La Russie
Commentaires Composés : La Russie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires, de nombreux équipements de l'ancienne URSS se trouvent partagés entre les nouvelles Républiques, sans aucune cohérence. La modification des frontières pose à la Russie le problème de ses accès à la mer (enclave de Kaliningrad, ports ukrainiens de la mer Noire) et l'oblige à redéployer ses axes de communication (le Transsibérien, par exemple, passant par le Kazakhstan).
2. Comment la Russie a-t-elle « négocié » le passage d'une économie collectivisée à une économie de marché ?
• L'ancien système soviétique contrôlé par l'État, centralisé et planifié, a été démantelé par plusieurs vagues de privatisations. Dans ce passage brutal d'une économie collectivisée à une économie de marché, la production intérieure s'est effondrée. Les cadres du régime soviétique ont mis la main sur les entreprises nouvellement privatisées alors que, parallèlement, une économie souterraine multiforme, très difficile à mesurer, s'est mise en place.
• La désorganisation, le manque de savoir faire, la chute des commandes de l'État, les difficultés monétaires, les trafics en tous genres ont précipité l'économie russe dans une récession sans précédent entre 1990 et 1998 : le produit intérieur brut a chuté de 40 % sur cette période.
• L'économie russe connaît néanmoins un redémarrage, grâce au réinvestissement des profits dégagés par l'exportation des matières premières (plus de 70 % des exportations russes et plus de 60 % pour les seuls hydrocarbures). S'il est difficile d'avoir des indicateurs fiables pour la Russie, on estime qu'elle est désormais une puissance économique majeure, au 7e rang mondial pour le PIB, juste devant la France (si l'on rapporte son PIB à la population, elle se place au 51e rang).
• L'économie russe connaît néanmoins un lent redémarrage, grâce au réinvestissement des profits dégagés par l'exportation des matières premières (71 % des exportations russes ; 59 % pour les seuls hydrocarbures).
• Dans les campagnes, les difficultés restent considérables : malgré une politique officielle de distribution des terres, la majorité des exploitations sont des entreprises privées fonctionnant sur le salariat, issues des anciens sovkhozes et kolkhozes. Comme sous le régime communiste, les paysans privilégient l'exploitation de leur lopin individuel et les médiocres performances de l'agriculture sont encore aggravées par le marché noir.
3. Quel est le prix de ces mutations pour la société russe ?
• La population a subi de plein fouet les mutations du pays. Cela s'est traduit quantitativement, par un accroissement naturel fortement négatif : la natalité est restée faible, la mortalité, déjà élevée pour un pays industrialisé, s'est envolée. Ce phénomène, spécifiquement russe, s'explique à la fois par une surconsommation d'alcool, par la désorganisation sanitaire (faible encadrement médical, accès aux soins réduits), par les effets de la crise économique (plus grande précarité), voire par les conflits internes, qui ont causé des dizaines de milliers de morts. L'espérance de vie des Russes ne dépasse pas 66 ans.
• La population connaît de très fortes disparités économiques. Les privatisations et l'économie de marché ont créé une classe de nouveaux riches à l'ascension sociale très rapide, alors que la pauvreté gagnait la majorité de la population russe. Chômage, effondrement de l'épargne populaire, dévalorisation des pensions d'État font que plus de 15 % de la population vit officiellement sous le seuilde pauvreté. L'IDH de la Russie (0,82) la place au 71e rang mondial.
• Les flux migratoires touchent la Russie de manière nouvelle, avec l'ouverture des frontières : fuite des cerveaux (brain drain) vers les pays occidentaux certes, mais surtout retour progressif des Russes venant des républiques de l'ex-URSS. Le solde migratoire russe est positif et oscille entre 100 000 et 350 000 personnes par an.
4. Difficile à maîtriser mais largement doté en ressources naturelles, l'espace russe est-il un atout ou un handicap ?
• La première caractéristique de ce territoire tient à son immensité : 17 millions de km2, étirés sur 9 000 km d'ouest en est… et neuf fuseaux horaires. Extrêmement contrasté, l'espace est organisé de façon duale : la Russie occidentale, où vivent 75 % des 142 millions d'habitants, autour de Moscou et de Saint-Pétersbourg (ex-Léningrad) jusqu'à la Volga, s'oppose à la Russie orientale, où sont localisées la majorité des ressources. Une dichotomie qui fait des transports une question fondamentale.
• Le territoire russe est très largement doté en ressources naturelles : on y trouve du bois (la taïga couvre 37 % de son territoire), des ressources minières (un cinquième des réserves mondiales de charbon, du fer, des diamants, etc.), des hydrocarbures… La Russie est le seul pays industrialisé à être presque autosuffisant. Devenu en 2008 le premier producteur de pétrole (devant l'Arabie saoudite), elle est aussi un important fournisseur énergétique au niveau mondial.
• L'essentiel des ressources se trouve cependant dans la partie asiatique. Certains gisements, tel le gaz de Sibérie occidentale (le tiers des réserves mondiales), sont situés dans des
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