La Diversification De l'Économie Russe
Recherche de Documents : La Diversification De l'Économie Russe. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresion : Elle a été victime d’un traumatisme dû au communisme et essaye aujourd’hui de se construire un nouveau visage. Depuis, les dirigeants Russes qui se sont succédés ont tenté d’engager des politiques intérieures fermes pour redresser économiquement leur Etat, et c’est ce que nous allons voir dans cette première partie.
Après une révolution industrielle tardive suivie d’un développement rapide à sa suite, l’empire Russe devient rapidement une des trois plus puissantes économies en 1910. Après la révolution russe de 1917 où on a pu voir naître un nouvel Etat (L’union Soviétique), on a également pu voir apparaître une nouvelle économie en plusieurs phases différentes, ce qui a été extrêmement coûteux. En effet, cela a engendré un recul du PIB, et fait des milliers de victimes (particulièrement lors de la collectivisation sous Staline). La mobilisation des ressources, l’exode rural et les restrictions qui ont suivi ont permis à la Russie de rattraper son retard industriel et économique. Par exemple dans les années cinquante à soixante-dix, l’URSS a rivalisé avec les USA principalement dans le domaine militaire… Mais cette sorte de croissante étant très limitée par nature, il est normal que la croissance soviétique ait commencé à ralentir dans les années suivantes. Malgré les nombreux essais de réformes, la non-remise en cause du principe de la propriété collective a rendu ces tentatives sans effet. Malheureusement par la suite, la Perestroïka (перестройка, littéralement « reconstruction » désigne les réformes économiques et sociales engagées de 1985 à 1991) lancée par Mikhaïl Gorbatchev, a précipité l’éclatement de l’Union Soviétique et paralysé l’économie au contraire de l’effet voulu.
La Fédération de Russie actuelle est née en 1991, et l’économie du pays a alors du transiter vers une économie de marché. A partir de 1992, les dirigeants décident de mener une politique dite « de choc », soit une libéralisation des prix et du commerce rapide, ainsi que l’élaboration de programmes de stabilisation de l’inflation et des privatisations. A ce moment là, l’état décide de privatiser plus de 50% du secteur publique. Un tel changement empressé et hâtif combiné avec une inflation persistante, la transition a mené à la réduction d’environ 50% du produit intérieur brut, le chômage a augmenté de 7,5% en seulement 2 ans (1992-1992), et le taux de mortalité a fortement augmenté dans la même période de temps. Une étude attribue ainsi une corrélation entre les privatisations massives et l’augmentation également massive du chômage, mais aussi peu d’accès aux soins, et augmentation de l’alcoolisme. Le moment de la dépression économique correspond également avec la crise financière de 1998, et une dévaluation importante de la monnaie Russe.
D’après une interprétation néolibérale, ces obstacles auraient été profitables en permettant à la production Russe de redevenir à nouveau compétitive et de repartir. Les réformes économiques engagées par Vladimir Poutine en 1999 et la hausse du prix du pétrole ont aussi encouragés cette reprise.
La Russie sous Poutine a connu une forte croissance économique, particulièrement entre 2000 et 2005. Les prix de l’énergie sont élevés, ce qui assure une rente, et la demande intérieur augmente également. La preuve la plus flagrante du bon état de l’économie russe est le PIB qui était alors de l’ordre de 6 à 8% par an jusqu’en 2008.
En 2008, la crise économique qui secoue le monde réduit la consommation mondiale des hydrocarbures, et engendre l’arrêt de la croissance Russe (Baisse de l’investissement, forte dévalorisation du rouble, et hausse du chômage). En 2009, la production industrielle Russe baisse de plus de 9%, et le PNB d’environ 8%. Cependant, le fond de stabilisation construit sur les recettes obtenues d’hydrocarbures forme un lever financier de taille permettant au gouvernement de lancer des actions interventionnistes après des entreprises privées.
Nécessitant autant d’évolutions en si peu de temps, plongée, au lendemain de l’éclatement de l’URSS, dans les difficultés économiques, la Russie a tout fait pour redresser la tête.
