Celui qui aime doit-il se méfier?
Dissertation : Celui qui aime doit-il se méfier?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar bouchax • 7 Mars 2022 • Dissertation • 1 718 Mots (7 Pages) • 412 Vues
= Celui qui aime doit-il se méfier ?
Dans l’acte d’aimer, celui qui aime développe, entretient et doit gérer un sentiment envers quelqu’un ou quelque chose, qui viseraient le bien-être et la plénitude. Ce sentiment peut être spontané, naturel ou créé par le sujet lui-même et implique certaines réactions et comportements. En effet, celui qui aime peut espérer des choses de cet amour, et peut ainsi changer son comportement en fonction de ses sentiments, etc… Aimer pourrait impliquer des attentes, et donc des déceptions, voire des comportements excessifs liés à ces attentes. Tout cela explique le besoin de se méfier, pour éviter d’éventuelles blessures ou déceptions. La méfiance peut être définie comme une prise de recul et une protection, qui vient du fait que le sujet aimant ou aimé puisse nous tromper, nous contrarier. Ainsi, celui qui aime aurait besoin de se protéger de lui-même ou d’autrui à cause du sentiment amoureux, de telle sorte qu’une contrainte implicite l’obligerait à rester sur ses gardes.
Ainsi, celui qui est confronté au sentiment amoureux doit-il forcément avoir peur de la possible illusion de l’amour ?
- L’amour, possible source d’illusions
- Malgré ces illusions, il ne faut pas tomber dans la peur de tout amour
- Il faut seulement rejeter les formes excessives d’amour
- Quelles illusions ?
- Illusion sur le sujet lui-même : les excès dans les comportements
Le sujet doit se méfier de ce qu’il est capable de faire par amour :
- Comportements liés au manque : on aime ce qui nous manque 🡪 peut engendrer des comportements excessifs comme de la jalouse, de la colère liée à l’éloignement…
- L’être aimant peut finir dans une situation de dépendance envers celui qu’il aime = illusion de liberté, mais en réalité, dépendance de l’être =
- L’amour peut engendrer des comportements injustices, que l’on pourrait imposer à celui qu’on aime (domination, égoïsme) = celui qui aime peut détruire par amour, ce qu’il aime, celui qu’il aime, ou lui-même 🡪 amour est aussi source de destruction potentielle.
- Illusion de pouvoir tout contrôler : SARTRE dans L’Etre et le Néant dis qu’aimer, c’est avoir le projet de se faire aimer = pourtant, ce projet peut échouer, parler de YOU
Celui qui aime doit donc se méfier de sa propre nature, qui peut devenir dangereuse pour lui-même ainsi que pour l’être aimé qui peut subir ces excès.
- Illusion sur l’être aimé : les apparences trompeuses
- Celui qu’on aime a peut-être plusieurs faces = nous manipule pour attirer notre amour, se change pour remplir des critères… 🡪 D’où la fameuse expression de « se méfier des apparences ».
- Illusion physique de l’amour : on peut aimer un trait physique, et être aveuglé par ce premier aperçu de l’individu.
- L’être aimé peut utiliser l’amour qu’on lui porte pour arriver à ses fins, et utiliser le fait que l’individu puisse être dévoué à cause de son amour.
- Un amour de Swann : illusion de l’amour pour Odette alors que de base ce n’est pas du tout son style de femme.
- Illusion qu’on aime qqun mais en réalité non
- Ex de la cristallisation chez STENDHAL : principe qui affirme qu’au début d’une relation, le sujet a tendance à idéaliser et placer sur un piédestal celui qu’il aime : explique qu’on va greffer sur l’objet de l’amour des qualités de brillance/de perfection/de préciosité qui existent uniquement dans le regard de la personne aimante.
- Illusion qui peut nous éloigner de la réalité
- Illusion d’un amour vrai alors qu’en réalité c’est un amour construit par la société : on peut se forcer à aimer qqun ou qq chose (une activité ou un concept) pour s’insérer à la société et se faire accepter : construction sociale
- Celui qui aime peut devenir dépendant, ex d’un addict aux drogues = il aime la sensation engendrée par la drogue, et peut s’isoler de la société, tout en ayant l’illusion d’être connecté à la réalité = il faut se méfier de ce que qq chose qu’on aime a comme conséquence sur nous et notre dépendance
L’acte d’aimer peut impliquer une perte de rationalité et isolement par rapport à la société, car celui qui aime est aveuglé
- L’amour peut nous amener à transgresser certaines règles (les amants sont tjr en marge de la société), distance par rapport aux règles de la vie sociale, Ex de Roméo et Juliette / Tristan et Iseult = marginalisation par rapport à la société : l'amoureux fou va s'isoler de la société, du réel, pour vivre son amour "librement", peut smener à la folie.
- La société peut donner une vision erronée de l’amour, avec des clichés et des idées reçues sur ce que l’amour doit être = celui qui aime peut tomber dans une recherché insensée de l’amour parfait = il faut se méfier des constructions sociales sur les relations amoureuses
- Ne pas tomber dans la peur de tout amour
- Le but premier du sentiment amoureux reste un état de bonheur
- Celui qui aime attends de ce sentiment qu’il lui apporte du plaisir, des moments de joie, un sentiment de plénitude = malgré les possibles effets négatifs de l’amour, il faut garder en tête le but premier de l’acte d’aimer
- Trop se méfier de l’amour pourrait amener à un rejet total de l’envie d’aimer, or sentiment nécessaire
Celui qui aime ne doit pas s’empêcher d’aimer par peur de souffrir, ou d’être déçu = ce sont des états qui font partis de l’acte d’aimer et de la construction de l’individu.
Ne pas tomber dans l’aliénation qui pourrait entraîner mon amour pour qqun.
- Accepter la contingence de l’amour = ne pas vouloir contrôler celui qu’on aime
- Dans l’acte d’aimer, l’individu espère une réciprocité. Paradoxe : d’un côté j’ai un projet pour l’autre (qu’il m’aime en retour : si ce projet se dvpe et se vit d’une façon qui aliène l’autre, on peut basculer vers un amour intéressé) mais il existe un amour authentique où ce projet ne soit pas contradictoire avec le fait que je reconnaisse la part de liberté chez l’autre de ne pas m’aimer. Aimer c’est avoir le projet de se faire aimer, tout en ayant la csc du caractère fragile de ce projet, tout en aimant le fait que ce projet ne puisse pas aboutir 🡪 on aime la fragilité de ce projet (j’aime d’autant plus l’autre du fait qu’il ne pourrait pas m’aimer) 🡪 expérience de la contingence (ce qui est, mais qui pourrait ne pas être).
- Rejeter les formes excessives d’amour
- Amour-passion
Nous pouvons aussi être injustes avec la personne que nous aimons, du fait que nous l’aimons (jalousie, méfiance…). Le fait d’aimer fragilise notre esprit critique et à envisager les choses de manières objectives. Descartes : la passion fragilise notre capacité à l’objectivité, nos décisions seront injustes*.
C'est que je suis complètement obsédé par cet amour, plus rien ne compte pour moi, si ce n'est cet amour. Dès lors, si un obstacle surgit sur la voie qui me mène vers la réalisation de cet amour, tous les moyens seront jugés bons pour anéantir cet obstacle. Celui qui est "victime" d'un amour fou se moque de la morale, il emploiera un moyen moralement condamnable s'il lui paraît nécessaire à la réalisation de sa passion. Exemple : tuer sa femme et son amant s'ils commettent un adultère ou même si je crois seulement qu'ils le font = l'amour concupiscent envers quelqu'un est un amour qui nie autrui, qui ne le respecte pas.
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