La Syrah
Documents Gratuits : La Syrah. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese, elle migra vers le sud de la France au début du 19ème siècle. Poussée par des résultats encourageants dans la Drôme et le Vaucluse malgré un climat plus chaud, elle s’exporta rapidement à l’extérieur de notre territoire : Californie, Australie (où elle est le cépage principal) sous le nom de red Hermitage ou Hermitage, Afrique du Sud, Argentine, Chili en sont les principaux exportateurs. Les producteurs méditerranéens comme l’Italie ou la Grèce ne commencèrent à s’y intéresser que dans les années 50.
En France la culture de la Syrah a connu de fortes expansions passant de 1 608 hectares en 1958 à 68 600 en 2007. Avec 43 200 hectares, le Languedoc-Roussillon a la plus grande surface de plantation.
Ce cépage compose l’encépagement de nombreuses AOC des côtes du Rhône : Côte-Rôtie, Cornas, Saint-Joseph, Hermitage, Châteauneuf du Pape pour ne citer qu’elles…
Sa culture en Languedoc est plus récente pour les AOC coteaux du Languedoc : Saint-Chinian, Faugères, Minervois, Corbières, Fitou, Côtes du Roussillon, Banyuls, Maury, Rivesaltes etc.
Son succès est incontestable sur la planète vin. Pourquoi ? La Vallée du Rhône dans les années 1980, a connu un élan de popularité chez les amateurs à un tel point que la Syrah est devenue une référence universelle.
Chaque année a lieu un concours confrontant les meilleures Syrah du monde. En 2010 avait lieu la quatrième confrontation : pas moins de 387 échantillons ont été dégustés par des professionnels venus du monde entier.
Pas si capricieuse cette Syrah
A l’aise dans tous les sols et les climats, la Syrah est une baroudeuse. De vigueur et de fertilité moyenne, elle fait face à la sécheresse des Côtes du Rhône, du Languedoc-Roussillon sans grande difficulté. Schiste, granit, cailloux roulés, gneiss lui conviennent si bien que c’est sur les terres caillouteuses et chaudes où les sols sont moyennement fertiles et bien drainés qu’elle donne des vins puissants et complexes.
Elle est tout de même sensible aux fortes sécheresses, à la cholorose, à la pourriture grise, aux acariens et aux vers de la grappe. Ses rameaux sont sensibles aux forts vents qui cassent assez facilement.
La feuille adulte est de taille moyenne d’un vert sombre et glabre (sans poils), la face inférieure est pâle et revêt un léger duvet au niveau des nervures.
La grappe est moyenne, cylindrique et compacte. Les baies ovoïdes d’un beau noir bleuté avec une pruine abondante ont une peau fine mais assez résistante, la chair est fondante et juteuse (un point positif pour les rosés) avec un goût très sucré.
Des vins reconnus
Le déplacement de la Syrah, du Nord vers le Sud, a provoqué des modifications dans le bouquet des vins obtenus. Dans les Côtes du Rhône septentrionales : des arômes floraux avec des dominantes de violette poivrée. Avec le temps, cet ensemble aromatique devient truffe, réglisse-cachou. Dans le sud, le complexe aromatique de la syrah est surtout dominé par des parfums de petits fruits rouges : framboise, cassis, myrtille que le temps transforme en des notes de framboise sauvage, truffe et noyau. L’ensemble est rendu plus « rude » qu’au Nord bien souvent par le climat sec et chaud au point de dégager une sensation de sécheresse. L’assemblage devient alors providentiel, la Syrah apportant son intensité aromatique et sa relative lenteur à évoluer au Grenache et au Cinsault, alors que ceux-ci apportent souplesse et liant. Le Mourvèdre apporte lui plus de charpente encore dans la jeunesse puis une complexité aromatique des plus déroutante.
Petite parenthèse sur les syrahs jeunes qui présentent parfois (pas assez souvent) des goûts intenses d’épices. Très souvent je me suis fait la réflexion. 95% du temps ces Syrah mûrissent sur des terroirs reconnus et à de faibles rendements. Ces vins sont emprunts d’une très belle acidité qui pourrait parfois déranger certain palais mais qui participe à cet ensemble rempli de fraîcheur qui fera
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