Althusius

Exposé – Althusius

Johannes Althusuis est un philosophe réformé qui nait en 1563 et meurt en 1638. Althusius est très peu connu en France et on trouve donc très peu d’ouvrages à son sujet. Il est cependant très connu en Allemagne car il développe un modèle politique fondateur du fédéralisme.

Comme nous l’avons vue l’année dernière le passage du XVIe au XVII siècle est caractérisé par l’affaiblissement de l’universalisme chrétien (médiévale) au profit de la sécularisation de l’État et de l’essor de l’absolutisme (moderne).

Gaëlle Demelemestre souligne dans son ouvrage Introduction à la Poltica methodice digesta de Johannes Althusius : « cette thèse d’une souveraineté nécessairement possédée par le peuple n’entrait pas assez dans l’esprit de son temps pour se voir relayée par des disciples et prendre sa place légitime dans notre patrimoine intellectuel. »

L’ouvrage majeur de Althusius est Politica methodice digesta atque exemplis sacris atque profanes illustrata qui est le nom de l’ouvrage lors de sa dernière réédition en 1614. Nous le raccourcirons par Politica.

Gaëlle Demelemestre insiste alors sur l’aspect très novateur de la théorie d’Althusius. Cela nous amène à notre problématique :

En quoi la théorie d’Althusius est-elle particulièrement novatrice pour son époque ?

1. Althusius, philosophe allemand dans un contexte européen très troublé

1. La vie d’Althusius
2. Un contexte européen troublé

1. Althusius développe une théorie politique basé sur l’être humain.

1. La « consociatio symbiotica universalis » et la place des droits de souveraineté
2. La conservation du pouvoir par les citoyens par la mise en place de moyens institutionnels.

1. Les oppositions et l’impact de la pensée d’Althusius

1. L’absolutisme politique
2. Rousseau et la pensée d’Althusius

1. Althusius, philosophe allemand dans un contexte européen très troublé

1. La vie d’Althusius

Né en 1563 à Didenhause, commune de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Il grandit dans une famille modeste. Il commence ses études de droits et de philosophie en 1581.

Il étudie à Cologne où il étudie Aristote, puis à Genève (pour étudier le droit).

En 1586 il obtient un doctorat de doit à l’université de Bale en Suisse. C’est dans cette même période qu’il rencontre Johannes Grynaeus (protestant suisse connue pour ses commentaires sur l’ancien et le nouveau testament) et le calviniste François Hotman. En 1586 il devient le premier professeur de droit de l’académie Protestante et Calviniste d’Herborn (land de Hesse).

Il veut approfondir ses connaissances calvinistes. Il défend le calvinisme orthodoxe

À partir de 1592 il enseigne dans une académie calviniste en Westphalie.

Il devient syndic de Emden en 1604.Emden est une ville de commerce importante car très riche. Elle sert de liaison entre le st Empire et l’extérieur mais il s’agit d’une ville calviniste. La ville d’Emden se retrouve alors au centre de la guerre entre les pays bas et l’empereur.

Le syndic gère tous les différents juridique de la ville avec ses voisins (comte, prince). Conseillé général du magistrat de la ville, responsable des activités juridiques, représente la ville à la diète provinciale.

Il devient élu au conseil des ancien et du consistoire local (dans le protestantisme = organe administratif) en 1617. Il meurt en 1638.

Il rédige en 1601 Civils conversationis libri duo. Il publie en 1603 une première version de Politica qui sera réédité en 1610 et 1614. Cet ouvrage est connu car il fait de Althusius le père du fédéralisme moderne et de la souveraineté populaire. Il a pour ambition de bâtir, d’un point de vue social et institutionnel, une communauté humaine dont on reconnaît les droits de souveraineté. Althusius imagine une communauté humaine ayant le droit de s’organiser et d’administrer le pouvoir comme elle le souhaite. Il publie enfin Diceologica libri tres, totum et universum Jus en 1618. Il s’agit d’une œuvre juridique.

Ces positions d’acteur politique assez rare à l’époque le conduit à récrire la Politica méthodice digesta d’abord publié en 1603 :

• En 1614 : il développe les chapitres sur l’organisation politique des villes et des provinces et la fonction d’éphore. Rajoute le chapitre 38 sur le droit de résistance.

Il s’inscrit dans le courant humaniste, se réfère aux sources latines. Proche des auteurs de la seconde scolastique, des dominicains.

1. Un contexte européen troublé

Althusius réécrit son ouvrage dans des temps très troublé.

