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Langues

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parlées, et prennent un nouveau statut de « langues mortes ». Cette disparition ou la mort tout court des langues n’est pas un phénomène nouveau à l’heure actuelle. Avec le temps, on constate que le rythme de la mortalité des langues s’est singulièrement accéléré. Ce que le linguiste français Claude Hagège estime, pour sa part, qu'une langue disparaît «tous les quinze jours», c'est-à-dire 25par année. A ce rythme, autrement dit, si rien n'est fait, le monde aura perdu dans un siècle la moitié de son patrimoine linguistique, cela à cause de l'amplification due aux incroyables moyens de communication actuels. Ce phénomène touche particulièrement les langues indonésiennes (plus de la moitié des 600 langues serait moribonde), néo-guinéennes (plus de la moitié des 860 langues de Papouasie-Nouvelle-Guinée serait en voie d'extinction) et africaines, mais il concerne aussi de nombreuses autres langues effrayées par l'anglo-américain ou d'autres grandes langues de communication. Par exemple, en Inde et en Afrique, beaucoup de nombre de langues qui avaient pourtant combattu à la colonisation sont aujourd'hui menacées par les grandes langues indiennes (hindi et ourdou) ou africaines telles que le swahili (en Afrique orientale), le peul (en Afrique centrale), le haoussa (au Niger et au Cameroun) ou le wolof (au Sénégal); ces langues sont tout aussi périlleuses que l'anglais ou le français, car elles ne sont pas considérées comme des «langues étrangères» et possèdent le prestige des grandes langues africaines. Le rythme d’extinction des langues, qui s’était déjà accéléré au cours du XXe, va atteindre des proportions sans précédent au cours du prochain siècle. Certains experts prévoient qu’au cours du présent siècle de 50 % à 90 % des langues parlées actuelles disparaîtront, c’est-à-dire de 3000 à 4000 langues. Si ces langues aboutissent à leur disparition, puisqu’on constate qu’il y a une raison bien évidente : la diglossie. C’est une situation de bilinguisme d’un individu ou d’un groupe social ou d’une communauté, dans laquelle une des deux langues a un statut sociopolitique inférieur. Les deux langues parlées par le même individu sont donc en rapports de force et en concurrence. D’autres raisons de disparition peuvent être nombreuses que nous allons expliquer à travers des réponses aux autres questions.

2. Les langues et les cultures constituent-elles des notions statiques ou, au contraire des processus dynamiques ?

Les langues et les cultures sont des phénomènes propres à la société. De plus, cette dernière est appelée à évoluer afin de marquer ainsi son existence. Plus la société évolue, plus les éléments qui s’y trouvent évoluent également, en particulier les langues et les cultures. Ces dernières n’ont donc pas des notions statiques mais au contraire, revêtent des notions dynamiques, actifs, énergiques, pouvant aboutir à l’évolution rapide de la société. Le caractère dynamique et actif des langues et des cultures présente de positivités pour la société d’une part, et de négativités d’autre part. De négativités, car cela pourrait être l’une des raisons principales menant une langue voire une culture d’un groupe social donné, à sa disparition. Il y a lieu de constater donc que la langue et la culture ont un rapport particulier et considérable de plus que la culture peut englober la langue parmi son tout, y compris l’art, les croyances, les connaissances, la morale, les coutumes, les lois, et toutes autres dispositions et habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société. Par ailleurs, la langue est présentée sous différents aspects : social ; communicationnel, et surtout culturel. Le dernier aspect justifie que la langue a une valeur identitaire, une représentation culturelle.

3. La renonciation d’une population à sa langue signifie-t-elle automatiquement un renoncement à sa culture ?

Oui, si on renonce à sa propre langue, on renonce forcément, fatalement à sa propre culture. Car, d’après ce qu’on a expliqué en amont, la culture et la langue sont des éléments interdépendants marquant et témoignant l’existence de la société en différenciant cette dernière celle des sociétés sauvages et animales, dont leur évolution, voire leur disparition sont des phénomènes considérables. Depuis que la multitude de l'humanité vit dans des milieux urbains, la disparition des langues s'accélère. Prenons un exemple, l'exode rural est l’une des causes, qui mène à l'absence de propagation et transmission des traditions des habitudes et des coutumes et surtout des langues associées. Couramment, la poussée sociale fait que les locuteurs de langues minoritaires (comme les Amérindiens mais aussi de nombre de langues dites régionales, comme en France avec les Bretons durant les années 1950 ou la langue corse, déclarée « en risque et en menace » par l'Unesco en 2009) considèrent que parler une langue traditionnelle, coutumière et habituelle est une infirmité pour l'intégration dans la société et pour trouver du travail. La poussée exercée par certains États, considérant la langue comme un des ciments de la société, est également mais surtout un facteur de disparition de la diversité linguistique. La disparition de ces langues entraîne avec elle la disparition de la culture traditionnelle de certains groupes. La disparition d'une langue traditionnelle et le mauvais dressage de la langue prépondérante encouragent un éblouissement ou trouble chez certaines personnes, par manque d'intégration, celles-ci ne pouvant se reconnaître dans aucune culture. L’Internet joue un rôle douteux, car d’une part il est un accélérateur de la disparition des langues, par l'uniformisation ou la standardisation des moyens de communications. Mais, par l'établissement de communautés parlant des langues traditionnelles, il est aussi un moyen de préserver, de défendre, de protéger ces langues.

4. Un locuteur renonce-t-il à sa langue initiale parce qu’elle est moins belle et moins expressive ou, au contraire, parce qu’il y est contraint par les circonstances économiques qui lui imposent de s’adapter aux changements écologiques qui ont eu lieu sur le territoire sur lequel il vit ?

De nos jours, on peut dire que le locuteur renonce à sa langue initiale car il est contraint par les circonstances économiques qui lui imposent de s’adapter aux changements écologiques sur son propre territoire. On constate ici le rôle prépondérant joué par l’économie. Parfois quand les membres d’un groupe social renoncent à leur langue, c’est pour avoir des intérêts économiques pour leur société ou leur

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