II. Le renouveau des années 2000
Vladimir Vladimirovitch Poutine arrive au pouvoir le 31 Décembre 1999 tout d’abord par intérim (jusqu’au 7 Mai 2000), puis pendant les deux mandats qui ont suivis du 7 Mai 2000 au 7 Mai 2008. Selon l’académicienne de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie, Nina Koulikova qui porte un avis plutôt positif sur les résultats des réformes économiques de Poutine, une première étape de « stabilisation s’achevant par la mise en place des bases sur lesquelles le pays pouvait relancer son développement économique » aurait été atteinte lors de son arrivée au pouvoir. En effet, dès le début de son mandant, Poutine démarre de considérables réformes socio-économiques et politiques. Dans le but avoué de transformer la Russie. Il met en place une réforme fiscale (un taux unique de 13 % a réduction du taux des impôts sur les sociétés de 35 % à 24 %), une réforme financière (droit de vendre des terres agricoles), une dérégulation étatique, et une ouverture à la concurrence du fret ferroviaire (qui représente tout de même 80% du trafic des marchandises du pays).
Poutine essaye de rétablir la croissance du pays en se « réengageant dans la production des capacités non utilisées pendant la crise », le but étant de faire de la richesse énergétique le vecteur de la reconstruction économique. Mais lorsque ces capacités non utilisées se sont trouvées épuisées au fur et à mesure du temps, le but a été de rechercher une croissance d’investissement, ce qui sous entend non seulement des réformes économiques, mais aussi le développement et le changement des institutions politiques et juridiques.
Selon Koulikova, en 2005 la Russie a mis le pied dans une « étape de développement stable des institutions de marché » et que « grâce à la stabilité acquise, le pays a entrepris de bâtir des institutions économiques propres à la société contemporaine et orientée sur les particularités de la Russie».
Selon Poutine, la Russie enregistrait une croissance économique d’environ 7% en 2006 et 2007. Par ailleurs, selon le ministre Russe du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref, le PIB du pays calculé en dollars a gagné trois fois son chiffre de 2000 à 2006. Et selon un rapport rendu par l’Organisation de coopération et de développement économiques, la reprise n’est pas seulement due à la hausse du prix du pétrole mais aussi grâce aux réformes structurelles récentes, aux gains de productivité et à la demande intérieure vigoureuse.
Les prodigieuses recettes fiscales issues de la vente des hydrocarbures ont permis au revenu réel des particuliers d’augmenter et ont assuré au président Poutine le soutien d’une large partie de la population Russe (et ce, malgré quelques échecs). Cet argent aura été également investit dans les secteurs électriques et nucléaires.
En mettant l’accent sur la politique énergétique, et plus particulièrement sur la politique pétrolière (à travers Gazprom) le gouvernement Russe a voulu ainsi assurer le décollage économique de la Russie. En développant ces secteurs, Poutine veut réduire la consommation de gaz à l’intérieur du pays, la remplacer par la consommation électrique, et ainsi vendre le gaz (vendu 4 fois plus cher en exportation) sur le marché mondial. Car la Russie exporte plus de 70 % de sa production de pétrole. Elle possède même les plus grandes réserves de gaz de la planète, et se classe en outre au deuxième rang pour le charbon et au huitième pour le pétrole.
La Russie possède de nombreuses sources de pétrole et de gaz, mais au-delà du cercle polaire, les conditions d'exploitation sont difficiles, particulièrement en ce qui concerne le problème récurrent du transport et des communications. D’après les mots de Poutine : « Ces richesses doivent être mieux mises à profit. Ceci est extrêmement important, nous allons créer plus d’emplois ».
L’ancien président a également cherché à accroître les investissements russes à l’étranger pour participer dans les opérations internationales.
III. Un pays qui peine à se diversifier
Cependant, le président russe Vladimir Poutine a également continué de pousser les « grands » de l’industrie russe à se développer hors du seul secteur des matières premières, dont l’économie nationale reste gravement dépendante. La diversification de l’industrie est une des priorités les plus importantes, selon Poutine. Le pourcentage des matières premières des exportations était déjà très élevé, et est passé de 80% en 2000 à 85% en 2006, même si l’économie du pays ne fait pas mauvaise figure à l’échelle mondiale (une croissance de près de 7% en 2006, avec un taux d’inflation de 9%) et ceci pour la première fois dans l’histoire de la Russie post-soviétique. Cependant, cette croissance se déséquilibre de plus en plus…
D’après le premier président Russe : « Il faut apprendre non seulement à exporter avec profit du pétrole, du gaz, du minerai, il faut aussi transformer les ressources naturelles à l’intérieur du pays et se présenter sur les marchés extérieurs avec des produits finis, à haute technologie »
Plus récemment, le président
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