Les Cosmé
Dissertation : Les Cosmé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresmajeure partie des importations est représentée par des produits de consommation courante de type « grand public » (maquillage, crèmes de soins, gels douche, savons, déodorants, parfums, shampooings, etc.) et des produits dermo-cosmétiques. En termes d’offre, les produits proposés aux consommateurs algériens sont variés. En dépit d’une offre croissante de produits locaux souvent moins chers, les consommateurs se tournent majoritairement vers les parfums et cosmétiques venus de l’étranger. Souhaitant bénéficier de gammes diversifiées de grandes marques internationales, et ce à des prix relativement abordables, ils achètent majoritairement des produits importés.
parfums et produits cosmétiques de 2003 à 2008 : (en M EUR)
100 84 80 66 60 54 66 75 91
40
20
0
2003
2004
2005
2006
2007
2008
Part
de
marché de
des
pays et vers
exportateurs produits
parfums
cosmétiques
l’Algérie en 2008 : France Espagne Belgique Italie Autres 62% 22% 4% 3% 9%
Demande
Modes de consommation des algériens
En raison de l’inexistence de chiffres et d’études pertinentes sur la consommation de produits de beauté et de parfumerie des algériens, il est plus facile de décrire les traits majeurs de leurs comportements et de leurs habitudes. Mise à part la classe aisée algérienne pour laquelle la notoriété de
Le secteur des cosmétiques en Algérie –
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la marque et la qualité du produit constituent sans équivoque les principales motivations d’achat, le prix est de manière générale l’élément déterminant dans le choix d’un produit en Algérie. La demande en termes de soins (manucure, pédicure, épilation, soins du corps et du visage…) est aujourd’hui croissante chez les classes moyennes et le nombre de salons ou instituts de beauté est en augmentation. La clientèle plus aisée fréquente, quant à elle, les installations de soins (spas, hammams, saunas..) des hôtels internationaux ou des beaux quartiers. Par ailleurs, signe de l’attractivité du marché algérien, de nombreuses enseignes étrangères se sont installées sur le territoire, à l’image de Jacques Dessange qui a ouvert un salon à Alger en Mai 2005 ou Franck Provost début 2008. Les consommateurs sont également très influencés, via l'accès aux chaînes de télévision européenne et les magazines féminins français vendus en Algérie, par les phénomènes de mode. L'utilisation de produits cosmétiques étrangers devient alors synonyme de goût et d'identification à la "femme occidentale" dépeinte par les médias. Le marché des produits pour hommes connaît également, à l’instar du marché mondial, une demande croissante et on note, depuis quelques années, l’arrivée sur le marché de produits spécifiquement masculins tels que les gels douche, les produits de rasage, les déodorants, les eaux de toilette ou encore les crèmes hydratantes. Encore embryonnaire, le marché masculin tend à croître ostensiblement selon les professionnels du secteur. L’un des signes patents de ce développement est le lancement en juin 2009 du magazine Dziri (qui signifie « algérien » en arabe). Magazine généraliste de beauté et de mode, Dziri est tiré à plus de 25 000 exemplaires. Ce nouveau venu dans la presse algérienne est seul sur son secteur et répond, selon les rédacteurs en chef, à une demande croissante de la part des algériens.
Contrefaçon
Taux de contrefaçon des
Un secteur fortement touché
La circulation de contrefaçons produites localement ou importées s’est développée en Algérie depuis la libéralisation du commerce extérieur en 1991. Ce fléau, difficile à endiguer, ne cesse d’augmenter puisque, selon les douanes algériennes, les saisies ont été multipliées par 21 entre 2006 et 2008. La contrefaçon touche aujourd’hui une grande variété de produits, depuis les parfums et les cosmétiques, en passant par le prêt-à-porter, les pièces détachées de voitures, les cigarettes, l’électroménager, les logiciels informatiques, les livres ou encore les médicaments. Les cigarettes tiennent le haut du tableau avec un taux de contrefaçon supérieur à 60%, suivies de près par les pièces détachées pour automobiles, dont 50% des produits sont issus de la contrefaçon. Cependant, les parfums et cosmétiques ne sont pas en reste, puisqu’environ 40% des produits proposés sur le marché algérien sont contrefaits. Viennent ensuite les vêtements et chaussures avec un taux de contrefaçon avoisinant 30%, loin devant les produits électroménagers à 12%. Dans le cas des cosmétiques et de la parfumerie, les produits contrefaits, estampillés aux marques internationales, sont principalement vendus sur la voie publique à des prix défiant toute concurrence. De plus, indétectables pour le simple consommateur, ils reproduisent à l’identique le packaging, le numéro de code barre, le numéro de référence et de certification du produit original à un tarif très inférieur au produit initial. Si le marché algérien a longtemps été inondé de produits contrefaits en provenance d’Asie du Sud Est, de Turquie ou de Chine, transitant par la zone franche de Dubaï, on observe depuis quelques années, l’apparition d’une
produits les plus contrefaits en Algérie : Cigarettes Pièces automobiles Cosmétiques Vêtements Produits électroménagers 60% 50% 40% 30% 12%
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Le secteur des cosmétiques en Algérie –
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«industrie du faux» de produits cosmétiques en Algérie. Toutefois, dans l’optique de mieux discerner le bon grain de l’ivraie, les autorités algériennes ont décidé de collaborer avec les grandes marques internationales pour lutter contre la contrefaçon qui gangrène l’économie nationale et nuit à l’image de marque des sociétés étrangères.
Réglementation
Taxes appliquées aux parfums et produits cosmétiques importés en Algérie à compter du 1 Septembre 2009 : Droits de douanes TVA P.R.C.P.T* 21,6% 17% 4%
er
Démantèlement tarifaire et contraintes à l’importation
Démantèlement tarifaire pour les parfums et produits cosmétiques L’Accord d’association de l’Algérie avec l’Union Européenne (UE), entré en vigueur le 1er septembre 2005, prévoit des préférences tarifaires sur les produits d’importation en provenance des États membres de l’UE. Il porte à la fois sur le droit de douane et les taxes d’effet équivalent (Droit Additionnel Provisoire ou DAP) selon le schéma de concession prévu et selon la nature des marchandises importées. Pour de plus amples informations sur les spécificités des produits cosmétiques, consulter le guide répertoire du « marché des parfums et produits cosmétiques en Algérie ». De récentes mesures contraignantes pour l’importation Face au constat de la hausse considérable des importations, le Premier Ministre algérien, Ahmed Ouyahia, avait fait circuler dans ses administrations fin décembre 2008 des instructions destinées à encadrer l’investissement des sociétés étrangères. L’une de ces instructions s’est concrétisée dans le décret exécutif n°09-181 du 12 mai 2009 et confirmée dans la loi de finances complémentaire 2009 : les sociétés d’importation ont pour obligation d’avoir au minimum 30% de leur capital social détenu par des personnes physiques de nationalité algérienne et/ou des personnes morales dont l’ensemble des associés ou actionnaires sont de nationalité algérienne. Ces mesures sont applicables aux sociétés qui importent des matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état. Par ailleurs, la loi de finances complémentaire de 2009 stipule dans le Journal Officiel n°44 que le paiement des importations s’effectue désormais obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire.
*P.R.C.T. : taux de précompte appliqué aux marchandises destinées à la vente en l’état
Les produits dermocosmétiques
Un marché prometteur en plein développement
A l’instar des parfums et des produits cosmétiques, le marché des dermocosmétiques est en pleine expansion en Algérie. De plus en plus attentif à son apparence et à son hygiène corporelle,
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