Le cinéma français des années 50 et la nouvelle vague
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1. Max Ophuls (1902-1957).
Allemand, il commence sa carrière dans son pays natal dans les années 20. Mais, juif, il se fois obligé de partir vivre en France dans les années 30 puis aux EUA dans le années 40, à l'arrivée du nazisme. Ayant du mal à se faire ua fontionnement de Hollywood, il revient en France après la guerre et commence à avoir du succés.
Son cinéma est considéré comme baroque: très peu de plan fixe, beaucoup de mouvements de caméra, nombreux déplacements de personnages, décors chargés, caméra qui se faufile, complexité de la mise en scène et de la structure narrative.
La Ronde, Ophuls, 1950 : d'après la pièce de l'autrichien Schnitzler : Rythmée par le meneur de jeu, la ronde passe de la prostituée au soldat, du soldat à la femme de chambre, de la femme de chambre au fils de famille, de celui-ci à Emma, la dame mariée, d'Emma à Charles son mari, de Charles à la grisette Anna qui tend la main au poète, qui l'abandonne pour la comédienne qui ne résiste pas au comte, lequel, retournant s'encanailler avec la prostituée, boucle le cercle.
Le Plaisir, Ophuls, 1952 : adaptation de trois histoires de Maupassant (Le Masque, La Maison Tellier, Le Modèle)
Madame de …, Ophuls, 1953 : Histoire des boucles d'oreilles d'une femme endettée qui les a vendu alors que son mari lui a offert.
Lola Montes, Ophuls, 1955 : courtisane déchue qui n'a pas d'autre choix que de se donner en spectacle en racontant sa vie tumultueuse pour ontinuer à vivre. Film mutilé au montage car Ophuls meurt à la fin du tournage. Cinéaste dénigré en partie pour son origine allemande.
2. Robert Bresson (1901-1999).
Cinéaste à l’esthétique singulière qui a réalisé peu de films (13 entre 1943 et 1982).
La première partie de sa carrière est très conventionnelle: il emploie des comédiens professionnels. Ses dialogues sont très bons car souvents érits par des littéraires (Cocteau, Giraudoux …). Ses films sont caractérisés par un éclairage savant, une BO importante.
Les Dames du bois de Boulogne, Bresson, 1944 : d'après Diderot, adapté par Cocteau, avec Maria Casarès (1922-1996). Histoire de machination, de vengeance.
Puis il change totalement de style en banissant la musique de ses films comme dans Le journal d’un curé de campagne (Bresson, 1951), il emploie des acteurs amateurs. Il a la volonté de totalement émaniper le cinéma du théâtre et de la littérature. Ainsi il rompt avec la psyhologie classique, ses acteurs sont de plus en plus neutres : l'émotion ne passe plus par les dialogues car le montage et la mise en scène doivent suffir à l'exprimer. Il aime aussi adapter des faits divers au cinéma comme dans Un Condamné à mort s’est échappé (Bresson, 1956).
Extrait: Pickpocket, Bresson, 1959.
3. Jacques Tati (1907-1982).
Il débute une carrière de mime dans un music-hall avant de se tourner vers le cinéma. On retrouve donc un travail méticuleux sur les silences, les gestes dans ses films, souvent au détriment de la parole.
Jour de fête, Tati, 1947: films tourné avec deux caméras, une en noir&blanc et l'autre en couleur. Les couleurs sont peu naturelles, saturées.
Il joue dans la plupart de ses films et incarne généralement le personnage de Mr Hulot, personnage héritier du burlesque, maladroit, timide, à la silhouette reconnaissable ...
Les Vacances de Mr Hulot, Tati, 1953.
Mon Oncle, Tati, 1958.
Souvent les dialogues sont difficilement compréhensibles et peu nombreux mais c'est voulu car il y a un gros travail de recomposition sonore et d'épuration.
III| La nouvelle vague.
1. Origines.
On considère que la modernité a débuté avec la nouvelle vague toutefois on qualifie des cinéastes antérieurs à ce mouvement de “modernes“ (Bergman, Rossellini, Ozu, Welles)
Le cinéma moderne remet en question les habitudes, bousule la narration, le montage, la mise-en-scène, le statut des personnages ...
