beat Generation comme étant perdue, déprimée et accusaient leurs comportements qui leurs paraissaient trop désinvoltes phase à l’éducation traditionnelle qu’ils avaient reçue à leur plus jeune âge. A contrario, les jeunes eux, désiraient un changement de société en phase avec l’avancée