Psychologie de l'adolescent
Dissertation : Psychologie de l'adolescent. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar psygpl • 11 Novembre 2020 • Dissertation • 1 922 Mots (8 Pages) • 5 670 Vues
PSYCHOLOGIE
DEVOIR N° 4
Exercice 1 : Question de synthèse
En quoi peut-on dire que l’adolescence est une période de rupture ?
Illustrez et argumentez vos propos en définissant la crise d’adolescence puis dans les domaines du corps et de la famille.
On peut dire que l’adolescence est une période de rupture car l’enfant va devoir rompre avec son enfance pour accéder au statut d’adulte.
On parle de crise d’adolescence pour désigner l’ensemble des troubles et comportements difficiles (sautes d’humeur, attitudes de défi, opposition aux parents, comportements excessifs…) qui surviennent parfois lors de cette période de transition entre enfance et âge adulte.
On parle de “crise” car le passage (même d’un point de vue développemental) entre l’enfance et l’âge adulte n’est pas linéaire. La puberté entraîne des changements (corporels, hormonaux, psychiques et même neurologiques) importants. L’adolescent perd les repères de l’enfance. il peut le vivre douloureusement et l’exprimer à travers différents modes d’expression regroupés autour de la notion de crise d’adolescence. Une crise est une période de changements rapides entre 2 périodes stables, qui fait que l’après ne sera plus comme avant.
Des changements majeurs dans les domaines physiques et physiologiques mais aussi psychologiques et affectifs vont apparaître.
La première étape de l'adolescence est marquée par la puberté qui commence vers 11,13 ans. Elle commence par un processus physiologique qui se manifeste par des transformations corporelles accélérées conséquentes à la poussée hormonale que subit l’adolescent, ainsi les caractères sexuels secondaires apparaissent : développement des seins chez la fille, de ses hanches et cuisses, mue de la voix chez le garçon, première barbe, pilosité (puberté vient du mot puber qui signifie poil), poussées d’acné, changement de la stature… L’adolescent accède ainsi à la capacité de procréer.
Cette phase marque la rupture avec l’enfance. Elle peut être douloureuse et éprouvante pour certains adolescents. Car au cœur de cette phase fragilisante, l’adolescent doit gérer certaines complexités liées à toutes ces transformations qui modifient son rapport à lui-même,(et qui souvent ne se reconnaît plus), et son rapport aux autres.
C’est aussi une période où l’autonomie vis-à-vis des parents évolue progressivement. Le complexe d’Oedipe est réactivé, l’adolescent , en acquérant la capacité de procréer, se découvre alors comme sujet sexué et sa vision de ses parents change car il comprend alors que ceux-ci ont une sexualité, l’adolescent va donc inconsciemment devoir se détacher de ses parents pour fuir cet objet d’amour incestueux. Cette démarche provoque des tensions relationnelles et des troubles de la communication entre l’adolescent et ses parents. Ils dureront le temps que l’adolescent et les parents trouvent l’équilibre et chacun sa juste place dans un rapport différent.
La maturité psychoaffective de l’adolescent reste en retard par rapport à sa métamorphose physique et cela se traduit par un manque de confiance en lui, surtout s’il n’accepte pas sa nouvelle image. Cette étape suscite donc beaucoup de questions, de troubles, de doutes, parfois de révolte et de désarrois et peut même aller jusqu’à provoquer des troubles pathologiques tels que l’anorexie mentale (surtout chez les filles qui « fuient » leur corps de femmes), ou la dépression. L’adolescent peut se sentir perdu face aux nombreux paradoxes qu’il rencontre en lui-même. Et par réaction de souffrance et de tourment, il peut s’opposer aux différents membres de sa famille, mais surtout ses parents, qu’il doit « tuer » ou éliminer symboliquement afin de trouver sa propre place et sa personnalité. C’est vers la fin de l’adolescence, phase plus calme, (contrairement à la « crise » du milieu de l’adolescence) que s’installe chez l’adolescent (entre 17 et 21 ans en moyenne) les nouveaux paramètres qui se sont confirmés et affirmés et qui lui permettent d’atteindre le statut identitaire d’adulte grâce à une séparation des parents, réelle (départ du foyer) et/ou symbolique (premier rapports intimes).
