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Explication de texte, Kant, Idée d'une histoire universelle.

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Par   •  4 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  2 009 Mots (9 Pages)  •  1 433 Vues

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En 1784, Kant écrit l'Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolite, l'extrait

étudié est tiré de cet article. Kant es un philosophe allemand du XVIIIe et XIXe siècles, traite de la société qu'il qualifie d'être fondée sur une opposition qui s'impose de lui-même à travers chaque individus. Il nous fait aussi part de son questionnement à propos de l'histoire, il se demande si celle-ci a un sens.

L'auteur présente l'antagonisme (l.1 à 5) puis donne la cause (l.5 à 9) et explique la notion de

résistance (l.10 à 12) et pour finir sur l'évolution morale de l'Homme (l.13 à 27).

D'après ce texte on comprends donc que l'enjeu principal est celui de la liberté de l'individu

semble condamné à la vie en société. Ne peut-il être libre de vivre en société ? S'il accepte le société, on peut ne pas être sûr de celle-ci : L'équilibre sur lequel la société se repose ne peut-il pas mener à une situation de conflit ?

Avec le terme « antagonisme » (l.2), Kant pose le problème des tensions au sein de la

société. Il explique par suite la cause et la conséquence de ces tensions. Dés la première ligne il dit que celui serait naturel « Le moyen dont la nature se sert » Kant énonce une théorie, celle de l'insociable sociabilité des hommes. En effet, il pense que l'Homme, par nature, ne peut qu'entretenir une relation conflictuelle à la société. L'Homme porte en lui la sociabilité, il veut entrer dans une société. 

L'insociable sociabilité est partagé en deux mouvements qui sont opposés qui sont l'attraction et la répulsion. Avant tout l'homme se trouve confronté à lui-même face à un problème majeur qui est le désir de développer ses aspirations individuelles mais elles ne peuvent se réaliser qu'avec un rapport avec autrui. L'Homme se trouve donc confronté aux autres pour réaliser des désirs égoïstes et donc ça met en place une barrière soit un obstacle aux désirs. Effectivement , autrui est un obstacle aux aspirations individuelles car lui-aussi possède ses aspirations. Si l'on part du principe que notre propre liberté s'arrête à l'endroit où commence celle des autres, donc ce principe fonctionne aussi pour les aspirations. L'Homme fait fasse à des tensions au sein de lui-même avant même d'entrer dans la société.

L’Homme, au cœur de sa nature, est touché par un désaccord entre deux mouvements qui le

constituent : il est d’une part un homme sociable car grâce aux autres, « il se sent plus qu’homme ». En effet, ce n’est que par le biais d’autrui que l’Homme peut voir se développer ses désirs propres. Ainsi, ce que l’Homme est, il ne l’est que par les autres ; les valeurs qu’il clame ne prennent de l’importance que dans la mesure où elles existent face à d’autres valeurs. Ce caractère social est quelque chose qui n'apparaît pas de manière extérieur à sa nature. La sociabilité de l'Homme d'après Kant est une « tentation , elle relève de la nature humaine. Aristote disait déjà que l'Homme est un « zoon politikon », un animal politique, c'est-à-dire qu’il est naturellement sociable, que son caractère social fait d’abord et déjà partie intégrante de sa nature. Donc pour être celui qu'il est l'homme a besoin d'autrui, dans le cas où ce caractère est naturel c'est pour développer ses aspirations individuelles. En effet, si ma liberté s’arrête à celle des autres, c’est d’abord parce qu’ils constituent un obstacle de fait avant d’être une limite de droit. C'est pour cela que l'homme se sent limité face aux autres dans son développement individuel car il doit laisser place à autrui. L’Homme en plus de son caractère naturellement social, présente un caractère d’insociabilité et une part importante d’égoïsme. Mais ici, il ne faut pas considérer l’égoïsme comme un défaut moral. Il est à considérer comme un penchant lié à la nature du désir individuel qui recherche sa satisfaction.

D'autre part, on peut aussi considérer la nature humaine comme double. L'homme est animal

qui évolué mais il dispose toujours dans nature une partie animale. Celle-ci est instinctive, c'est à dire qu'elle a besoin que d'elle même pour exister et se réaliser. Mais avec cette évolution l'homme se différencie de l'animal. Il possède donc une deuxième nature qui est la raison. C'est en en partie grâce à elle que l'Homme est l'Homme. Celle est aussi contenue dans la première nature cependant elle n'est pas instinctive donc elle ne peut pas se réaliser d'elle-même. La raison a donc besoin de facteurs extérieurs pour apparaître. L'Homme ira chercher ces facteurs dans la vie en société et dans les relations avec autrui. Dans ce cas, même si la raison est déjà contenue en l’homme dès sa première nature, elle ne peut être véritablement considérée comme la raison de l’homme que dans la mesure où elle se réalise parmi les autres. Qu’en est-il de cette raison non réalisée se trouvant dans la nature humaine ? De quoi peut-on qualifier la nature humaine avant son entrée en société ?

L'Homme se trouve dans un état de « paresse » avant d'arriver dans la société. Kant utilise ce terme pour expliquer que l'Homme n'a pas besoin de la vie en société pour être un Homme mais dans ce cas il est un être qui ne progresse pas et sans mouvement. En dehors de celle-ci l'Homme est un être inactif pourtant il contient en lui tout ce qui peut faire de lui un Homme. Mais ces caractéristiques, ne sont pas organisées donc la nature humaine hors de la société est un ensemble chaotique et sans forme ou fond. La tension entre la sociabilité et l’insociabilité permettre à l'Homme d'être productif et de le mener vers la socialisation. Les antagonismes sont utilisés par la nature elle-même pour faire progresser l'Homme et pour lui faire prendre une logique. L’insociable sociabilité est donc l’antagonisme premier et le moteur de la progression humaine. De cette façon, la finalité de l’homme se trouve déjà dans sa nature.

C'est donc grâce à cet antagonisme naturel qui mène l'Homme au progrès. Les tensions

permanentes entre les deux opposés que l'Homme peut voir apparaître sa raison.

Mais ce progrès n'est possible que dans la vie sociale. Malgré son insociabilité l'homme est obligé

intégrer la société. Celui-ci pousse l'Homme à tout faire selon ses désirs individuels mais ça provoque des résistances entres les Hommes. Cette résistance est le désir de chaque individu à s'affirmer. Ainsi, l’homme « s’attend à rencontrer des résistances de tous cotés, de même qu’il se sait par lui-même enclin à résister aux autres. ». En effet, chaque individu est poussé par son caractère d’insociabilité à s’affirmer face aux autres. Les résistances présentent dans chaque Homme vont faire apparaître leur nature et ceux qui fait d'eux des Hommes. Sans ce rapport avec autrui l'Homme reste « endormi » et ne pas pas se réaliser en tant qu'homme.

L’antagonisme contenu au départ dans la nature humaine se retrouve alors dans la société dans la confrontation de chaque individu face à autrui. En effet, les désirs de chaque individu s’opposent, donnant lieu à des tensions productives pour chacun car elles font émerger les forces qui définissent les hommes comme hommes. De cette façon, les désirs de chacun sont autant d'obstacle que l'Homme a à surmonter grâce à ses facultés. C’est la contrainte qui permet à l’être humain de développer son humanité.

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