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La loi est-elle toujours juste?

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Par   •  29 Janvier 2022  •  Dissertation  •  2 775 Mots (12 Pages)  •  3 779 Vues

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La loi est-elle toujours juste ?

La loi fixe des limites à nos libertés et encadre nos actions, on peut l’associer au droit positif. Le juste est ce qui est conforme au bon droit d’un point de vue légal et ici d’un point vue légitime. Le terme « toujours » marque l’idée de permanence, donc il pourrait supposer que la loi ne sera jamais injuste. En cas de conflits, la loi permet de rendre justice, c’est le juge qui décide de ce qui est juste ou non aux yeux de la loi. La question est donc de savoir si les règles écrites qui organisent la vie en communauté sont toujours fondée légitimement ?

Au premier abord, la loi est censée être juste puisqu’elle a été créée par les Hommes et elle est ainsi donc légitime c’est à dire, qu’elle est conforme à la loi positive donc à la légalité ainsi qu’à la loi morale. Elle exprime la volonté générale pour le bien de tous, et empêche la violence et permet le maintien de la paix dans le monde. Sans loi il n’y aurait que le chaos, toutes les lois sont justes même les pires. Pourtant parfois, la loi s’impose par la contrainte c’est à dire qu’elle nous pousse à agir ou à ne pas agir en conséquence. Tout le monde n’est pas d’accord avec la loi ce qui crée de la violence. La loi n’incarne donc pas la justice parfaite puisqu’elle n’est qu’un compromis pratique au caractère injuste. On peut donc se demander pourquoi la loi est nécessairement juste par le fait qu’elle organise la communauté alors qu’elle n’est qu’un compromis qui s’impose par la contrainte et donc qui n’incarne pas la justice parfaite ? Dans un premier temps, nous verrons que la loi est considérée comme juste puisqu’elle est le fruit d’un consensus entre les hommes. Dans un deuxième temps, nous verrons que la loi empiète nos libertés et donc n’a pas toujours un caractère juste et, enfin, dans un troisième temps nous montrerons que la loi n’est en réalité ni juste ni injuste.

A première vue, il semble que la loi permet une certaine paix et harmonies dans la société.

En effet, la loi est indispensable pour le bon fonctionnement d’une société. Elle évite le droit du plus fort et en ce sens elle est plus juste qu’un système primitif où règne la loi du plus fort. Historiquement, dans les tribus primitives c’est la loi du plus fort qui a prévalu, cependant l’instauration de lois a permis un certain équilibre dans les communauté modernes. Dans le Gorgias de Platon, l’auteur et Calliclès s’opposent. Calliclès défend que la Justice serait « le droit du plus fort » c’est à dire, se servir de la force pour survivre. Selon lui, « La loi est faite par les faibles et le plus grand nombre. ». Les plus fort sont destinés à dominer, et à être au-dessus des lois. Il affirme que l’humanité serait plus tranquille et meilleurs sans ces lois et règles. Calliclès va sans réellement s’en rendre compte se contredire en réfutant que les plus fort qui se croient au-dessus des règles, se font très vite détrôner par les plus faibles, qui sont en réalité les plus intelligents, donc ceux qui ont écrit les lois. Calliclès différencie les deux justices, d’un côté la justice légitime c’est à dire la justice des individus qui s’oppose aux lois de la Nature, et d’un autre coté la Justice de la Nature, qui est la loi du plus fort. La justice que prône Calliclès n’est pas universelle. Alors que pour Platon, les lois doivent s’appliquer à tous et servent à maintenir la paix et à éviter le chaos dans la cité, tout en évitant que personne n’empiète la liberté des autres. Par exemple, dans le cas de violences conjugales, il s’agit d’une domination de l’auteur sur la victime. Quelques soit les violences qu’elles soient verbales, physique, psychologique ou sexuelles, cet acte est interdit et sévèrement puni par la loi. Par conséquent, la loi permet de mettre en ordre dans une société, ce qui est bien ou mal et de punir le mal et récompenser le bien.

Par ailleurs, la loi sert aussi à éviter les crimes afin d’assurer la protection des individus. Effectivement, sans celle-ci, il ne resterait plus que le chaos. Dans La république II, Platon nous narre que la loi est le regard des autres et que la plupart des individus se comportent comme ce que lui dit la loi. A travers le mythe de Gygès, Platon nous montre que l’homme n’est pas juste naturellement. Il va chercher à satisfaire tous ses désirs, même s’il doit nuire aux autres. Toute personne ayant l’anneau de Gygès agirait de manière injuste. En s’en prenant aux autres, on s’en prend en réalité à nous-même. Prenons comme exemple, si un homme qui a subi une injustice, veut se faire justice soit même en se vengeant au nom de la justice, il en revient à commettre lui-même une injustice. Par conséquent, la loi est donc juste, puisqu’elle oblige les individus à être juste les uns envers les autres et les contraint également à se respecter. Elle loi permet donc un certain équilibre entre ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, afin de maintenir la paix et d’éviter l’anarchie dans les sociétés.

