L'Europe En 1945

ion générale mondiale » qu’est la future l’ONU (Organisation des Nations Unis) créée pendant l’été 45. Celle-ci tend à empêcher les erreurs du passé et à garantir la paix internationale.

Enfin, il s’agissait également de reconstruire économiquement et politiquement l’Europe : après des gouvernements provisoires, il fallait organiser des élections libres dans tous les pays Européens libérés.

Contrairement à Potsdam, Yalta n’est pas un partage du monde. Ces accords ne visent qu’à « restaurer les droits souverains » des peuples.

Pour Roosevelt, cette conférence devait signifier « la fin du système d’action unilatéral, des alliances exclusives, des sphères d’influence … »

Du 17 Juillet au 2 Aout, la conférence de Potsdam a lieu. Cette ville est un symbole fort, puisque c’est ici qu’Hitler organise en 1933 une cérémonie de propagande Nazie, et, peu après, Hitler reçût les pleins pouvoirs.

Cette conférence de Potsdam règle le sort de l’Allemagne. Le Troisième Reich est démantelé et l’Allemagne sera découpée en 4 zones occupées par l’URSS, les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France (Berlin est également partagée en 4). Sa frontière avec la Pologne recule au profit de cette dernière (soit une perte de 25% de son territoire).

Les trois « D » sont mises en places : le Désarmement, la Dénazification ou la destruction de tout ce qui se rapporte au parti Nazi comme la propagande, les lois et le programme du parti, et la Décartellisation des grands cartels initié sous la tutelle Nazi.

Une décentralisation du gouvernement est également planifiée.

Le but est donc clairement d’anéantir le Nazisme pour que l’Allemagne ne puisse plus jamais troubler le nouvel ordre mondial qui nait à la suite de la Seconde Guerre mondiale.

D’autres pays comme l’Italie et la Pologne voient leur sort défini.

L’Italie perd ses colonies Africaines comme la Somalie et l’Éthiopie,

et pour la Pologne, un gouvernement d’unité nationale est reconnue pas les 3 puissances.

Malgré des accords nombreux et rapides entre les puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, des tensions politiques subsistent en Europe.

Aux tensions entre vainqueurs et vaincus, s’ajoutent donc des tensions entre occidentaux et soviétiques, ou même entre occidentaux eux-mêmes (Français et Anglo-saxons notamment). L’unité réalisée dans le combat contre le nazisme des Etats-Unis (et leur allié anglais) et de l’URSS se disloque entre déjà à partir de 1945 car les Etats-Unis craignent l’expansion du communisme en Europe de l’est occupée par l’armée rouge. En Allemagne, dénazifiée et occupée, les tensions montent entre les 3 occupants occidentaux (Etats-Unis, Royaume-Uni et France) et l’URSS, surtout à Berlin.

En Grèce, une guerre civile a lieu entre procommunistes (soutenus par l’URSS) et royalistes (Soutenus pas l’Angleterre).

Les accords ne suffisent donc pas, et dans le cadre des élections libres, l’URSS ne respectent pas ses engagements : des gouvernements provisoires de coalition s’appuyant sur les partis communistes sont mis en place. La mésentente se met donc en place en Europe.

Dans les autres pays, les Communistes minoritaires constituent des fronts nationaux avec les élites libérales revenues d'exil. Les Communistes s'implantent dans des mouvements de jeunesses, les syndicats, les administrations, la police et l'armée. Manifestations contrôlées et élections par liste unique leur donnent la légitimité populaire.

En Pologne, Staline va rejeter le gouvernement polonais en exil à Londres et impose le sien.

Les Constitutions des pays passés sur contrôle communiste sont calquées sur celles de l'URSS : les démocraties populaires.

Dans les Balkans, Staline ne respecte pas ses engagements avec Churchill et reconnaît les gouvernements communistes yougoslaves (Tito) et albanais (Hodja) et laisse les communistes yougoslaves soutenir la guérilla communiste en Grèce à partir de 1946.

En dépit des engagements solennels contenus dans la « Déclaration sur l'Europe libérée » adoptée à Yalta en février 1945 par Roosevelt, Staline et Churchill, qui prévoyait l'organisation d'« élections libres », le nouveau rapport de forces qui s'établit en Europe à la fin de la guerre découle en fait de l'avance respective des troupes alliées, anglo-saxonnes et françaises à l'Ouest, et soviétiques à l'Est.

Dès la fin du conflit, les Etats-Unis suspendent toutes aides