L'expression “nouvelle vague“ fut inventée par la journaliste (et future ministre de la culture dans les 70's) Françoise Giroud en 1957. Entreprenant une enquête sociologique sur les jeunes et leur génération, elle en interroge de nombreux (gouts vestimentaires, musicaux, cinématographiques, valeurs morales, modes de vie, pratiques culturelles …). Elle forme alors le terme “nouvelle vague“ pour désigner cette génération.
Au cinéma elle est reprise pour désigner un certain type de films où la volonté de rompre avec la qualité française, le cinéma de scénaristes, de techniciens, de studios, de stars est fortement marquée.
Entre 1958 et 1962 on voit apparaitre 97 cinéastes provenant de cette génération font leurs premiers long-métrages. Parmis eux, les plus importants:
- Roger Vadim (1928-2000).
- Louis Malle (1932-1995).
- Jacques Baratier (1918-2009).
- Georges Franju (1912-1987).
- Marcel Camus (1912-1982).
- Edouard Molinaro (1928-).
- Jean-Daniel Pollet (1936-2004).
- Agnès Varda (1928-).
- Et tous ceux des Cahiers du cinéma. Par nouvelle vague on désigne surtout l'école des cahiers du cinéma où les élèves sont formés à la critique et au court-métrage. Parmis es élèves : Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol, Eric Rohmer, Jacques Rivette ...
2. Les précurseurs de la Nouvelle-vague.
Jean-Pierre Melville (1917-1973), un résistant influencé par le cinéma amériain.
Le Silence de la mer, Melville, 1947/1949: son premier film qui est en marge du cinéma français. Il n'a même pas de carte professionnelle quand il le réalise, il le fait donc avec ses propres moyens Il n'a pas non plus l'accord de l'auteur Vercors pour adapter cette nouvelle (par chance il l'obtiendra grâce à un jury de résistant).
Bob Le Flambeur, Melville, 1956 : film également autoproduit et réalisé dans ses propres studios.
Caractéristiques de ses films : tournage en extérieur, scènes de nuit, de petit jour, nonchalence, personnages errants … ses plans n'ont pas de valeur narrative, l'important c'est de restituer une atmosphère pas de suivre une intrigue.
Deux Hommes à Manhattan, Melville, 1959.
Alexandre Astruc (1923-). Il écrit un article en 1948: La Naissance d'une nouvelle avant-garde: la caméra stylo dans lequel il entend prouver que le cinéma est un moyen d'expression autonome. Il y exprime également l'idée que la caméra doit être au cinéma ce que le stylo est à l’écrivain: un objet léger, maniable par une petite équipe et surtout capable de transmettre n'importe quelle émotion, expression ...
Agnès Varda (1922-).
La Pointe courte, Varda, 1955: son premier long-métrage, un homme, Philippe Noiret, revient passer quelques jours de vacances dans son pays natal, « La Pointe Courte », un quartier de pêcheurs de Sète. Il est rejoint par sa compagne, Sylvia Montfort, mais le couple se délite. Au hasard de ses errances, de son introspection, face à ses incertitudes et au rythme des évènements quotidiens de la vie du village, à la fois rude, tragique et festive, le couple va se régénérer.
Cléo de 5 à 7, Varda, 1962.
Roger Vadim (1928-2000).
Et Dieu ... créa la femme, Vadim, 1956: Juliette est une jeune femme ingénue totalement insouciante de tout et au sommet de sa beauté. Elle fait d'un simple regard exploser les cœurs et les mœurs de tous les hommes du petit village de pêcheurs des années 1950 où elle a été adoptée, Saint-Tropez. Mais elle ne pense incorrigiblement qu'à s'amuser et à aimer les hommes dans une communauté dure au labeur et traditionnellement très attachée aux bonnes mœurs.
3. La préparation du terrain (1951 à 1958).
Cette période représente l'âge d’or de la cinéphilie. Les films américains ayant été interdits pendant la guerre arrivent sur les écrans. On assiste alors à une projection de film croissante. C'est le développement de la cinémathèque française (= L'origine de la Cinémathèque remonte à 1935 lorsque Henri Langlois et Georges Franju qui, depuis des années, récupéraient et sauvaient de vieilles copies de films, créèrent un ciné-club intitulé le Cercle du cinéma, pour montrer et faire connaître les œuvres du passé. En 1936, avec le soutien moral et financier de Paul-Auguste Harlé la cinémathèque est créee) mais aussi des cinéclubs qui accroient la cinéphilie.
Les Cahiers du cinéma créés en 1951 réunissent les futurs réalisateurs de la nouvelle-vague. Ils ont un
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