La vérité

Le but ultime de la philosophie est la quête de la vérité absolue, puisque la philosophie est un ensemble de conceptions et de questions sur le fonctionnement de l’univers. Il faut donc arriver à la vérité pour pouvoir répondre à ces questions. La vérité absolue a été l'objet de débats pendant des milliers d'années. Trois grands discours y ont tenté, Platon, Socrates et Aristote, sans parvenir à une réponse commune. On est donc porté à se demander si la vérité est possible.  Dans ce travail, nous défendrons le point de vue de Platon sur cette question, en explorant le fait que la vérité est l’idéal absolu à atteindre, mais aussi que le rôle du philosophe dans la quête de la vérité a une certaine importance.

Dans un premier temps, il est important de savoir que la vérité est possible, car il s'agit d'un idéal absolu à atteindre. Pour être dans la vérité, selon Platon, il faut qu’il y ait une adéquation entre le monde intelligible et le monde sensible, mais, c’est l’idée qui vit en premier, c’est elle qui détermine le monde sensible. Par exemple, si on brule toutes les écoles du monde, est-ce que cela signifie qu’elles n’existent plus? Non, elles existent toujours dans nos têtes. On a l’idée, le concept de l’école à l’intérieur de nous et cela ne changera jamais. Personne ne peut nous l’enlever. L’idée de l’école est parfaite et complète, alors que son imitation restera toujours imparfaite, car elle subit des changements. Alors, la vérité n’existe pas dans un monde que l’on peut voir avec nos sens, car celles-ci ne sont pas éternelles. Une vérité éternelle se trouve alors dans le monde des idées. Pour Platon, c’est uniquement dans la philosophie qu’une vérité est ce qu’elle devrait être: absolue, universelle, abstraite, immobile, idéale et logique. On a tous accès à ce monde sans même avoir à bouger. Il suffit d’utiliser notre raison pour réfléchir et imaginer dans le but d’atteindre cet idéal. Ce processus requiert beaucoup d’effort et de courage, mais il est tout de même possible à atteindre. Illustrons cette démarche avec l’allégorie de la caverne de « La république de Platon ». Dans cette allégorie, les hommes enchainés depuis leurs naissances dans la caverne ne voient que les ombres d’objets projetées par le feu. Leur perception est donc confinée au monde sensible. Les ombres projetées sont une imitation des objets qui, eux à leur tour, imitent l’arbre qui vient de l’idée d’un arbre, mais ces ombres sont loin d’être la vérité, même si c’est la seule chose à laquelle les prisonniers ont accès. Ils ont besoin de l’aide d’un philosophe qui viendra les déchaîner. Par la suite, ils devront gripper vers la lumière et persévérer à travers de nombreuses embuches. Cela est loin d’être facile, mais une fois accomplis, ils sont délivrés hors de la caverne et peuvent partager avec les autres les vérités qu’ils viennent d’apprendre. Bref, on peut voir que pour Platon la vérité est possible pour ceux qui mettent l’effort de l’acquérir.