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La rhétorique ou l’art de persuader

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Par   •  13 Août 2016  •  Cours  •  4 486 Mots (18 Pages)  •  1 259 Vues

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La rhétorique ou l’art de persuader

Persuader, peithô, séduire=utiliser la parole pour conduire l’autre vers soi.

Qualité de la parole qu’il n’y a pas dans tout écrit, qui est de progressivement diriger la pensée de quelqu’un vers soi.

Parole est un flot, on ne fait pas d’effort particulier pour parole, spontanéité dans la parole. Mais peut aussi être dangereuse car peut séduire. Contrôler par la rhétorique la parole est capté son pouvoir de séduction au moyen de règles et contraintes.

Platon relate une expérience qui est probablement inventée : dans le Gorgias, Platon dit « que se passerait-il si on amène devant une foule un médecin qui doit persuader la foule qu’il a l’art de la médecine, mais qu’il ne sait pas parler. Ensuite de mettre un sophiste devant la foule et dire qu’il est médecin, qui va convaincre le mieux qu’il est médecin ? C’est le sophiste, alors qu’il ne connaît rien à la médecine ».  Démagogue utilise parole pour le mensonge, c’est donc l’ennemi de la vérité, donc de la philosophie.

Platon est la référence pour attaquer la rhétorique : pour lui c’est une menace, car on peut persuader les gens de choses fausses, permet de maintenir discours qui s’oppose à la vérité. Platon a aussi en haine la démocratie, déteste surtout la capacité que certains orateurs ont à capter » la foule pour lui dire des mensonges. Pour lui, la démocratie n’est rien d’autre que la démagogie. Le démagogue est le grand séducteur de la politique. Lien substantiel entre démocratie et démagogie qui est le démos, peuple.

Sophistes ont pouvoir sur le démos athénien.

Réponse sophiste : accuser la parole car elle peut persuader, c’est rendre impossible toute relation sociale, car dans chaque relation il y a le désir de séduire les autres. La démocratie repose sur l’art de la parole, c’est ce qui la différencie des régimes autocrates, des monarchies ou encore des tyrannies où la parole n’a pas sa place.

Parole privée n’a rien à voir avec la parole publique : quand on parle devant sa famille proche, on n’a pas l’impression de parler devant un auditoire.

Ion, Platon dit qu’il n’y a pas de technique technè sans science epistemè. Étant donné qu’Ion n’a pas de science, il est tout simplement délirant. Postulat ; toute technique suppose un savoir. Mais postulat faut, attaqué par Aristote : la technique est un savoir-faire, et non un savoir.

>Un artisan a bien une technique, mais n’a pas de savoir, il n’a qu’un savoir faire.

Art de persuader : Platon dit que l’art de persuader devrait se fonder sur une science. Or cette science n’existe pas, donc la rhétorique n’est rien d’autre que de la démagogie. Pour lui, c’est manipuler les foules, séduire le peuple en faisant croire qu’on a telle ou telle compétence. Art a ici le sens de technique.

Aristote : puisque rhétorique est un savoir-faire, il n’a pas besoin de s’appuyer sur une science. Aristote a réhabilité les artisans, alors que Platon les méprisait, car est un aristocrate. Savoir-faire est le résultat d’un apprentissage, d’une expérience.

Aristote a écrit Rhétorique car la prend au sérieux, et au lieu de l’accuser, pense qu’il n’y a pas dé démocratie sans rhétorique, mais il faut en même temps l’encadrer, il y a règles de la rhétorique qu’il faut suivre. Pense que les affaires humaines, et en particulier les affaires politiques, on ne peut pas se passer de la rhétorique. A partir du moment où il y a une parole publique, il y a de la rhétorique.

Def d’Aristote de la rhétorique : « La rhétorique est la faculté de découvrir spéculativement ce qui dans chaque cas peut être propre à persuader »  Pour lui il n’y a pas de rhétorique « en général » contrairement à la géométrique ou arithmétique. Rhétorique part d’une situation, selon le cas, il y a une certaine rhétorique à utiliser. « Découvrir spéculativement » : la rhéteur est celui qui réfléchit au moyen qu’il va mettre en place pour persuader son auditoire. Aristote dit que Platon n’a pas compris que dans les affaires publiques, ce n’est pas avec de la connaissance qu’on avance, mais avec de la réflexion. La rhétorique est la faculté de découvrir par la réflexion ce qui, dans chaque cas, peut être propre à persuader. Veut dire qu’il existe des domaines comme la morale ou la politique où on ne peut pas se passer de la rhétorique.

