Synthèse Sur La Pensée De Vangelis Athanassopoulos

toriques ne sont pas en rupture avec le passé car elles perpétuent l'autonomie du signifiant. L'art postmoderne, au contraire, constate la tyrannie du signifiant, le lien œuvre-marchandise. Il l'assume et en joue. Il se sert de sa propre exploitation par le marché pour la questionner, la problématiser et la manipuler. Il exploite son exploitation pour la mettre en crise.

L'art transformé en marchandise se dévalorise (Buchloh). Or ce qui s'échange ne sont plus des marchandises mais des signes, des simulacres de ces marchandises, des images qui définissent un statut, une différence, un style de vie. Ce n'est plus la marchandise qui est fétichisée mais l'image de l'objet marchand.

Une critique aporétique ou comment renvoyer au système sa propre image

La position critique des appropriationnistes est aporétique (Levine revendique engagement et détachement) car l' œuvre devient aussi un signe pris dans le jeu du marché. Pour conserver son efficace, elle passe alors à un autre niveau, plus "faible", dans lequel l'œuvre intègre sa propre aliénation en tant que marchandise et signe. Ainsi l'œuvre atteste qu'elle est une marchandise, un objet de consommation et rien de plus. Or, en mettant l'accent sur le côté consommable de l’art, elle ébranle et perturbe l’acte même de sa consommation. Alors l'économie n'est plus ce qui encadre l'œuvre, elle est désormais contenue ou portée par elle.

La tautologie postmoderne

L'œuvre en tant qu'objet commercial commente son propre statut d'objet commercial. C'est une tautologie qui se différencie de la tautologie minimaliste qui excluait toute signification en recherchant la littéralité matérialiste. La tautologie postmoderne joue sur sa dimension de simulacre. La signification suppose qu'un signifiant renvoie à un signifié (profondeur). Si l'œuvre est signifiant et signifié, il n'y a plus de signification. L'œuvre simulacre fait alors signe à la classe des simulacres tout entière (horizontalement). Avec la tautologie postmoderne, le sens se disperse. L'espace dans lequel on appréhende ces œuvres est "virtuel".

Epilogue

Aujourd'hui l'art se révèle comme produit et signe culturel. Il ne peut être considéré en dehors du système social et économique qui l'entoure. On ne peut se restreindre à une analyse formelle, à une vision neutre, en dehors du temps. Sa relation au pouvoir en fait un objet de l'histoire et l'inscrit dans le temps.