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La Médiation

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mmencer : les usages sociaux du terme « médiation »

Introduction. « Médiation », un terme polysémique et flou

• Peut qualifier différents phénomènes : le dictionnaire n’est pas d’une grande aide • Développement de l’usage de la notion depuis les années 1990, secteurs juridique, social, culturel • Contexte triple : politiques culturelles, décentralisation, rôle des institution • La médiation a à voir avec des questions d’’être ensemble, de mé d communauté d’identité communauté, mais aussi d’identité et de pouvoir. Plus les phénomè qu’ dé problè phénomènes qu’elle désigne posent problème, plus le terme est employé employé

Déroulé du cours

Labilité 1. Labilité de « la culture », entre singulier et collectif 2. La « circulation des êtres culturels »

2.1. « Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? » (Bayard) 2.2. « Il n’existe de culture qu’altérée » (Jeanneret)

mé communauté 3. Culture, médiation et communauté 3.1. Imagined communities, les fondements culturels du nationalisme

3.2. Travail de l’imagination et ethnoscapes (Appadurai) 3.3. Mise en discussion : l’identité dans l’État contemporain

repré 4. Les représentations sociales

1. Labilité de « la culture », entre singulier et collectif

1. Labilité de « la culture », entre singulier et collectif

d’autres… Sources (parmi d’autres…)

• Trésors de la Langue Française (dictionnaire en ligne, http://atilf.atilf.fr/) • Cuche Denys, La notion de culture dans les sciences sociales, La Découverte, Paris, 2004 • Elias Norbert, La civilisation des mœurs, Calmann-Lévy, Paris, 1973

1. Labilité de « la culture »

CULTURE, subst. fém. Ca 1150 colture « terre cultivée ». Du latin Cultura, « action de cultiver la terre, agriculture » propre. Au sens propre Culture de la terre figuré Au sens figuré (à partir du XVIIIe siècle). Fructification des dons naturels permettant à l’homme de s’élever au-dessus de sa condition initiale et d’accéder individuellement (XVIIIe siècle) ou collectivement (extension ultérieure) à un état supérieur.

1.1. La « culture des modernes »

• Kant, Critique de la faculté de juger (1790) • Jugement esthétique : subjectif Concerne l’individu, ses esthé subjectif. imagination, sentiments (plaisir ou déplaisir), son imagination ses sensations : « ce vin est agréable » pur, sintéressé • Plaisir esthétique : pur désintéressé et universel (mais il reste esthé ressenti subjectivement : « Est beau ce qui plait subjectivement) universellement sans concept » • Art : « belle représentation d’un objet, qui n’est en vérité que la forme de la présentation d’un concept grâce à laquelle celui-ci est communiqué universellement » communiqué

1.1. La « culture des modernes »

• (Évoquant les progrès individuels) (XVIe siècle) Ensemble des progrè moyens mis en œuvre par l’homme pour augmenter ses connaissances, développer et améliorer les facultés de son esprit, notamment le jugement et le goût • (Évoquant un environnement collectif) (XVIIIe siècle) • Culture cultivée, culture = civilisation (1796, de l’allemand Kultur) modernité • Idée ambivalente de la modernité (Progrès, raison, universalisme, la Culture comme caractère distinctif de l’être humain) et de la spécificité culturelle d’un peuple (Romantisme, spécificité nationalismes et vision particulariste) • Une définition normative

1.1. La « culture des modernes »

• La « culture de masse » : ensemble de mythes, notions, images, modèles culturels assez rudimentaires répandus par les médias (télévision, radio, cinéma, magazines, publicité). • Développement en dehors des circuits traditionnels de l’éducation scolaire ou universitaire (contraire : « culture générale ») • Selon les théories critiques des médias, la culture de masse est une version dégradée de la « culture cultivée » gradé

La culture, un concept qui évolue

• La culture générale : une controverse autour de La princesse gé Clè de Clèves (Madame de Lafayette, 1678)

