Les Conséquences De La Prohibition Aux États-Unis
Documents Gratuits : Les Conséquences De La Prohibition Aux États-Unis. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireshauffeurs de taxi en passant par les vendeurs de légumes, et cachés dans des livres découpés en passant par des semelles à double fond. De plus, l’alcool est fabriqué partout, comme dans des grottes et des égouts. La marchandise, elle, est transportée par des prostituées, des prêtres, ou même envoyée dans une boîte par la poste. Bref, l’ensemble de la société se débrouille relativement bien pour mettre la main sur une bouteille de Gin ou quelques canettes de bière. Les gens boivent excessivement, partout, même en pleine prohibition, à cause de la prohibition.
Selon le Volstead Act, il était illégal de produire, vendre ou transporter un breuvage alcoolisé ayant plus de 0,5% d’alcool. Il n’était cependant pas illégal d’en consommer dans une maison privée, soit en étant propriétaire, soit en étant ami du propriétaire. À partir du 16 janvier 1920, les gens ont commencé à fabriquer leur propre alcool, ce qui était assez facile à faire, soit dans une bouilloire en cuire, une poubelle, un bain, ou autres outils à la portée de la main. Plusieurs propriétaires de magasins vendaient ouvertement du matériel qui pouvait servir à fabriquer de l’alcool, puisque ce n’était pas contre la loi.
Avec la prohibition est aussi venue la disparition rapide des saloons. Pendant l’hiver de 1920, pendant que la police s’occupait de cadenasser ceux-ci, les États-Unis virent la naissance des speakeasies, qui sont des bars clandestins. Des mots de passes pouvaient être utilisés pour déterminer si la personne qui désirait y entrer ne faisait pas parti de la police.
Les propriétaires du célèbre 21 Club, situé à New York, avaient même élaborés des mesures de sécurité, incluant des boutons d’alarmes et des compartiments cachés pour entreposer l’alcool, et même une cave à vin secrète située dans la cave de l’établissement voisin, bien cachée derrière une porte pesant plus de deux tonnes, qui pouvait seulement s’ouvrir en insérant une petite tige de métal dans un trou minuscule. Les propriétaires de speakeasies étaient prêts à tout pour empêcher les agents qui travaillaient pour affermir la prohibition de dévaliser leurs établissements secrets.
Le refus de la majorité des Américains de respecter la prohibition a mené à la naissance des bootleggers, gens qui pouvaient soit faire entrer clandestinement de l’alcool aux États-Unis, soit distiller eux-mêmes l’alcool, ou bien, ils volaient l’alcool légal utilisé à des fins médicinales. Le complot de George Remus lui a permit de faire fortune. Il appartenait quatorze distilleries dans cinq états, dont celle de Jack Daniels à St-Louis, pour une valeur d’environ cinquante millions de dollars.
Durant les années de la prohibition, la majorité de l’alcool qui entrait au pays venait du Canada. En 1922, un million et demi de litres de whiskey Canadien a trouvé preneur aux États-Unis, en passant par les lacs et rivières qui séparaient l’état du Michigan de la province de l’Ontario.
À mesure que le temps avançait, la contrebande d’alcool est tombée sous le contrôle du crime organisé. À cause des profits énormes qui pouvaient être réalisés, le crime organisé s’est développé rapidement durant les années 1920. Pratiquement toutes les villes majeures des États-Unis possédaient leurs groupes de crime organisé. Des speakeasies, distilleries, brasseries, en plus de l’alcool qui venait souvent d’autres pays, tout était contrôlé par la mafia.
Le plus connu de tous les gangsters est évidemment Al Capone, qui contrôlait la majorité des activités clandestines de Chicago. Avec environs 1000 hommes qui travaillaient pour lui, il était reconnu pour être sans merci, et « l’ennemi public numéro un ». Il est aussi reconnu comme étant responsable du massacre de la Saint-Valentin à Chicago, où lui et sa bande, déguisés en policiers, ont tués sept de leurs rivaux du gang de Bugs Moran. Cette fusillade a choqué la nation entière, et plusieurs croyaient que la fin de la prohibition arrivait à grands pas.
Avant 1920, plusieurs personnes aux États-Unis disaient : « Donnez-nous la prohibition et nous allons balayer le crime de la planète. » Une fois la prohibition instaurée, le niveau de violence et de crimes a augmenté dramatiquement. Cela ne démontre pas que les gens boivent plus. Néanmoins, cela démontre que, peut-être, la prohibition a permit à la classe criminelle de s’enrichir prodigieusement.
