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Finanaces Européennes

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***]e des grandes familles des grandes monarchies. Il y a donc une unité politique traditionnelle (cf. Norbert Elias : la société de cour). Cela correspond à l’histoire juridique de l’Europe avec les souverainetés en exercice et des grands accords internationaux. Elle a toujours été relative. Quelque soit les périodes, à l’unité que proposaient certains, il y avait toujours au moins une Cour européenne qui la récusait. L’Histoire de l’Europe est surtout celle de la guerre. Des hommes comme Napoléon ou Adolf Hitler essayent de faire l’Europe par la force en imposant leur société (Française pour Napoléon, allemande pour Hitler). Il faut attendre la fin de la Seconde guerre mondiale pour commencer à avoir une synergie mais non d’une volonté intrinsèque des états de la Communauté mais d’une volonté franco-allemande pour pouvoir résister à la puissance des Etats-Unis. Cette histoire politique ne se constitue pas sous une démarche fédérale. Il existe malgré tout une certaine unité culturelle de l’Europe : les cultures sont en effet mélangées les unes aux autres face aux mouvements migratoires. L’Europe se construit donc de manière fractionnée et l’histoire de la guerre n’a toujours pas été achevée (cf. 1992 : Eclatement de l’ex-Yougoslavie). Son histoire n’est donc pas suffisamment forte pour amorcer un fédéralisme. Il faut des ennemis communs au territoire d’Europe pour qu’il y ait une coalition des Etats. Tant que l’Union européenne n’a pas compris que les Etats-Unis leurs sont hostiles, il n’y aura pas de fédéralisme. C’est un enjeu de stratégie économique. Il n’y au final qu’une synergie où les différences doivent se combler par des intérêts stratégiques, politiques et économiques commun. C’est le credo des communautés européennes qui, par de institutions, ont structurés ces stratégies. L’économie politique se pose au moment de la constitution des Communautés en 1950 et pour plusieurs raisons :

• Les effets de destruction de la Seconde guerre mondiale :

L’essentiel du conflit touche très durement les territoires du Nord de l’Europe et particulièrement des pays vaincus : 35% des villes allemandes sont détruites. Il ne s’agit pas d’un phénomène lié à la destruction du conflit mais que les pays du Nord ont découvert également les nouvelles conditions de la production économique et les nouveaux leaderships politiques comme résultats objectifs de la guerre : la radicalisation de la production US à partir de 1942 montre très bien les nouvelles formes de la production capitaliste. Avec ce conflit, on a créé une nouvelle façon de produire et de consommer. En Europe, il y a une économie à reformer. En 1950, la France et la Grande-Bretagne restent des nations agricoles. La majorité des populations vivant avec ces moyens de production traditionnelles ne sont toujours pas prêts à découvrir ces nouveaux modes de production et de consommation. En 1950, en France, 1 français sur deux a un réfrigérateur. La guerre a donc amené la croissance (cf. Karl Poliany, La grande transformation). Les sociétés européennes ont profité de la reconstruction pour se moderniser. Les nations qui ont le plus de retard ne sont pas celles qui ont été les plus détruites mais celles qui ont une impossibilité à la modernité par des traditions ou des formes de pouvoir politique ultraconservatrices (cf. Le salazarisme au Portugal ou le franquisme en Espagne). Ainsi, les USA et le Canada ont bénéficié de l’explosion de la Seconde guerre mondiale alors que l’Europe est restée dans une dynamique agricole ou traditionnaliste. A l’exception de l’Allemagne. En Europe, notamment en France, l’essentiel de la modernisation passera par des investissements publics d’aménagement. Ex. les grandes politiques d’aménagement du territoire dans les années 1950/1960. Dans les sociétés libérales, on a laissé développer l’investissement privé ainsi que la création des classes moyennes. Selon un type de société, on a un type d’économie. La position gaullienne de la France passe par son indépendance avec la possession de l’arme nucléaire. Alors que l’Allemagne, du fait de son interdiction de s’armer après la Guerre, a développé son industrie (sidérurgie) ainsi que les PME. Les pays du Nord, en particulier la Norvège, possèdent la meilleure productivité, tant sur le rendement et la qualité.

