La porte basse
Compte Rendu : La porte basse. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireselle souligne les oppositions quand elle est fermée et représenter la possibilité quand elle est ouverte, elle constitue la charnière entre les deux états. Elle alterne une chose et son contraire, le possible et l’impossible.
Il convient de noter que si la fonction de la porte est universelle, notre relation avec cet objet est différente à chacun de nos passages. Selon la nature de l’édifice qu’elle contrôle, les circonstances et l’esprit dans lequel nous la franchissons, nous vivons à chaque fois une transformation que nous pouvons qualifier d’unique ou exceptionnelle, d’irréversible, de notable ou infinitésimale.
La porte constitue une charnière entre le monde matériel et le monde symbolique, elle permet d’établir la relation entre l’action et sa conséquence sur notre existence, elle permet d’imaginer ou de nous projeter, elle constitue un accès vers des horizons nouveaux, c’est ainsi que franchir la porte de l’école c’est franchir la porte du savoir. Franchir la porte de la frontière, c’est franchir une infinité de portes, comme les portes de la civilisation, de la langue, de la culture.
Avant son passage, elle est le symbole de ceux que nous y projetons, espoirs ou craintes, promotions ou sanctions, exil ou voyage, plaisirs ou amertumes, libération ou affrontement, sécurité ou enfermement.
Apres son passage, elle constitue un repère marquant le début de la transformation ou évolution que nous avons vécu. Elle constitue la charnière entre l’avant le passage et seuil, et depuis le passage jusqu’au moment présent. Ces passages jalonnent notre vie, chacun laisse une trace dans notre mémoire comme repère d’une étape dans notre existence.
Par extrapolation, chacune de ces portes constitue un nœud d’un arbre dans lequel nous pouvons projeter l’ensemble de nos expériences
Elle marque les transitions entre le passé et le présent, de même entre ce moment présent et le futur
Nous rejoignons là la référence à Janus Dieu des portes et des commencements, veillant sur les ouvertures des édifices et du temps. Nous retrouvons cette relation étroite entre la porte et le temps où le mois janvier (qui marque le début de l’année). Le mois de janvier est au temps ce que le seuil est à la porte.
Qu’en est-il de la porte basse ?
Lorsque nous franchissons une porte basse nous le réalisons de façon exceptionnelle. Sans souvenirs, la première fut sans doute celle de notre naissance, celle qui nous a permis de quitter l’enveloppe protectrice maternelle pour voir le jour. Nous avons quitté une enveloppe qui nous a nourri et protégé et qui nous a permis de nous développer du stade de l’embryon au stade de fœtus.
Et la première que nous désignons sous ce vocable fut celle du temple lorsque nous l’avons franchi pour la première fois, tête baissée, genoux pliés, dans une forme de nudité car dépouillé de nos métaux, de nos valeurs terrestres, pour passer de l’autre coté de son battant. Ce franchissement correspond à un commencement il constitue un retour symboliquement à une nouvelle naissance sur le plan spirituel.
Nous nous retrouvons alors dans un espace clos, isolé de l’ambiance extérieure, un espace propice à la méditation et à la réflexion, ou notre attention et notre énergie ne sont plus sollicité pour observer suivre et réagir aux mouvements, aux changements et aux événements environnants. Notre énergie n’est plus dispersée, elle est focalisée sur notre developpement spirituel. Nous ne nous sommes plus dans mode d’observation et de réactions mais plutôt dans un mode d’éveil, et de synthétisation.
Existe-il d’autres portes basses ?
La porte basse comme son nom l’indique et comme nous l’avons expérimenté est une porte dont la taille est réduite et ne peut être franchie de manière naturelle.
L’homme qui souhaite la franchir se doit d’abandonner sa posture naturelle ou de confort pour épouser une posture conforme aux contraintes imposées par la porte basse.
Mais la porte basse demeure pour l’essentiel symbolique, elle représente l’épreuve, car elle se dresse comme un obstacle devant toutes les choses que nous projetons de réaliser.
Son franchissement constitue un acte volontaire, il est lié au choix de chacun de vouloir ou non franchir le seuil, il symbolise la volonté de réaliser qui nous anime pour vaincre la difficulté.
Cela suppose une aptitude à l’effort et à l’humilité, qui se traduit par l’abandon du confort intellectuel, des aprioris qui constituent des charentaises pour l’esprit. Oter
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