En outre, la loi statue en général, sans privilège et elle est donc juste. Dans son Contrat social, Rousseau préconise une démocratie abrupte. La loi est ainsi l’expression générale de la volonté dominante, établi sur un intérêt général à la société. Tous les Hommes sont raisonnables, et les différences entre eux sont minimes. C’est pour cela qu’il est difficile d’appliquer ce contrat social ou se suscite au mieux une démocratie allusive. Ce n’est que dans cette contrainte que l’homme d’un « animal stupide et borné » va devenir « un être intelligent » et surtout « un homme ». Selon Rousseau avant les lois, l’homme était un animal, qui ne se servait uniquement de son instinct et de son innocence, mais grâce à la création des lois va naitre en même temps la Justice, le Devoir ou encore la Liberté dans des relations humaines calculés et éduqué. Prenons comme exemple l’enfant sauvage, il a grandi dans le forez et n’a donc pas été encadré par des lois. Après avoir été retrouver, les médecins ont très vite constater qu’il ne se savait ni parler, ni marcher seulement avec ses deux jambes. Le fait est, qu’il n’ait pas été élever avec des individus semblables à lui et donc sans aucune loi, fait de lui un « animal » et non un homme. Par conséquent, la loi a permis de rendre les hommes « intelligent » et de les différencier des animaux.

Pour conclure, la loi instaure des règles, des contraintes et donc des contrainte afin de protéger l’Homme. La punition va permettre au fautif d’améliorer son comportement mais va aussi prévenir les préjudices en intimidant.

Nous avons mis en évidence que la loi est juste puisqu’elle est le fruit d’un consensus entre les hommes. Mais la loi peut-elle être injuste ? N’empiète-elle pas sur nos libertés ?

En revanche, la loi s’impose par la contrainte, tout le monde n’est pas en accord avec celle-ci, ce qui peut créer des désaccords entre les individus et donc l’utilisation de la force.

Pour commencer, on peut dire que la loi positive oblige les individus à devenir quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes. Tout d’abord, pour en revenir à Calliclès, dans sa contradiction, il dénonce la contrainte afin de limiter les minorités, donc les plus fort. Malgré le fait qu’il a une vision très inégalitaire de l’humanité, il réfute que les lois sont une invention arbitraire contre nature qui empêche les plus fort de naissance de savoir qui ils sont réellement. La loi impose aux jeunes « lionceaux » de devenir doux afin de pas se révolter face à cette loi imposée par la contrainte. La loi faite par les faibles, a pour but de réduire en esclavage les plus fort, ils ne doivent pas agir comme ils en n’ont envie mais comme ce que la justice leur commande. Entre autres, en France, les parents ont le droit de s’opposer au mariage de leurs enfant, de plus dans certains pays le mariage forcé existe toujours. Les enfants sont esclaves de leurs parents puisqu’ils ne peuvent pas prendre leur propre décision sur leur avenir. Par conséquent, la loi est donc une subversion de la véritable justice selon la nature et une usurpation car elle veut prendre de manière illégitime la place de la justice selon la nature.

Par ailleurs pour qu’elle soit juste, la loi doit reposer sur l’égalité afin d’imposer aux individus les mêmes droits. Une application stricte de celle-ci pourrait être injuste. La justice nous oblige à faire preuve d’équité en appliquant les lois. On peut commettre un acte injuste sans pour autant être injuste. Dans Éthique à Nicomaque, Aristote s’oppose aux sophistes qui disent que toutes les lois sont positives, c’est à dire que l’injustice n’est qu’autre que la loi de la nature et que toute loi est un contrat entre les individus. Selon lui, la loi positive n’est qu’une convention, donc elle n’a aucune valeur du point de vue de la Nature. Aristote, met en avant le rapprochement entre équité et loi naturelle. Ce qui est équitable est juste mais non conforme à la loi, or le juste est ce qui est conforme à celle-ci. Pour lui, l’équité est ce qu’il y a de plus juste que la loi puisque celle-ci ne sert qu’à faire appliquer la loi positive. Elle englobe le générique, elle ne peut donc pas encadrer tous les cas particuliers, la loi est ainsi imparfaite

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