En revanche, la France et la Grande-Bretagne, ont uen économie traditionnelle fortement agricole. Ces deux pays avec l’Italie ne se développent pas à la même vitesse. Les pays les plus pauvres sont plongés dans l’autoritarisme. Derrière le rideau de fer, les républiques populaires sont complètement à part. L’Amérique du Nord et l’Allemagne ont développé en premier le secteur tertiaire après la Guerre a contrario de la France plus vingt ans plus tard. Il ya uen telle disparité des économies politiques que l’idée même de concurrence mondiale est inconcevable (la première voiture française vendu aux USA n’aura lieu qu’en 1983 !). Il y a donc un double handicap : politique et économique qui empêche les pays de l’Europe pour résister à la domination marchande des Etats-Unis. Jusqu’aux années 1970, le marché est totalement fractionné et est soumis à des règles économiques et politiques nationales. Les identités nationales représentent un marché fermé. Les fédéralistes veulent créer un marché européen pour pouvoir concurrencer le marché américain et permettre aux échanges de se faire. La proposition du ministre français des Affaires étrangères Robert Schumann d’inventer un marché commun avec la Communauté économique du charbon et de l’acier ainsi que, quelques temps plus tard, la constitution d’un marché intégré de la production de l’énergie nucléaire. Ces marchés intégrés viendront à l’idée du marché unique et de la Communauté économique européenne. On retrouve au départ la France, la RFA, l’Italie et le Benelux. Ce seront les six futurs signataires du Traité de Rome. La décision est alors prise de supprimer les barrières douanières entre les Etats-membres. Ces six pays entrent dans un processus politique de l’invention d’un marché. Il faut attendre 1973 pour que la Grande-Bretagne, l’Irlande et le Danemark rejoignent la Communauté. L’Europe, en tant qu’économie politique, ne maîtrise toujours pas les enjeux économiques. On ne peut pas être bloqué par une idée nationaliste avec une économie globalisée. Le marché ne se constitue qu’après les « Trente Glorieuses ». Si certains pays rejoignent la CEE en 1973, c’est pour se mettre à l’abri de la grande crise à venir dans le courant des années 1970. La naissance d’un marché européen devait répondre à des problèmes stratégiques pour s’opposer à l’URSS et aux USA. La vocation est de trouver un pacte d’entente favorisé par le libre-échange. Pour pouvoir riposter à l’URSS, il y a les stratégies militaires de la France et de la Grande-Bretagne et pour riposter aux USA de manière économiques, les états adhèrent aux principes conventionnés pour favoriser leur développement ainsi que limiter les effets de barrière entre chacun des états-nations.

Les difficultés sont les suivantes :

• Parmi ces 6 états-membres, tous n’ont pas une tradition économique libre-échangiste. A cette époque, seul le Benelux avait une tradition libérale forte. En effet, le national-socialisme était contre le libre-échange et la France avait une tradition dirigiste forte. On ne peut pas mettre sur le même plan des pays qui n’ont pas le même type économique.

• Le niveau global d’émancipation économiques n’est pas le même entre chacun d’entre eux et, surtout, que les états européens connaissent un très large retard par rapport au fort développement des USA pendant et après la Guerre. Pour des sociétés qui vont passer au libre-échange, elles doivent d’abord se reconstruire. C’est ainsi qu’il n’y a pas de grand plan technologique en France. Une fois cumulé son retard et ses traditions, cela est aussi lié au faible taux de consommation en raison d’un modèle ancien avec l’absence d’une pratique sociale, sociologique de consommation en France et en Allemagne. Ces deux pays étaient dans l’autoproduction et dans l’autoconsommation. Le terme de société de consommation apparaîtra en 1968 sous la plume d’un sociologue marxiste, Jean Baudrillard. Elles ne sont pas rentrées dans le capitalisme tardif, qui intègre la production positive et négative.

Tous les états européens n’ont pas un tel retard. Seuls les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique connaissent un développement au même rythme des pays d’Amérique du Nord. Seuls les Pays-Bas qui ont une tradition du libéralisme économique ont eu une capacité véritable de poursuivre les enjeux lancés par le gouvernement des Etats-Unis. En Amérique du Nord, il n’y a pas d’homogénéité territoriale :

• Le Canada est en retard : c’est un pays rural dépendant avec les échanges des états voisins

• Pour les USA, le développement ne se fait que sur un tiers des états fédérés : puissance des états du Nord, ceux gravitant autour de New-York ainsi que la Californie.les états du Sud ne connaîtront qu’un développement qu’à partir de 1994.

Dans ce contexte, l’essor de l’Après-guerre est double puisque c’est le début du développement japonais sous la très forte impulsion des USA. Il y a un phénomène d’internationalisation d’un marché qui se commence à développer. Ce n’est que dans les années 1980 que

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