Psychologie paranoïa
Cours : Psychologie paranoïa. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Mann • 15 Mai 2020 • Cours • 1 980 Mots (8 Pages) • 548 Vues
LA PARANOÏA ET LEUR DÉLIRESPARANOÏAQUES 1) HistoriqueLa paranoïa est une personnalité avant d’être un délire.• Étymologie : en grec, synonyme de folie : « penser à coté »- Au 19ème siècle, avec la psychiatrie allemande : intègre le vocabulaire psychiatrique - Pour Heinroth et Edler : les troubles de l’affectivité : maux et mélancolie Et les troubles de l’intelligence = la paranoïa En 1879 : Krafft- Ebing : paranoïa : .... avant les délires systématisés, les délires organisés- Mendel : oppose paranoïa hallucinatoire et paranoïa combinatoire ( le délire paranoïaque de nos jours )Le délire paranoïaque : affaiblissement de l’intellect.Il impacte la vie relationnelle des patients - Kretschner : personnalité paranoïaque atypique : personnalité sensitive - Kraeplin : travaille sur la paranoïa à partir des délires des procéduriers. Ces délires se nourrissent d’une mauvaise interprétation d’un fait réel.• En psychiatrie française : on s’intéresse aux mécanismes.En 1834 : Baillarger : le mécanisme primaire du délire paranoïaque : l’interprétation Capgras : sur le délire d’interprétation, délire paranoïaque : délire chronique qui survient sur des sujets prédisposés et n’altère pas l’intelligence du sujet.Genil-Perrin : la personnalité paranoïaque se définit par 4 traits de personnalité :- 1) l’orgueil- 2) la méfiance- 3) la fausseté du jugement- 4) l’inadaptation sociale • En psychanalyseFreud démontre que le délire d’interprétation du patient paranoïaque se construit à partir de la projection. Projection des sentiments de la personne, attribué à l’autre. La projection sur le médecin, des pulsions homosexuelles du patient : qui font qu’ils se sentent persécutés par son médecin.Lacan fait une thèse sur la paranoïa : la majorité des patients paranoïaques ne délirent jamais et ne restent qu’au stade de la personnalité paranoïaque
2) Déf. Actuelle C’est un caractère. La paranoïa est une personnalité, elle s’exprime dans les limites de la tolérance sociale.- Troubles du comportements et/ou activité délirante chronique ( grave : crimes, délits, au niveau relationnel )- Clarté de la pensée du vouloir et de l’action ( le délire se nourrit de la réalité )( le délire apparaît de manière insidieuse pour s’installer de manière durable et il va être crédible (( délires à 2 ou plusieurs ))3) Épidémiologie• Différence sexe ratio ( plus d’hommes que de femmes )• Manifestation type selon sexe• Début vers 40 ans 4) Clinique des personnalités paranoïaques 4.1 description : 4 traits fondamentaux- 1) Hypertrophie du MOI : orgueil, vanité, surestimation, mépris d’autrui , entêtement, obstination, fanatisme, intolérant masquée devant une fausse modestie.- 2) la méfiance : qui prépare le sentiment de présentation. Susceptibilité, hyper vigilance. Sonenvironnement lui est mal vaillant. Les autres sont envieux de ce qui a. - 3) la fausseté du jugement : elle construit les paralogies : elle construit les fausses interprétations. Le sujet a aucun doute, aucune auto-critique, seul son point de vue subjectif compte.- 4) L’inadaptation sociale : difficile à évaluer. Ces patients ne peuvent se soumettre à une quelconque discipline. Ils ne tolère et pas les remarques et peuvent apparaître comme des personnes intégrées. Sociabilité faible. Il peut se montrer altruiste mais c’est superficiel.L’attitude du paranoïaque est plutôt rigide, revendicatrice, exaltée, avec une forte tendance à la rancune et aux procédure ( procédurier ) quérulence. Le niveau intellectuel du paranoïaque est bon, il est autodidacte, et atteint un niveau sociale élevé.4.2 Formes cliniques :3 formes, selon la prédominance du pôle qui établit le mode d’entrée en relation.- 1. De combat : trait de caractère principal : le fanatisme, querelleur, grande méfiance vis à vis de l’autre et une surestimation importante.- 2. De souhait : tendance forte à l’isolement, l’inadaptation sociale. Sentiment de supériorité
« se considère comme méconnu car il est idéaliste et personne ne le reconnaît »- 3. Sensitive de Kretschner : atypique avant tout car au lieu de l’hypertrophie du MOI mégalomaniaque et de la surestimation du MOI = fragilité du MOI tendance à se sous estimer. « on n’arrête pas de me sous estimer car je suis faible ». La méfiance est là mais le sujet est dans une position asthénique, pas exaltée. Tendance à la dépressivité s’accompagnant de sentiments de culpabilité. 5). Clinique du délire paranoïaque 5.1 Caractéristiques communes :Il y a 3 formes - 1. Forme passionnelle- 2. Le délire d’interprétation- 3. Le délire des relations sensitivesDe manière générale, on retrouve :- un début progressif à partir d’une personnalité paranoïaque - C’est tj un délire interprétatif : pour remodeler la réalité. La réalité est bien perçue mais mal interprétée. - Logique : caractère logique car il a comme point de départ la réalité et à partir de cette dimension logique, le délire a un caractère crédible, souvent partagé par son entourage. Parfois son délire devient vrai mais on n’exclu pas le diagnostic pour autant. Ex : la jalousie.- Systématisé : délire construit, stable et ne varie que très peu. Le délire reste en secteur ( 1 aspect de vie sociale de la personne ) mais il arrive qu’il s’étende, délire en réseau. - Chronique : c’est un délire chronique, qui ne s’arrête pas. 5.2 Formes de délires : le patient est obsédé par le tète de son délire. Revendication affective ou matérielle....procès, menaces, chantage. • Délires passionnels :- De revendication : se revendique comme inventeur méconnu ou usurpé. Fait des démarches, des procédures. Procédurier. Délires de filiation ( mes parents ne sont pas mes parents, je suis adopté(e)...) délire hypochondriaque - D’érotomaniaque : la personne croit qu’elle est aimée par un autre. Il y a 3 temps : 1. Le temps de l’espoir : il attend des preuves d’amour 2. Le Dépit : la personne remet en cause ce qu’il avait pensé 3. La rancune : menaces, actes agressifsLe patient considère que c’est l’autre qui était amoureux de lui. Le désire, la passion à la base du système d’autrui.Délire en secteur. - De jalousie : déboite de manière insidieuse, le patient a une intuition et il doit interprété. Idées fixes qu’il va alimenter avec de multiples interprétations. Le patient n’a aucun doute sur son jugement et cherche continuellement de nouvelles preuves.Jalousie pathologique. La réaction jalouse est inadéquate ( enquêtes, filatures...)Le mécanisme central est la projection ( projette à l’extérieur pour attribuer à l’autre les idées qu’on a soi même )Délire interprétatif, construit, donne lieu à des illusions mnésiques = fabrique de faux
souvenirsOn rencontre ce délire de jalousie aussi chez les alcooliques ( au moment du sevrage), dans les démences séniles ainsi que chez les hystériques et dans les fortes relations de dépendance. Mais on est pas dans une jalousie délirante • Délires d’interprétation :Délire paranoïaque par excellence.
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