La Renaissance
Recherche de Documents : La Renaissance. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresême prédominance internationale que la France du XIIIe siècle a acquise en architecture. Dès les années 1280-1290 – soit un siècle plus tôt que les autres pays d’Europe -, les prémices de la Renaissance s’annoncent en Italie centrale.
Cette mutation artistique dû à la Renaissance s’intègre dans une évolution générale qui bouleverse l’ensemble de la société dans son organisation, ses comportements, ses manières de penser et de sentir. C’est ce que traduit l’attitude novatrice de Frédéric II (mort en 1250) lorsqu’il manifeste sa volonté de représenter les choses comme elles sont. Lors de cette évolution artistique, la part des sculpteurs est capitale. La conception des œuvres de Nicola Pisano (architecte et sculpteur Italien qui construit la chaire -siège d'un évêque dans son église- du baptistère de Pise, 1255-1260), les œuvres de son fils Giovanni et d’Arnolfo di Cambio (architecture et sculpteur florentin) impressionnent fortement les peintres et leur ouvrent de nouvelles perspectives.
Voici quelques unes des œuvres pouvant le mieux illustrer cette période de la Renaissance (cette Pré-Renaissance):
Annonce de l’Ange à sainte Anne, 1303-1305, fresque, Giotto di Bondone, (Padoue, chapelle Scrovegni, mur sud de la nef). La chambre de sainte Anne est admirablement rendue, non seulement dans l’espace qu’elle crée, mais aussi dans la représentation du milieu domestique. Dans l’espace situé sous l’escalier, la commère témoin de la scène file la laine ; sa présence se concrétise merveilleusement surtout dans les mouvemente de sa robe, dont les plis sont tendus par la pression partant du genou. En réalité, la représentation spatiale ne vaut ici que pour son pouvoir de suggestion. Mais dans le domaine de l’illusion spatiale, les deux oratoires (petite chapelle) peints en trompe l’œil de part et d’autre du chœur, avec un point de fuite unique calculé en fonction d’un spectateur situé au centre de la chapelle, sont d’une audace qui annonce les créations du XVe siècle.
La Confirmation de la règle franciscaine, Vie de saint François, vers 1290, Giotto, (Assise, Saint François, basilique supérieure)
François s'agenouille avec ses compagnons devant le pape Honorius III, qui approuve la première règle franciscaine. La disposition minutieuse des frères derrière saint François est remarquable.
Règle de st François : St François a rédigé une Règle. Outre les vœux de pauvreté, d’obéissance et de chasteté, il prescrit la renonciation absolue à toute possession et l’engagement à vivre de l’aumône.
La chapelle Scrovegni de Padoue ; Enrico Scrovegni offre la maquette de la chapelle (détail du Jugement dernier), 1303-1304, Giotto, (Padoue, chapelle Scrovegni). Au XIVe siècle, les familles les plus riches se faisaient construire des chapelles privées à l’intérieur de leurs maisons, mais l’usage se répandit, grâce à des dons généreux en argent, de réserver une place à l’intérieur même de l’église, près de chœur ou le long de la nef, pour marquer concrètement l’ascension sociale de ladite famille. Les églises des ordres mendiants foisonnèrent ainsi de chapelles appartenant à des familles laïques influentes. Outre la liturgie, la chapelle accueillait aussi les tombeaux de la famille et devint un endroit privilégié pour la méditation et le recueillement individuel ; Enrico Scrovegni, commanditaire de la chapelle, s’est fait représenter au milieu du groupe des bienheureux dans le Jugement dernier, à côté de la maquette de la chapelle qu’il a fait construire. Saint Jean, la Vierge et sainte Catherine se tournent avec bienveillance vers le donateur et montrent qu’ils acceptent son offrande, grâce à laquelle il veut gagner sa place au Paradis et racheter définitivement le pêché de son père, usurier.
Ces œuvres ont été réalisées par Giotto di Bondone:
Giotto di Bondone ou Ambrogiotto di Bondone (1267 à Vespignano - 8 janvier 1337 à Florence) est un peintre, un sculpteur et un architecte italien du Trecento, dont les œuvres sont à l'origine du renouveau de la peinture occidentale. C'est l'influence de sa peinture qui va provoquer le vaste mouvement de la Renaissance à partir du siècle suivant.
Giotto se rattache au courant artistique de la Pré-Renaissance, dont il est l'un des maîtres, qui se manifeste en Italie, au début du XIVe siècle. En cette fin du Moyen Âge, Giotto est le premier artiste dont la pensée et la nouvelle vision du monde aidèrent à construire ce mouvement, l'humanisme, qui place l'homme à la place centrale de l'univers et le rend maître de son propre destin.
