Géographie Allemande - Berlin

pu revoir ses parents avant leur décès, mais également politique car son frère, procommuniste, lui en a toujours voulu d’avoir choisi de partir vers le capitalisme.

L’article décrit parfaitement le mur de Berlin, ou plutôt les deux murs. Effectivement, afin de renforcer la sécurité et d’être sur que les évasions soient quasiment impossibles, la frontière entre les deux Berlin se composait de deux murs au sommet arrondi, s’étendant sur plus de 160 km, avec au milieu un no man’s land qui permettait aux gardiens de repérer plus facilement les éventuels fuyards. Mais il y avait également des kilomètres de grillage, un chemin de ronde, des miradors, des réverbères à la lumière aveuglante, des chiens, des fosses anti-véhicules, des bandes de sable pour détecter les traces de pas ou encore 14 000 gardes-frontières.

Durant près de 30 ans, les Berlinois prisonniers à l’Est vont tenter de s’échapper, mais certains n’y ont pas survécu. Pour parvenir à passer en RFA, il a fallu parfois s’armer de patiente et de beaucoup de volonté mais surtout d’imagination. En effet, tous les moyens étaient bons pour gagner la partie Ouest de la ville, comme l’utilisation de tunnels ou de ballon. On dénombre plus de 5.000 fuites, entre 40.000 et 75.000 arrestations pour « fuite de la République » mais le nombre de tués ne peut être établit avec certitude. Une tentative d’évasion échouée a surtout marqué les esprits, celle de Peter Fetcher, qui a agonisé pendant près d’une heure après que les gardes-frontières lui aient tiré dessus. Ou dans l’article, l’auteur parle d’une des dernières victimes, abattue par les gardes-frontières quelques mois avant la chute du mur de Berlin. Cela montre bien que personne ne se doutait de ce qui allait arriver le 9 novembre 1989 plusieurs mois avant, ni même quelques jours avant.

Le journaliste parle de séisme du 9 novembre, car cela a été vraiment inattendu et a provoqué une grande agitation dans la population. Ce « séisme » a été déclenché par une intervention du porte-parole du parti communiste d’Allemagne de l’Est, le SED, qui a affirmé, pris au dépourvu, qu’une nouvelle réglementation autorisant tous déplacements sans condition entrait en vigueur immédiatement. A l’annonce de cette réglementation, les Berlinois ont commencé à sortir et à se diriger vers la frontière entre l’Est et l’Ouest, le mur de Berlin. Cependant, les postes-frontières n’étaient pas informés et la seule option envisageable face à une telle foule sans utiliser les armes était d’ouvrir le mur. Les familles ont alors pu se retrouver après plusieurs années.

Vingt ans après la chute de mur de Berlin, certaines personnes cherchent toujours a récupéré leur propriété, confisquée à cette époque ou bien plus tôt. En effet, des Berlinois ont été priés de partir et de laisser leur maison afin de construire la frontière entre l’Ouest et l’Est, ou bien comme le rappelle le journaliste, certains, juifs, ont dû également quitter leur logement dans les années 30 par exemple. Il faut alors des années de procédure, ainsi que le souligne Joachim Theml, pour espérer récupérer une propriété ou simplement un morceau de terrain, car beaucoup de bâtiments ont été détruits pour faciliter la construction du mur ou pour faire le no man’s land. Cependant, durant ce grand laps de temps, les habitants se sont accaparé les terrains et les maisons, les anciens propriétaires sont alors souvent dans l’obligation de repayer un bien qui leur appartenait. Ce travail est d’autant plus compliqué qu’une grande partie des archives a été détruite par la Stasi, le service de renseignements du régime communiste, à la chute du mur de Berlin, car ces archives pouvaient l’incriminer dans de nombreux faits. Un document qui a été retrouvé récemment, indique que les soldats de l’Est étaient autorisés à tirer sur toute personne essayant de franchir le mur de Berlin, y compris les femmes et les enfants.

L’auteur de cet article met en avant le rapport entre les habitants de Berlin et cet épisode de l’Histoire. Deux aspects principaux se dégagent de ce parcours. Effectivement, on peut nettement se rendre compte que le Berlin d’aujourd’hui ne garde que peu de traces du mur. On se promène à travers les parcs, les lacs, les immeubles sans penser à cette partie de l’Histoire. Un professeur témoigne que la nouvelle génération ne connaît rien de ces années. A plusieurs endroits, le seul signe du mur est une rangée de pavés retraçant le