L'homme a t-il besoin de dominer la nature?
Fiche : L'homme a t-il besoin de dominer la nature?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar freeman33 • 15 Novembre 2021 • Fiche • 1 049 Mots (5 Pages) • 2 003 Vues
L’homme est-il responsable de la nature ?
Introduction
(ACCROCHE) Dans son projet de rapport 2022 pour la COP 26, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) affirme que la terre sera invivable avant 2050 en raison de l’impact du réchauffement climatique sur les systèmes humains et écologiques provoqué par l’homme depuis l’ère industrielle. C’est en pointant du doigt la responsabilité humaine, que le GIEC en appelle à la conscience collective pour impulser un changement radical d’attitude et de politique à l’égard de la nature. (RAPPEL DU SUJET) Mais peut-on réellement considérer l’homme comme responsable de la nature ?
(ANALYSE DU SUJET) Ce que nous qualifions de « nature » correspond à la réalité extérieure à l’homme existant indépendamment de sa présence ; c’est-à-dire l’ensemble des phénomènes naturels qui regroupent les choses matérielles et les êtres vivants, humains ou non humains. De ce point de vue, l’homme ne saurait être tenu pour responsable de la nature car il n’est ni le créateur de la nature, ni l’auteur des phénomènes naturels. En effet, seul celui qui est l’initiative d’un acte peut être tenu pour responsable de ses effets ou conséquences. (FORMULATION DU PROBLEME) Mais doit-on pour autant affirmer que l’homme n’a aucune responsabilité à l’égard des transformations de la nature dont il est à l’origine ?
(ANNONCE DU PLAN) Même si l’homme ne peut être tenu pour responsable de la nature puisqu’il n’en est pas le créateur, force est de constater que bon nombre de phénomènes naturels sont provoqués, majorés ou entravés, voire détournés par l’action de l’homme sur la nature ; les bouleversements sans précédent des cycles naturels occasionnés par l’industrialisation, l’urbanisation et l’agriculture intensive ne sont imputables qu’à l’homme dès lors qu’il en est la cause principale. C’est pourquoi, il appartient à l’homme de répondre de ses actes, autant de ceux qui ont apporté quelques bienfaits à l’humanité que de ceux qui ont altéré les milieux naturels. Mais à qui s’adresse cette responsabilité ?
Etre responsable c’est répondre de ce que l’on fait à quelqu’un ; or, la nature n’est ni un être conscient ni une personne morale qui aurait confié une mission de protection de la planète à l’homme. La question de la responsabilité ne concerne que les hommes liés par des obligations. Faut-il alors considérer la responsabilité de l’homme à l’égard de la nature comme un devoir de l’homme envers l’homme ? Et en quoi ce devoir nous permet-il de reconsidérer la valeur de la nature ?
PLAN DETAILLE (thèses ; arguments et pistes de développement)
1. L’homme n’est pas responsable de la nature car il n’est ni le créateur de la nature ni l’auteur des phénomènes naturels
1.1. La responsabilité suppose que l’homme soit la cause première de la nature
Etre responsable = être la cause première, l’auteur de quelque chose : sujet conscient, rationnel (discernement) et doté de libre-arbitre (volonté libre) : sujet moral/ sujet juridique
Or, à moins de se prendre pour Dieu, l’homme ne saurait être la cause de la nature, totalité dont il fait lui-même partie.
Spinoza, Ethique: « l’homme n’est pas un empire dans un empire » : un être libre, cause de lui-même mais un être soumis à l’ordre de la nécessité naturelle.
Au contraire, il est lui-même un être créé par la nature, un produit de la nature
L’homme est responsable de l’usage qu’il fait de ses avantages naturels mais non de la nature elle-même
1.2.- Il n’est pas non plus la cause des phénomènes naturels
Les phénomènes naturels sont indépendants de l’homme
Non seulement, l’homme n’en est pas la cause mais il les subit
Il n’a ni le pouvoir de les générer ni le pouvoir de les contrer : il n’en est pas responsable comme en témoigne sa finitude (vie/mort) et son impuissance face aux phénomènes naturels
1.3. D’un point de vue moral, l’homme ne saurait être le garant ou le protecteur de la nature
Car il ne lui appartient pas de rendre des comptes,
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