Les fresques que Giotto a peintes à Florence (Basilique Santa Croce de Florence), à Assise (basilique Saint-François d'Assise) et à Padoue (chapelle des Scrovegni dans l'église de l'Arena de Padoue) figurent parmi les sommets de l'art chrétien.
Un autre artiste a également dominé cette période de la Renaissance:
Cenni di Pepe dit Cimabue (v. 1240, Florence - v. 1302, Florence), est un peintre italien de la pré-Renaissance. Cet artiste introduit des éléments de l'art gothique, tels que le réalisme des expressions des personnages dans son travail. De ce point de vue il peut être considéré comme l'initiateur d'un traitement plus réaliste des sujets traditionnels, ce qui en fait le précurseur du réalisme de la Renaissance florentine.
Voici quelques une de ces œuvres:
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Crucifix de Santa Croce à Florence
Tempera sur bois, 4,48 m x 3,90 m
Museo dell'Opera di Santa Croce, Florence
Croce à Florence, le Crucifix qui le rendra célèbre. Cette œuvre fut partiellement détruite pendant la tempête de 1966 et entièrement restaurée.
Cimabue, La Vierge et l'Enfant en majesté entourés de six anges
(vers 1280)
H. : 4,27 m. ; L. : 2,80 m.
Musée du Louvre
Par sa monumentalité, la somptuosité du fond, le retable du Louvre donne du thème de la Maestà, c’est-à-dire la Vierge avec l’Enfant sur un trône soutenu par des anges, glorifiée comme reine des cieux, une illustration particulièrement saisissante.
La composition de la Maestà est symétrique et dense, encore massive. La Vierge est imposante par son immobilité, sa solennité, et le geste de bénédiction du jeune Jésus peu enfantin. Pourtant, c’est avec une douceur et une souplesse nouvelles que Cimabue modèle les visages, désormais empreints d'humanité véritable. Les drapés, non plus simplement dessinés, semblent se creuser, suivre les mouvements du corps (comme par exemple les manteaux des deux anges du premier plan, dont on voit poindre le genou), sans doute sous l’influence de certains sculpteurs, comme Nicola Pisano.
Le Quattrocento : La Première Renaissance (XVe siècle)
Au 15e siècle, la première Renaissance (ou quattrocento en italien) intervient en Italie et en Flandre (Belgique) et correspond à des bouleversements majeurs dans l’histoire de l’art. Elle marque l’invention de la perspective et la découverte de la peinture à l’huile. Ses grands maîtres sont : Botticelli, Mantegna et Bellini.
Cette période trouve son origine à Florence, riche ville financière et industrielle de Toscane, qui a pris le dessus politique et militaire de sa voisine et rivale Pise. Elle se retrouve dans le mécénat et les commandes des grandes familles, dont celle des Médicis, mécènes et collectionneurs, des riches corporations de la ville et des ordres religieux.
Durant la première Renaissance, l'art se libère peu à peu de sa fonction religieuse et devient un moyen de connaissance du monde extérieur.
Présentation de 2 artistes pouvant illustrer cette période:
- Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli, est un peintre italien né à une date située entre le 1er mars 1444 et le 1er mars 1445 et mort en mai 1510, à Florence. Botticelli est l'un des peintres les plus importants de la Renaissance italienne et de l'histoire de l'art.
La naissance de Vénus de Sandro Botticelli. Ce tableau mesure 2,79 x 1,72 mètres, il a été peint à l'huile. Son lieu de conservation est la Galerie des Offices à Florence. Botticelli fut l'élève de Fra Filippo Lippi et grand ami de Antonio del Pollujuolo et del Venochio.
Ici, la Venus sort de l'eau sur une coquille, conduite sur le rivage par le dieu du vent au milieu d'une pluie de roses. Lorsqu'elle va poser le pied à terre, une nymphe, l'accueille avec un vêtement pourpre. Il pourrait s'agir d'une des trois Grâces qui, dans l'Antiquité, faisaient partie de la suite de la déesse, ou encore d'une des trois Heures, personnification des saisons.
Les anémones à ses pieds et sa robe parsemée de bleuets annoncent l'Heure du printemps- la saison durant laquelle Vénus faisait revenir la beauté et l'amour après les rigueurs de l'hiver. Le manteau de pourpre présenté à la déesse sur le rivage n'a pas
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