Éthique

les bâtiments municipaux et les résidences contre les dégâts qui peuvent survenir avec les inondations. Leur dernière tâche est de faire des visites d’assistance à la population de concert avec les autorités civiles. Effectivement, si ces derniers se conforment à leurs rôles précédemment cités, cela évitera une possible concurrence avec le privé, et donc, une nouvelle controverse. Puis, en se référant aux normes, nous constatons que les forces canadiennes doivent être disponibles pour les situations d’urgence, qui mettent en péril la sécurité des gens. Or, au stade où la situation est rendue, nous considérons que la population est en sécurité. Le niveau de l’eau a diminué et la tâche principale qu’il reste à faire est le nettoyage, qui ne fait pas partie de leurs rôles déterminés pour la mission à Saint-Jean-sur-Richelieu. Demeurer en grand nombre dans cette municipalité alors que la situation n’est plus jugée dangereuse pour la population et que la tâche restante ne leur est pas destinée fait en sorte qu’ils ne peuvent être utiles pour d’autres qui en auraient davantage besoin.

Moyen d’action pour atteindre un équilibre :

Afin d’obtenir un équilibre entre l’atteinte de l’objectif, le respect de la hiérarchie des valeurs et des différents acteurs, quelques moyens pourraient être envisagés. Dans un premier temps, nous maintenons notre objectif de diminuer les effectifs au minimum, puisque cela permettra à l’armée d’être disponible pour d’autres situations d’urgence. De plus, en étant un nombre réduit, les risques de concurrencer avec des entreprises privées seront moindres. L’atteinte de cet objectif permettra également de maintenir le niveau de sécurité et rassurer les citoyens, qui pourraient être découragés et furieux de les voir partir en totalité. Puis, en second lieu, nous pensons qu’il pourrait y avoir des subventions allouées par le gouvernement ou d’autres organismes afin d’aider les sinistrés à défrayer les coûts du nettoyage par des entreprises spécialisées dans le domaine. De cette façon, les citoyens n’auraient pas à se soucier des coûts élevés que pourraient leur amener les tâches du nettoyage. Par le fait même, la concurrence entre l’armée et le privé serait évitée puisque les militaires respecteraient leurs rôles.

Conclusion

Finalement, nous sommes conscientes qu’il peut être difficile de faire l’unanimité parmi toutes les personnes impliquées dans de telles situations. Lorsque nous sommes dévastés par un évènement de cette envergure, il est certain que tout ce qu’on veut, c’est que ça finisse et qu’on retrouve notre propriété en bon état. Mais, puisque les inondations provoquent de nombreux dégâts, nécessitent des opérations de nettoyage et créent un grand stress, nous comprenons que la population ait voulu extérioriser ses frustrations face à tout cela. Puisque les citoyens s’en sont pris majoritairement aux militaires, deux questions nous sont venues. Est-ce que les plaintes envers l’armée auraient pris moins d’envergure si cette dernière avait été contrôlée par le gouvernement québécois? Est-ce que la situation de mécontentement a pris autant d’ampleur en raison que le Québec méprise souvent tout