La France doit faire faire aux guerres de religion qui s’étendent du 1er mars 1562 (massacre de Wassy, par le duc de Guise) au 13 avril 1598 avec la signature de l’édit de Nantes par Henri IV (roi de Navarre).

Le saint Empire romain germanique est divisé entre les provinces resté catholique, celles qui sont passé au luthérianisme et d’autre qui deviennent calvinisme. S’ajoute les oppositions entre la religion des princes et des sujets. Les provinces unies ont démis Philippe II d’Espagne en 1581 et se sont déclarée indépendante en cherchant à bâtir une république en accord avec leur fois calviniste.

Althusius ne pouvait pas légitimer la désobéissance civile. Pour ne pas valider un droit de résistance complet, il fournit des règles permettant de distinguer la résistance licite de celle qu’il ne l’est pas

• C’est le chapitre 38 qu’il a rajouté dans sa troisième édition.

Le droit de résistance active appartient au seule éphore en tant que représentant du peuple et au groupe corporatif qui travaille avec le pouvoir (mais seulement à leurs échelle). Au niveau du magistrat, c’est seulement les éphores car ce sont eux qu’ils l’ont élus, il contrôle sont action, vérifie la conformité de ses décisions par rapport au texte de lois. Ils ont donc le devoir de veiller au bien commun et de démettre les représentant qui bafoue les règles du royaume.

1. Althusius développe une théorie politique basé sur l’être humain.

1. La « consociatio symbiotica universalis » et la place des droits de souveraineté

= la mise en partage des biens et des fonction -> condition de possibilité de la vie commune.

Pour Althusius, ses contemporains ne voient pas qu’il faut comprendre le dvlpt de la vie sociale pour envisager le fonctionnement des organes de pouvoir.

Il invente le terme de Communicatio, càd communication universelle = république -> accentue la base de solidarité affective requise pour la vie collective. Consociatio = solidarité universelle.

Il décrit la politique comme étant symbiotique, symbios = symbiose, décrit la vie commune dans le consosciation universelle. La communicatio = gestion commune des droits, biens et services.

La vie politique se construit par interaction d’individus qui se répartisse les fonctions de la vie commune.

Pour lui « la Politique est l’art d’établir, de cultiver et de conserver entre les hommes les liens organiques de la vie sociale ».

Échanges entre les hommes sont la base de la vie sociale. Personne n’a les moyen seul de subvenir à ses besoins, de se protéger, de s’assurer une vie descente. Les H ont besoin de la complaisance des autres pour vivre.

Il mobilise donc le terme de Communicatio -> il cherche à comprendre ce qui explique la solidarité organique de la vie sociale. L’Aptitude à l’échange est caractéristique de l’humanité. Si les hommes ont besoin des autres pour parvenir à leurs besoins, ils n’en reste pas moins des personnes unique, singulière.

Chaque H a reçu un don, une aptitude, une compétence particulière -> les besoins humains sont satisfaits en rassemblant l’ensemble de ces compétences.

La Complémentarité permet vie confortable et autonome. Dieu donne qualité à tous et non à un seul. Les hommes sont donc conduits à mettre en commun leurs aptitudes pour compenser leurs défauts grâce aux aptitudes des autres.

La communicatio est au centre de l’analyse po et de la vie sociale.

Solidarité organique visé par Althusius ne peut être atteinte que par la bonne gestion des aptitudes humaines. Une dynamique échange + partage -> créer la société.

La Politica découle de ce mouvement de don de soi et de réception des autres qui accompli l’humain et créer la société humaine. Le Politique doit repérer zone de partage, le cultiver et les renforcer.

Il distingue 3 types de communicatio que le politique doit repérer et développer pour avoir une république stable :

• La communicatio Rerum = mise en commun et partage des bien au sens large -> de tout ce dont les hommes ont besoin pour vivre. (Vêtements, meubles, outils)
• Communication operarum = communicatio des fonctions et des services -> répartition des activités professionnel en vue de satisfaire les besoins.
• Communciatio juris = communicatio des droits à l’ensemble des groupes organisé pour leurs permettent de réaliser leurs fonctions.

Althusius accorde une grande importance au différent type de relation que peuvent nouer les hommes -> il faut supporter les personnes dans le besoin, aider le prochain avec ses conseils. Il reconnaît l’importance de tous les métiers pour assurer l’autonomie de la République. Distingue tous les métiers au Chapitre 2. L’activité salariale est le cœur de la République -> concrétise les communications entre les hommes. (Maçon besoin de l’architecte)