Malthus
Recherche de Documents : Malthus. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresilleurs, les entreprises se sont appauvries du fait de la chute de la productivité et de la qualité de la production. Ce système a généralisé la pauvreté et pour Malthus, il constitue une incitation à la paresse et un désintérêt du travail.
C'est alors que Malthus va proposer des solutions à ce problème, il met en relation l'évolution de la production agricole et l'accroissement démographique. Malthus devient célèbre suite à la parution de cet essai et à son principe de population.
Le principe de population de Malthus
Le principe de population qui gouverne l'accroissement de la population constitue une loi récurrente dans son essai. Malthus met en relation l'accroissement démographique et l'augmentation des denrées agricoles de subsistances sachant que pour garantir la prospérité et donc éviter la misère, il est nécessaire que la population entière puisse travailler et éviter qu'une partie se retrouve au chômage.
Le salaire rémunérant le fruit de son travail doit lui permettre de se procurer les denrées pour subsister. Il établit un constat : l'accroissement de la population doit se régler sur la capacité productive de l'agriculture. L'inverse s'avère impossible. En effet, Turgot a démontré que la mise en culture de terres supplémentaires engendre un accroissement de supplément de production agricole parce que les terres les plus fertiles sont mises en culture puis ce supplément de production stagne dans un premier temps et décroit dans un seconde temps avec la mise en culture de terres peu fertiles. Il y a donc trois phases dans l'évolution de la production agricole en fonction des terres mises en culture : une phase de rendements croissants, une de rendements constants et une de rendements décroissants. Cette loi établie par Turgot est appelée loi des rendements décroissants. Elle traduit la limite à l'accroissement quantitatif de la production agricole. Le seul moyen de trouver une solution à cette limite est donc d'agir sur l'accroissement de la population en pratiquant une limitation volontaire des naissances.
Comme il est impossible d'accroitre l'offre de biens de subsistance, il suffit, selon Malthus, de réguler la demande. Si la population augmente, une partie de celle-ci va connaitre la misère étant donné que toute la population ne pourra être nourrie convenablement. De plus, l'augmentation de la population risque de provoquer du chômage.
Malthus explique sa politique qualifiée de malthusianisme en se fondant sur des observations historiques. Il considère, en effet, que les biens de subsistance, tirés de la production agricole, ne s’accroissent qu’en proportion arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, …), tandis que l’accroissement de la population, permis par l’augmentation de la fécondité, évolue à un rythme beaucoup plus rapide, puisque la population s’accroît en proportion géométrique (1, 2, 4, 8, 16,…) entre chaque période de 25 ans. Compte tenu des taux de fécondité des couples et de la mortalité de l’époque, lorsque les individus se marient à l'âge qu'ils souhaitent et font des enfants qu’ils sont capables de nourrir, la population est multipliée par deux tous les 25 ans. Ainsi, selon la loi des rendements décroissants, on finit par mettre en culture des terres de moins en moins fertiles à mesure que la population et les besoins alimentaires augmentent. L’explosion démographique doit donc faire face au niveau des ressources alimentaires disponibles, ce qui entraine la généralisation de la pauvreté, des famines mais aussi le renversement de l’ordre social.
C'est pourquoi il dit qu'il faut s'assurer de disposer de ressources économiques suffisantes pour avoir des enfants et pratiquer une limitation volontaire de naissances. Selon lui, un système d'aides ne provoquerait qu'un accroissement de la misère puisque cela déresponsabiliserait les individus.
Il propose :
* une solution éthique : l'abstinence avant le mariage
* une solution économique : le recul de l'âge au mariage pour les démunis
La politique malthusienne en respect du principe de population évitera cet état de misère.
La contestation de la loi des débouchés et la demande effective
Selon J. B. Say, ce qui pousse les entrepreneurs à produire c’est l’existence de débouchés et, par conséquent, il est impossible que des crises de surproduction aient lieu. En effet, toute production engendre des revenus et une demande d'un montant équivalent, l'offre créant ainsi sa propre demande.
Dans son œuvre Principes d'économie politique, Malthus conteste cette loi appelée loi des débouchés. Bien que ce postulat soit partagé par de nombreux économistes (Mill et Ricardo entre autres), Malthus s'appuie sur plusieurs points :
* Tout d'abord, pour produire, il est nécessaire qu'une demande existe déjà sur le marché. Il dit : "la première chose dont on ait besoin […], c'est une demande effective produits, c'est-à-dire une demande faite par ceux qui ont les moyens d'en donner un prix suffisant". Malthus place la demande au centre de la dynamique économique contrairement à Say, il est pour cela un précurseur de Keynes.
* Ensuite, une hausse de la production conduit certes à distribuer de nouveaux revenus mais ceux-ci ne serviront pas nécessairement de déboucher à la production supplémentaire. En effet, les travailleurs ne vont pas recevoir tout ce qu'ils produisent, une partie correspond au profit que réalise l'entreprise, et les capitalistes doivent épargner une partie de leurs revenus pour augmenter le capital. Une crise de sous-consommation peut alors naitre si l'épargne s'accroit au détriment de la consommation.
* Pour finir, Malthus constate que les consommateurs ne se comportent pas de la même manière suivant leur catégorie de revenus. Ceux qui détiennent le profit consomment proportionnellement une part plus faible de leurs revenus que les titulaires du salaire qui ont une propension à consommer élevée. Comme les revenus des capitalistes sont bien supérieurs à ceux des ouvriers ou des domestiques, des crises liées à au manque de débouchés peuvent exister.
Par conséquent, Malthus va proposer des solutions pour augmenter la demande effective. Il préconise de réduire l'accumulation de capital en redistribuant les revenus vers les travailleurs qualifiés d' « improductifs » (fonctionnaires,…) qui ont une forte capacité à consommer (consommation de biens supérieure à leur production). De plus, il recommande de supprimer le droit d’ainesse et une division des propriétés foncières : la propension à consommer, et donc la demande effective, seraient plus importantes s’il y avait plus de propriétaires fonciers. Il énonce qu’une intervention de l’Etat peut être utile si elle reste modérée et
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