Un recteur de Chicago compare la venue de la prohibition à une « douche d’or » pour les gangsters. C’était pour eux une nouvelle source de bénéfices majeurs. Des millions de dollars, qui étaient auparavant disparus en impôts, étaient maintenant remis à ceux qui contrôlaient le marché noir de l’alcool.
Les agents qui devaient appliquer la loi de la prohibition n’avaient aucune intention de détruire une façon efficace et relativement facile de gagner des montants significatifs d’argent. La corruption était donc omniprésente pendant les années de la prohibition aux États-Unis.
La prohibition et les jeunes
Un des objectifs principal de la prohibition était de protéger les jeunes contre l’alcool. Le contraire s’est produit; la prohibition a influencé la consommation d’alcool chez les jeunes. Avant la prohibition, si un jeune homme avait trainé avec lui une bouteille de whiskey, les autres l’auraient regardé de travers. Si cette situation serait arrivée pendant la prohibition, il aurait été considéré comme étant une bonne personne, puisque la consommation chez les jeunes était considérée comme normale et même très populaire.
Selon le prêtre P.C. Powell, la prohibition a mené à l’augmentation de consommation d’alcool, particulièrement chez les jeunes du secondaire. Dans chaque club country, à chaque rencontre de jeunes dont il connaissait l’existence, la majorité des jeunes hommes et jeunes femmes se promenaient avec un flacon d’alcool, contrairement aux années avant la prohibition. Ces jeunes gens discutaient et se vantaient de leurs bootleggers favoris.
Le prêtre J. DeB. Saunderson, lui, croit que l’effet moral d’une loi mauvaise et impossible à affermir à cent pourcent, principalement chez les jeunes, est pathétique. Il réalise qu’il fallut peu de temps pour que tout le monde se promène avec son flacon dans la poche, c’était tout simplement devenu la mode. Il dit aussi avoir remarqué plusieurs cas pendant toutes ces années de prohibition.
Une analyse économique
Les termes d’offre et de demande reviennent toujours sous la plume des économistes. En temps de prohibition, les coûts de production augmentent sans aucun doute. Puisque les fournisseurs font face à des amendes ou même à des peines d’emprisonnement, ils peuvent augmenter le prix du produit en question pour pouvoir graisser la patte de ceux en charge de renforcer la loi. Cependant, puisque les boissons sont rendues illégales, il est relativement facile d’éluder les lois et taxes gouvernementales, donc les prix ne seront pas nécessairement plus hauts malgré la prohibition.
En ce qui concerne la demande en temps de prohibition, elle peut diminuer encore une fois grâce aux amendes et aux peines d’emprisonnement à cause d’une possession, et aussi à cause d’une baisse de la qualité du produit. De plus, la demande peut diminuer si la majorité de la société respecte la loi. Cependant, la demande peut aussi augmenter à cause du désir de certains de vouloir posséder une substance illégale.
La prohibition et le taux de violence
La théorie la plus simple en ce qui concerne la relation entre la prohibition et la violence est que l’interdiction de profiter ou de consommer quelque chose encourage les gens à utiliser la violence en cas de conflits.
Une bonne façon de démontrer la relation entre la prohibition et la violence est par le nombre de meurtres commis pendant différentes périodes. À partir de 1905, le taux d’assassinats par 100 000 personnes aux États-Unis grimpe radicalement, passant de moins de deux meurtres à environ 7 en 1920. Ce chiffre se hisse jusqu’à 10 au début des années 1930, soit les dernières années de la prohibition aux États-Unis. Une fois cette période terminée, les chiffres redescendent graduellement aux alentours de 6 meurtres par 100 000 habitants.
Comme autre façon de démontrer la relation entre la prohibition et la violence, on peut remarquer que le taux de meurtre par 100 000 habitants a aussi augmenté à partir des années 1960, période où la prohibition de la drogue s’est vue être appliquée plus intensément.
Pour continuer, on peut établir un lien entre les dépenses fédérales par habitant en ce qui concerne les groupes embauchés pour assurer que les gens respectent la loi lors de la prohibition et le taux d’homicides. En 1920, ce chiffre était nul et est grimpé jusqu’à 0,017 en l’espace de 13 ans, soit la fin de la prohibition. Une fois la prohibition terminée, ce chiffre est descendu tragiquement, tombant à environ 0,001 dollars par habitant. Ces chiffres vont bon train avec le taux de meurtres, autant pendant la prohibition des années 1920 et 1930 de l’alcool que les années 1970 et 1980, soit pendant la prohibition de la drogue.
Conclusion
Pour conclure,
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