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Elles laissent penser qu'il a utilisé des stocks de cannabis saisis durant des enquêtes pour dédommager un indicateur dont la voiture était accidentée, dit-on de source judiciaire.
Le fait de puiser dans les scellés de drogue pour faire du commerce ou rémunérer des informateurs est présenté comme une "pratique régulière" de Michel Neyret. On ignore à ce stade de la procédure si est un cause un profit personnel, une technique professionnelle, ou les deux.
Selon le journal Le Monde, l'IGS s'est rendue en Suisse pour examiner des comptes bancaires qui seraient liés à l'affaire.
Il est question aussi de sommes offertes par des membres de la pègre, notamment un montant de 30.000 euros pour des séjours à Marrakech (Maroc). L'avocat de Michel Neyret a fait savoir qu'il niait toutefois les faits.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé d'éventuelles sanctions disciplinaires. "Toutes les sanctions disciplinaires, avant même qu'on ait une décision judiciaire, seront prises", a-t-il dit vendredi, en marge d'un déplacement en Alsace.
Ce dossier de corruption présumée dans la police est de loin le plus grave depuis au moins une quinzaine d'années en France et il touche de plus une figure respectée de la hiérarchie policière, souvent en vue dans les médias.
Les syndicats de police, qui ont d'abord envisagé une possible manipulation dans de premières déclarations jeudi, ont ensuite plutôt communiqué sur la rareté de telles affaires les jours suivants.
Certains expliquent par des habitudes anciennes les pratiques prêtées à Michel Neyret, présentées comme celles d'un policier "de terrain", censé être plus efficace que les policiers qui se tiendraient aux règles de procédure.PARIS (Reuters) - La garde à vue du n°2 de la police judiciaire de Lyon et de trois autres responsables policiers va se prolonger sans doute tout le week-end dans une affaire de trafic de drogues et de corruption qui suscite la stupéfaction en France.
Michel Neyret, 55 ans, directeur adjoint de la PJ de Lyon arrêté jeudi par l'Inspection générale des services (IGS, la "police des polices"), devrait être présenté à un juge d'instruction parisien lundi en vue d'une mise en examen, dit-on de source judiciaire samedi.
Trois autres policiers placés en garde à vue - le patron de la BRI (Brigade de recherches et d'intervention, ex-"antigang") de Lyon, le responsable de l'antenne de la PJ de Grenoble et l'adjoint de ce dernier - seront aussi interrogés jusqu'à lundi, estime-t-on.
Le juge d'instruction Patrick Gachon devra déterminer lundi s'il retient contre les suspects toutes les charges de l'information ouverte le 12 mai pour "corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants".
Deux autres suspects, l'épouse de Michel Neyret arrêtée en sa compagnie et un présumé membre du grand banditisme ayant un lien avec le chef adjoint de la PJ, devaient en revanche être présentés au juge d'instruction dès samedi soir.
L'épouse de Michel Neyret, qui dirige un hôtel en région lyonnaise, ne serait pas impliquée directement dans les faits principaux du dossier, à savoir les liens présumés entre son mari et des membres de la pègre, mais mise en cause pour recel.
ÉCOUTES TÉLÉPHONIQUES
Michel Neyret serait confondu, selon l'accusation, par des écoutes téléphoniques menée initialement dans l'enquête sur un trafic international de stupéfiants, où il est apparu fin 2010 et début 2011 dans des conversations avec des truands.
La nouvelle information judiciaire confiée en mai sur cet aspect spécifique du dossier a permis de nouvelles écoutes téléphoniques qui seraient encore plus accablantes pour le policier lyonnais.
Elles laissent penser qu'il a utilisé des stocks de cannabis saisis durant des enquêtes pour dédommager un indicateur dont la voiture était accidentée, dit-on de source judiciaire.
Le fait de puiser dans les scellés de drogue pour faire du commerce ou rémunérer des informateurs est présenté comme une "pratique régulière" de Michel Neyret. On ignore à ce stade de la procédure si est un cause un profit personnel, une technique professionnelle, ou les deux.
Selon le journal Le Monde, l'IGS s'est rendue en Suisse pour examiner des comptes bancaires qui seraient liés à l'affaire.
Il est question aussi de sommes offertes par des membres de la pègre, notamment un montant
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