•http://www.rue89.com/mon-oeil/2008/07/25/nicolas-sarkozy-kaercherise-encore-la-princesse-de-cleves •http://www.rue89.com/2008/12/02/la-fin-de-la-culture-generale-aux-concours-fait-des-vagues •http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=2649

• INTÉRÊT de la polémique (pour le cours – approche scientifique) • La culture est effectivement le ciment d’une collectivité • La culture n’est pas figée • L’enjeu de culture est aussi un enjeu d’égalité sociale

1.2. La culture au sens anthropologique

« La culture ou la civilisation, prise dans un sens ethnographique large, est cet ensemble complexe incluant les savoirs, les croyances, l’art, les mœurs, le droit, les coutumes, ainsi que toutes les autres aptitudes ou usages acquis par l’homme vivant en société »

Edward B. Tylor, La Civilisation Primitive, 1871, p. 1, in Cuche, p. 4

1.2.1. Anthropologie, altérité et monde contemporain

• Culture et globalisation : un « brouillage » des catégories usuelles de l’anthropologie • Marc Augé : anthropologie des mondes contemporains, surmodernité nonsurmodernité et non-lieux • Surmodernité : définie par trois formes d’excès, la Surmodernité surabondance événementielle, la surabondance spatiale, l’individualisation des références • « Lieu anthropologique » vs « non-lieu » non-

Ce siècle a connu une expansion sans précédent de la mobilité, avec le tourisme, la main d’œuvre migrante, l’immigration, l’expansion urbaine. De plus en plus de gens « résident » en mouvement, grâce aux moyens de transport de masse, les automobiles, les avions. Des populations étrangères sont venues s’installer dans les villes des six continents – en s’intégrant mais souvent de façon partielle et spécifique. Décidément, l’« exotique » est proche. À l’inverse, il semblerait qu’il n’y ait plus aucun endroit lointain où ne se fasse sentir la présence des produits « modernes », des médias et du pouvoir. La topographie et l’expérience du voyage d’antan ont éclaté. On ne peut plus partir de chez soi en étant assuré de trouver quelque chose de radicalement nouveau : un autre temps, un autre espace. On rencontre la différence près de chez diffé prè monde. diffé soi, le familier surgit au bout du monde La différence « culturelle » altérité n’est plus une altérité exotique ou stable »

Clifford James, Malaise dans la culture : L’ethnographie, la littérature et l’art au XXe siècle, ENSBA, Paris, 1996, pp. 21-22

1.2.1. Anthropologie, altérité et monde contemporain

• « Si un lieu peut se définir comme identitaire, relationnel et historique, un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique définira nonun non-lieu »

Augé Marc, Non-lieux : Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Seuil, Paris, 1992, p. 100

• Non-lieux, identité, anonymat, solitude

1.2.2. Les paradoxes de l’identité

• Cf. Bruno OLLIVIER, Identité et identification : Sens, mots et techniques, Hermès Lavoisier, Collection communication, médiation et construits sociaux, Paris, 2007 • Une « transparence entre culture, société et individu » ?

1.2.2. Les paradoxes de l’identité

« Si les notions de culture et d’identité culturelle ont en grande partie un destin lié, elles ne peuvent être confondues purement et simplement. À la limite, la culture peut aller sans conscience identitaire, tandis que les stratégies identitaires peuvent manipuler et même modifier une culture qui n’aura alors plus grand-chose en commun avec ce qu’elle était auparavant. La culture relève en grande partie de processus inconscients L’identité, elle, renvoie à inconscients. une norme d’appartenance, nécessairement consciente, car fondée sur des oppositions symboliques » (Cuche, p. 82). fondé

1.2.2. Les paradoxes de l’identité

• Conception relationnelle de l’identité : pratiques de différenciation, nous vs eux • Crise d’identité ou crise d’altérité ? • Processus et stratégies : l’identification identification

1.2.3. Identité et discours

• Critères d’identification et de différenciation • « Traditions inventées » (Hobsbawm) inventé

Les « traditions inventées » désignent un ensemble de pratiques de nature rituelle et symbolique qui sont normalement gouvernées par des règles ouvertement ou tacitement acceptées et cherchent à inculquer certaines valeurs

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