La Puissance Américaine
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Par ailleurs, les États-Unis, avec 50 millions de visiteurs par an, figurent au troisième rang des destinations touristiques du monde (et au premier rang pour les recettes avec 14 % du total), après la France (75 millions) et l'Espagne (52 millions). Mais ces chiffres ne prennent pas en compte le tourisme intra-américain.
La prépondérance des États-Unis est particulièrement forte en ce qui concerne la haute technologie : 27,7 % des brevets accordés dans le monde en 2002 leur reviennent. Malgré de grands bouleversements touchant le secteur depuis 2000 (réorganisations et fusions) et la bataille qu'ils livrent aux Japonais et Européens, ils restent au tout premier plan dans les télécommunications. 73 % des films cinématographiques diffusés à travers le monde sont américains.
1.3. La première puissance commerciale du monde
Les États-Unis assurent 11 % des exportations et 18 % des importations mondiales (en 2002) :
— Le pays vend des produits agricoles (9 %), des produits miniers et énergétiques (10 %) et surtout des produits manufacturés, largement majoritaires (80 %) ;
— Il achète essentiellement des hydrocarbures et des produits manufacturés.
En matière de commerce international, les Américains jouissent d'un avantage certain : les transactions s'effectuent généralement en dollars, c'est-à-dire dans leur propre monnaie.
Depuis le début des années 2000, la part de leurs partenaires traditionnels (l'Union européenne, le Canada et l'Amérique latine) tend à diminuer légèrement au profit de l'Asie.
1.4. Au cœur de la mondialisation
La puissance de leur monnaie et de leurs multinationales (40 % des firmes multinationales les plus importantes sont américaines) confère aux États-Unis le pouvoir exclusif d'accélérer le processus de mondialisation de l'économie.
Pour asseoir leur influence sur tout le continent nord-américain, ils ont signé en 1992 un accord avec le Canada et le Mexique, l'Alena, afin de constituer un espace économique, une zone intégrée, capable de concurrencer l'Union européenne et les pays d'Asie du Sud-Est. Cet accord pourrait progressivement s'étendre à toute l'Amérique latine.
2. Les facteurs de cette puissance
2.1. La population, un atout non négligeable
La population américaine figure à la troisième place dans le classement mondial. Le pays dispose donc d'un marché intérieur considérable (des consommateurs), mais aussi d'une abondante main-d'œuvre.
Très compétitives, les universités forment des cadres d'entreprises de haut niveau. En revanche, l'écart entre salariés qualifiés et non qualifiés s'accroît. Malgré ses performances dans la formation de haut niveau, le système éducatif américain est en crise.
2.2. La maîtrise du territoire
Les États-Unis ont su exploiter leur immense territoire. La diversité des ressources naturelles offre au pays de multiples possibilités : cultures variées, ressources énergétiques et minérales.
Les Américains ont développé un important réseau de communications : le pays est sillonné par les routes, les autoroutes et les voies ferrées. Enfin, tous les pôles économiques de moyenne importance possèdent un aéroport.
2.3. Une grande capacité d'adaptation
L'économie américaine a surmonté la crise, en particulier dans le domaine industriel. Elle a fait preuve de grandes capacités d'adaptation :
— les multinationales ont délocalisé leur production, afin d'en réduire les coûts et être ainsi plus compétitives ;
— elles ont mis en place de nouvelles méthodes de production, empruntées à leurs concurrentes japonaises ;
— le pays a axé son effort sur la recherche et le développement, privilégiant les industries de haute technologie (qui permettent de conquérir de nouveaux marchés).
Les États-Unis sont les plus avancés dans la tertiarisation de l'économie (ce secteur reste cependant très lié à l'industrie).
3. Les limites de la puissance américaine
3.1. Le déficit commercial
Les États-Unis se trouvent de plus en plus confrontés à la concurrence des deux autres pôles de la Triade : l'Union européenne et le Japon. Cela se traduit par un important déficit commercial (617 milliards de dollars en 2004, soit 6 % du PIB). Dans les années 1990, les Américains ont pris conscience de la nécessité de rétablir un équilibre. Leur politique offensive en matière d'ouverture de marchés va dans ce sens (Alena, APEC, négociations de l'OMC), mais la hausse du prix du pétrole en 2004-2005 a freiné leurs efforts.
3.2. Le déficit budgétaire
Les dépenses liées à la politique étrangère et à la défense nationale ont profondément creusé le déficit budgétaire. Pour le financer, l'État emprunte des capitaux sur le marché international. La dette américaine s'élève à 5 174 milliards de dollars (à la fin 2004), dont 3 024 milliards pour la dette extérieure. Son ampleur ne choque pas outre mesure les Américains (un compteur électronique, à New York, en donne le chiffre en temps réel, comme s'il s'agissait d'un record), mais inquiète ses partenaires : les États-Unis perdent les moyens financiers de leur croissance.
Pour réduire cette dette, il faudrait augmenter les impôts ou réduire les dépenses publiques, ce à quoi les gouvernements successifs ne peuvent se résoudre. À terme, cette situation pourrait cependant porter atteinte à la compétitivité du pays.
L'agriculture américaine
L'agriculture américaine est la première au monde. Malgré sa forte productivité et son poids économique, elle tend cependant à devenir une activité dont l'importance diminue. Quelles sont ses performances ? Quelles difficultés rencontre-t-elle ?
1. La puissance de l'agriculture américaine
1.1. De fortes capacités de production
L'agriculture américaine n'emploie que 2,4 % des actifs, mais sa productivité est très élevée : un agriculteur nourrit en moyenne 75 personnes.
Elle occupe le premier rang mondial pour le maïs (avec près de 40 % de la production mondiale), le soja (41,3 %) et la viande bovine ; le deuxième rang pour le lait, le coton (20 % de la production mondiale), le tabac et le porc ; le troisième pour le tournesol et l'arachide et le quatrième pour le blé.
La production est quantitativement considérable et qualitativement très variée (céréales, agrumes, cultures maraîchères et fruitières, etc.)
1.2. L'agribusiness
La richesse créée par l'agriculture américaine ne se limite pas à la production de denrées agricoles. Ces dernières sont en effet transformées par les grands groupes agroalimentaires (Cargill, Conagra).
L'agriculture se trouve ainsi au cœur d'un important complexe agro-industriel. L'agribussiness représente 20 millions d'emplois et 18 % du PNB américain.
2. Les facteurs de la puissance
2.1. Les facteurs naturels
Les États-Unis possèdent une vaste surface agricole utile (SAU) : 429 millions d'hectares de terres sont exploités (contre 33 millions en France).
La diversité climatique du pays permet une grande variété de cultures.
2.2. Une agriculture moderne
Les Américains ont développé une agriculture intégrée qui bénéficie des avancées technologiques de l'industrie :
— elle est hypermécanisée ; outre les machines agricoles extrêmement perfectionnées, les plus gros exploitants utilisent l'avion ou l'hélicoptère ;
— elle s'appuie sur la recherche agronomique (qui met au point de nouvelles espèces à haut rendement, moins sensibles aux maladies) ; elle développe activement la production des OGM ;
— elle utilise massivement les engrais chimiques (alors que l'usage des pesticides diminue).
L'espace agricole évolue : de moins en moins adaptée, la division en belts (« ceintures », ou régions spécialisées dans un type de culture, comme la corn belt, ou « ceinture du maïs) tend à disparaître au profit de la polyculture.
2.3. Un vaste marché
L'immense marché intérieur constitue le principal moteur de l'agriculture.
3. Une agriculture dépendante
3.1. Une dépendance financière
La modernisation nécessite des investissements
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