L'état doit-il être bienveillant?
Dissertation : L'état doit-il être bienveillant?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar hand31 • 11 Mai 2019 • Dissertation • 1 597 Mots (7 Pages) • 1 777 Vues
_________________L’État doit-il être bienveillant ?
Analyse.
- Bienveillance : être compréhensif, indulgent avec autrui. Comprendre les erreurs, les états d'âmes, les désirs et aspirations, les besoins.. Être bienveillant c'est d'abord avoir de l'empathie pour autrui, lui vouloir du bien, être bien intentionné. C'est une attitude qui consiste à être tourné vers autrui, s'intéresser à autrui, se mettre à sa place. C'est être attentif à autrui, avoir de l'attention.
> Si l'Etat ne doit pas être bienveillant, alors que doit-il être ? Quelles sont les autres possibilités que l'on pourrait répondre au sujet ?
- beaucoup sont partis sur « la malveillance ». Pourquoi ça ne marche pas ? Malveillance signifie : vouloir du mal, être mal intentionné... On voit difficilement comment justifier que l'Etat « doive être ou soit » malveillant.
- Un État qui ne serait pas bienveillant serait donc plutôt : intransigeant, voire sans cœur (violent, répressif). Ce qui ne veut pas dire qu'il a de mauvaises intentions vis-à-vis du peuple, mais plutôt qu'il poursuit d'autres fins que son bonheur, et que ses méthodes ne sont pas douces, ni sympathiques.
- Ici donc, ce qui s'oppose à bienveillance ce n'est pas malveillance mais indifférence.
D'où, question : L'Etat doit-il être attentif à son peuple, et même plus, être compréhensif et indulgent, savoir se mettre à la place des sujets ; ou au contraire, doit-il être indifférent aux sentiments du peuple ?
- La bienveillance peut renvoyer à quoi d'autre ?
- à la morale : l'Etat aurait alors un devoir moral vis-à-vis du peuple
- à une forme de paternalisme : qui est bienveillant ? Celui qui a un rôle à jouer en tant qu'autorité vis-à-vis de l'autre. Induit une hiérarchie. On peut proposer un retournement : considérer que l'Etat doit être bienveillant, c'est faussement s'intéresser au peuple, puisque c'est supposer que l'Etat est autre chose que le peuple. Si l'Etat est le peuple, la question de la bienveillance envers le peuple ne se pose pas.
Et on se questionne :
- doit être bienveillant : pourquoi ? Envers qui ? Quand ? Dans quel contexte ? De façon générale ou dans le cadre de certaines de ses activités ?
- la bienveillance doit-elle être un but : est-ce qu'il doit être bienveillant au sens où sa nature doit entièrement être tournée vers autrui (autrui en tant qu'être humain, personnes, etc) ; ou est-il autre chose qu'un père, qu'une autorité aimante, empathique, sympathique ? Si oui, quoi ?
- Gouverner, est-ce aimer son peuple ?
- L'Etat maintenant.
- Un ensemble d'institutions politiques, gouvernement, administration, etc.
- Le peuple, la société qui constitue la matière de l'Etat
- Le souverain, les conseillers, les intendants, les comptables, l'armée, les magistrats..
Doivent-ils être bienveillants dans l'exercice de leurs fonctions politiques ?
Il y a parmi ces fonctionnaires d'Etat des personnes qui ne peuvent pas et ne doivent pas être bienveillantes, ou du moins dans une certaine limite.
Dans quel sens ne doivent-elles pas être bienveillantes ? Le juge doit savoir comprendre pour juger, mais il doit rester objectif, proposer un jugement sans prendre en compte ses sentiments mais en étant le plus rationnel possible pour être juste. Idem l'armée : pas là pour avoir de l'empathie. Le ministre en temps de crise.
Ce n'est pas qu'ils se moquent des sujets, mais leur rôle n'est pas de faire dans le sentiment. C'est de contrer le sentiment pour être efficace.
- « Doit-il ».
- on parle là d'un devoir de l'Etat.
Question : l'Etat a-t-il des devoirs envers son peuple ? Qu'attend-on d'un Etat, si ce n'est sa bienveillance, c'est-à-dire si ce n'est une politique en faveur du peuple ?
> Quels sont les devoirs de l'Etat, c'est aussi se demander son rôle, et ses buts. Ces buts ne sont peut être pas tous bienveillants, et les façons de les réaliser non plus.
Structure (minimaliste) de l'introduction
- Légitimation du sujet : il paraît évident / on pense généralement / il paraît naturel de penser / l'opinion commune est que...
> Il paraît naturel de penser que l'Etat est institué pour permettre aux sujets qui acceptent de se soumettre à son autorité de mieux-vivre. En cela, on pourrait spontanément penser que l'Etat est de nature bienveillante, c'est-à-dire
- Analyse définitionnelle
> qu'un de ses objectifs serait le bonheur de son peuple. On attend ainsi de l'Etat, qui est [définition] qu'il prenne soin de son peuple, qu'il soit attentif à ses besoins, et bien intentionné à son égard. On attend aussi d'un Etat qu'il s'intéresse aux désirs de sa population, qu'il cherche à comprendre ses attentes.
- Problème définitionnel
> Or si l'Etat a un devoir envers son peuple, ce qui mérite d'être justifié, ce devoir est-il un devoir moral, d'empathie et de compréhension ? Ce devoir est-il de rendre heureux son peuple ?
- Alternative problématique
> Le fait est que « faire le bien » du peuple, et lui rendre service, ce n'est peut-être pas avoir de l'empathie et de la patience à son égard, mais au contraire être autoritaire et indifférent aux intérêts particuliers.
- L'Etat doit-il être attentif à son peuple, et même plus, être compréhensif et indulgent, savoir se mettre à la place des sujets ; ou au contraire, doit-il être indifférent aux sentiments du peuple ?
- Plan.
Plan.
- L'Etat n'est légitime que s'il sert l'intérêt du peuple : l'Etat doit être bienveillant puisqu'il est établi pour les hommes.
1. Légitimation de l'Etat par les contractualistes. Hobbes : l'Etat est institué parmi les hommes pour les sortir d'un état de guerre et d'insécurité permanente et leur apporter le bien-vivre. L'Etat est une République, il est là pour servir les hommes. Il doit donc être bienveillant = être à l'écoute, bien intentionné.
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