EXERCICE 2 : Questions de cours
1. Quelles sont les caractéristiques des phénomènes de bande à l’adolescence ? Pourquoi l’adolescent ressent-il le besoin d’en faire partie ?
L’amitié est très importante à l’adolescence, la « bande » est une illustration intéressante de ce phénomène. En effet, la bande représente pour l’adolescent un substitut de la famille dont il doit s’éloigner afin de s’autonomiser. Faire partie d’une bande peut permettre à l’adolescent de renforcer son sentiment d’appartenance à un groupe, de se libérer de certaines inhibitions, de faire preuve d’initiative. La bande se retrouve autour d’un intérêt commun ( un loisir, une idéologie) ce qui permet à l’adolescent de s’exprimer et tout en étant semblable aux autres membres il peut construire sa propre identité de part le rôle qu’il y tient mais aussi le fait d’être différent des personnes qui ne font pas partie de la bande. La bande permet à l’adolescent de faire des expériences qui seraient impossibles seul ou dans le strict milieu familial. Ceci peut parfois aller trop loin car la cohésion et l’attrait sont tels que l’adolescent peut aller jusqu’à délaisser ses études ou pire, dépasser les limites fixées par la loi (racket par exemple).
2. Que pouvez-vous dire de l’égocentrisme à l’adolescence ?
L’égocentrisme se manifeste particulièrement au tout début de l’adolescence, en effet, les nombreux changements observés par l’adolescent dans son corps et dans son esprit le questionnent beaucoup et cela le rend très centré sur lui-même. Il s’observe longuement dans le miroir, son look est très important, il porte une attention particulière à son apparence car il tente d’apprivoiser cette nouvelle image de lui. Il se sépare affectivement peu à peu de ses parents et se replie sur lui. Cette attitude égocentrée lui permet de se reconnaître peu à peu, de se découvrir, de faire connaissance avec son nouveau « moi ». La masturbation est par ailleurs une des manifestations de cet égocentrisme car la sexualité est alors égoïste.
3. Qu’est-ce que la dysmorphophobie ? Donnez un exemple des conséquences qu’elle peut présenter à l’adolescence.
La dysmorphophobie est la crainte pathologique de développer une anomalie morphologique. L’adolescent ressent alors une forte angoisse liée à une partie de son corps, il ne la reconnaît pas , comme si cette partie du corps ne lui appartenait pas.
Ceci peut avoir comme conséquence un refus total d’une partie de son corps ou de son corps en intégralité. L’adolescent peut alors développer des pathologies liées à cette phobie. L’anorexie mentale est une manifestation de ce refus de voir son corps d’enfant se transformer en corps de femme. La jeune fille va alors tout faire pour gommer l’apparition de ses nouvelles formes, la poitrine, les hanches, les règles en refusant de s’alimenter ce qui provoquera des symptômes tels que l’aménorrhée, la maigreur extrême, la disparition de la poitrine, l’absence d’activité amoureuse et sexuelle etc.
4. Quel complexe est réactivé à l’adolescence ? Quels en sont les 3 principaux effets ? Expliquez chacun d’eux en une phrase.
Le complexe d’Oedipe est réactivé à l’adolescence. Ce complexe qui apparaît dès la petite enfance (4-5 ans) pour disparaître pendant la période de latence se définit par l’ensemble des désirs amoureux et hostiles que l’enfant ressent vis à vis de ses parents. Par exemple, le petit garçon est amoureux de sa mère et très jaloux de son père.
Ce complexe est réactivé à l’adolescence suite aux grands bouleversements que vit l’adolescent dans son corps et dans son esprit. Il s’éloigne alors de ses parents qu’il voit comme des êtres ayant une sexualité et donc inconsciemment de potentiels partenaires sexuels ce qui fait ressurgir l’interdit de l’inceste.
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