Le Jeu

et garçon se fait souvent sous l’influence des parents ou de l’école mais aussi de la presse et des magasins de jeux. D’ailleurs, si on regarde bien la façon dont sont présentés les nouveaux catalogues de jeux pour Noël, chaque sexe, âge, a des pages bien spécifiques, sans en lire le contenu on remarquera d’un point de vu général que les pages destinés aux filles auront un fond rose alors que les garçons auront un fond bleu. Maintenant pour aller plus loin dans la réflexion du jeu a-t-il un sexe ?, installons dans une pièce différents jeux aussi bien de filles que de garçons mais aussi des jeux destinés à différents âges. De cette démonstration, on pourra constater que l’enfant, quel qu’il soit, ne prendra pas toujours le jeu qui correspondra à son âge ou à son sexe. Effectivement, pourquoi un petit garçon ne pourrait-il pas avoir une poupée ? La poupée ne détermine pas automatiquement le côté maternelle, mais il définit aussi le côté anatomique, il peut aider à inculquer le respect de l’autre, à responsabiliser l’enfant par des jeux comme le mettre au lit, le promener, lui faire à manger.

Les jeux de société, de rôle, de créativité, de plein air (toboggan, balançoire…), vidéo, solitaires, de parcs d’attraction, collectifs (sports) sont pour tous. C’est encore le regard que porte la société sur l’Homme qui détermine le jeu que la personne s’autorisera à faire. En effet, pourquoi un adulte ne pourrait-il pas faire de la balançoire ou du toboggan ? Pourquoi l’adolescent doit-il se cacher pour faire des jeux de rôles ou de créativité ? Tout simplement, l’adulte (comme l’adolescent), ressent le regard de l’autre sur lui quand il fait quelque chose qui n’est pas « adapté » au regard la société.

Pour l’adolescent, le jeu est souvent pris comme une contrainte car, encore une fois, le jeu est associé aux poupées, aux voitures… Or, il existe tellement d’autres jeux : de créativité, de société… Des jeux qui permettent, à l’adolescent de s’exprimer à travers des créations manuelles, à travers des jeux de société de rôle. Mais le jeu permet aussi de se regrouper et donc de pouvoir partager plus facilement, entre eux mais également avec les plus jeunes et les adultes. Encore une fois, le jeu reste unisexe, les garçons comme les filles joueront aux mêmes jeux vidéo, aux mêmes jeux de société.

On parle également de jeux de parcs d’attraction. Effectivement dans l’esprit de la société ceux-ci sont exclusivement faits pour les enfants. Ors aller vous promener à « Disneyland Paris », vous constaterez qu’il y a peu d’attraction abordable pour les enfants mais pourtant ils s’agit d’une sortie familiale ou se regroupent enfants, adolescents et adultes. De plus, de nombreux jeux de société sont plus adaptés aux adultes, mais peuvent être modifié pour que les plus jeunes participent. Ces derniers mois, les clubs de jeux ainsi que les jeux en soirées font de plus en plus fureur, ils permettent de divertir tout un groupe de personnes invitées dans une soirée, et de terminer une soirée à rire, on retrouve de nombreux jeux de carte (« Jungle Speed », « le loup garou », « Uno »…) mais aussi des jeux de mimes, de dessin de culture générale (« Trivial Poursuite », « Tabou »…)

L’enfant jouera naturellement, l’adolescent le fera au contraire parce qu’on le lui impose et l’adulte en se cachant car pour eux le jeu est synonyme d’enfance. Au contraire, le jeu est un moyen de s’extérioriser, de se divertir, de se détendre, de retomber dans l’enfance. Cette notion de « retomber dans l’enfance », l’adolescent ne va pas toujours la comprendre et l’adulte ne va pas toujours l’accepter car, pour eux, cela peut être perçu comme dégradant de retourner à l’enfance, d’une certaine manière ils ont peur de régresser.

Pour l’enfant , le jeu apporte beaucoup à son développement, on peut dire que c’est un « outil » d’apprentissage qui lui permette d’acquérir de l’habilité, de développer ses sens, son imagination, d’explorer son environnement et d’accroitre son autonomie. Mais le jeu permet aussi de se divertir, de rire, de s’épanouir, d’avoir des moments de détente.

Pour l’adolescent, celui-ci prendra le jeu pour une contrainte car souvent utilisé à des fins éducatives. Or pour lui, le jeu doit rester un moment de détente pendant les périodes où celui-ci n’est pas