Domaine de la prudence (=prothesis, sagesse pratique). Particularité (=praticos= en rapport avec la praxis, laction). S’exerce dans tous les domaines où il s’agit d’agir, et dit que pour faire agir les hommes, il faut les persuader. Quand les hommes doivent agir, la rhétorique est indispensable car elle est l’art de persuader les hommes d’agir.

Application de la politique.

Platon est le premier à écrire une utopie politique, une cité idéale, mais Aristote dit qu’en politique, on n’a pas besoin de politique, mais de prudence  l’homme est un animal politique. Aujourd'hui, d’un point de vue politique, Aristote est plus intéressant à lire que Platon.

Aristote dit qu’il y a trois grands genres dans la rhétorique :

*Le délibératif : genre qu’on utilise ne politique et en morale, car on délibère avant de prendre une décision politique, et on délibère avant de prendre une décision morale intérieure. But est de savoir ce qui est le plus utile, pas ce qui est vrai. Actions ont pour but d’être utiles aux autres. En politique je vais être utile à l’Etat, en morale utile aux autres.

Quand un rhéteur utilise sciemment la parole pour que l’auditoire à qui il parle soit en mesure de porter un jugement relativement à des actions futures.

>Un politique maîtrise parfaitement le genre délibératif si grâce à son discours persuade son auditoire d’agir de telle et telle manière.

*Le judicaire : dans le domaine de la justice (avocats, juges), on délibère sur la qst du juste  qui est coupable/innocent, juste/injuste. Grand orateur est l’avocat, qui doit persuader les jurés que sont point de vue est le point de vue le plus juste, si défend son client c’est parce que pense qu’il est juste de défendre son client.

Un bon avocat est celui qui persuade le juge et les jurés que la cause qu’il défend est juste.

*L’épidictique : epideiknumi, s’exhiber, discours où on exhibe la beauté ou la laideur d’une personne ou d’une situation pour attirer les louanges ou le blâme. En fait un genre à part car dit que la fin est différente. Dans la religion et l’art militaire on cherche la louange ou la blâme. Ici on est juste là pour être loué ou blâmé. On peut faire des discours uniquement dans l’intention d’être loué, et non pas dans l’intention d’être utile.

Qu’il y a-t-il dans la parole rhétorique ? Il y a tout d’abord celui qui parle, l’orateur. Puis le sujet dont il parle. Enfin, l’auditoire. Celui qui parle a un ethos, caractère, vertu. Il a une certaine individualité morale. Quand j’écoute qlqu’un parle, il y a qch de l’identité de cette personne qui transparaît. Un fourbe parle pas de la même manière que qlqu’un d’extrêmement vertueux.

Sujet dont il parle logos, discours, parole. L’auditoire est pathos, passivité. Auditoire est celui à qui on parle : soit il juge, soit il est spectateur. Si on juge, c’est soit par rapport à l’avenir, soir par rapport au passé.

Dans son livre, Aristote passe en revue tous les moyens que peut utiliser un rhéteur pour arrivée à sa fin selon le genre dans lequel il excelle. Il montre ainsi que la connaissance de la nature humaine est importante, car quand on s’adresse à un auditoire, sachant qu’il est dans la passivité, on sait comment l’émouvoir, le toucher. Rhéteur doit connaître toutes les nuances de la sensibilité humaine.

Explique que la rhétorique utilise un type de parole : l’enthymème, qui est un syllogisme implicite ou incomplet. Fait un type d’ouvrage qui s’appelle les Analytiques. Aristote y met au point un type de raisonnement qui est le syllogisme (A est B, or B est C, donc A est C)  Rhinocéros de Ionesco : « Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat. » L’enthymème est un syllogisme rhétorique.

Fait remarquer que dans la rhétorique, on utilise les syllogismes, mais des particuliers où le résultat est déjà contenu dans les prémisses. Raisonnement a l’apparence d’être logique, mais ne l’est pas = enthymème.

Il est clair qu’Aristote accorde plus d’importance à l’argument logique qu’à l’argument rhétorique. Dans le logique, l’énonciateur n’apparaît pas, alors que dans le rhétorique, il apparaît tjrs d’une certaine manière.

Un énoncé est un discours dans lequel l’énonciateur n’apparaît pas, alors que l’énonciation il apparaît. Dans la parole, il y a tjrs un moment où l’énonciateur apparaît. Il peut apparaître de trois manières :

-sous la forme de son ethos, disposition dans lesquelles il est

>Discours de Clémenceau quand il est en colère, va rester en colère tout le temps.

>Discours

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