Le Mythe De Dom Juan (Analyse, Cractéristiques, Adaptations)

siècle (modèle de débauché et de transgresseur). Et plus tardif, Don Miguel de Mañara (après une vie de débauche, il se serait converti en entrevoyant la mort et sa damnation prochaine).

Analyse du personnage de Dom Juan, de ses relations avec son valet ainsi que des caractéristiques du mythe:

Dom Juan entretient une relation spécial avec son valet. (Tout d’abord), une amitié s’est installée entre Sganarelle et Dom Juan au point que Sganarelle ne peut s’empêcher de s’inquiéter au sujet de son maître et il ne peut s’en passer. Dom Juan considère Sganarelle comme l’ami, l’autre, …On dit que « Son humanité est confondante ». Sganarelle assure d’abord la fonction d’auxiliaire du héro. Il doit donner la réplique à son maitre, doit le servir malgré lui et être son confident ainsi que son porte-parole (par ex : il s’exprime en son nom devant Elvire ou la statue). Dom Juan se livre à Sganarelle, il parle librement devant lui et ne se confierait pas à quelqu’un d’autre. Sganarelle est le miroir de Dom Juan car celui-ci a besoin de voir ce qu’il n’est pas. Sganarelle dépend de son maître bien plus que Dom Juan dépend de son valet. Et on peut remarquer qu’il y a paradoxe car Sganarelle critique son maître auprès des autres alors qu’en réalité, il ne peut se passer de lui étant donné qu’il vit à travers son maître. Sganarelle est aussi un homme de pitié et de bon sens, il a pour rôle de défendre les valeurs du XVIIIème. Il apparaît également comme un juge face aux faits de Dom Juan. Et ici encore on peut remarquer qu’il y a un paradoxe car normalement, au théâtre, le valet a pour fonction théâtral de faire rire du à son langage ridicule et sa ses revirements très lâches.

Après cette analyse on peut clairement identifiée leur relation comme relation particulière car normalement une relation maître-valet se limite à donner des ordres-exécuter les ordres.

Dom Juan a adopté différents comportements tout au long de l’histoire. Dom Juan le séducteur, Dom Juan le trompeur, Dom Juan l’hypocrite. On va commencer par le thème de la séduction.

Tout le monde sait que DJ est un séducteur mais essayons d’en savoir un peu plus: il est séduisant en raison de son assurance, de son verbe (il a la parole facile), de son élégance, de sa noblesse et de sa jeunesse. Il conquiert toutes les femmes sans exception : de la religieuse à la bourgeoise en passant par la paysanne,…et tous les moyens sont bons pour y parvenir ! Même s’il suscite chez le public un sentiment de malaise, DJ séduit, depuis sa création, le spectateur qui partage inconsciemment les mêmes pulsions que lui. Il faut aussi savoir que son pouvoir de séducteur ne se limite pas qu’aux femmes, il s’en sert aussi pour corrompre les hommes et justement nous allons maintenant vous parler du thème de la tromperie.

DJ trompe les femmes sur ses sentiments. Il ne ressent rien pour elle mais il leur promet le mariage. D’ailleurs, on compare souvent Dom Juan à l’anti-Tristan : L’un posséda 1000 et 3 femmes et l’autre, qu’une seule (Iseut). Dom Juan lui ne saurait confondre l’amour et la femme privilégiée. On peut aussi dire que Tristan n’a plus besoin du monde parce qu’il aime tandis que Dom Juan, toujours aimé, ne peut jamais aimer en retour. Et même d’apparence, ils paraissent opposés. Pour en revenir aux tromperies de DJ, elles sont également présentes dans le domaine de l’argent, la religion et l’honneur.

Passons maintenant à l’hypocrisie de DJ. L’hypocrisie consiste à simuler sentiments et opinions. Dans ce mythe, le terme d’ « hypocrisie » est employé spécifiquement pour la simulation dans le domaine religieux et moral. En effet, DJ promet de se repentir devant son père et Done Elvire mais ce n’est qu’un stratagème monté par DJ pour gagner leur confiance. D’ailleurs, son hypocrisie le mènera notamment à la mort.

Ce mythe de DJ traite aussi de la religion et de l’athéisme : DJ n’est pas vraiment un athée car il ne nie pas l’existence de Dieu mais il est plutôt question d’impiété, c-à-d, qu’il ne nie pas nécessairement l’existence de Dieu, il ne fait que rejeter la religion et la règle. Dieu est omniprésent dans ce mythe et est le rival défié par le Héros, par exemple DJ lui arrache Done Elvire du couvent, il veut que le Pauvre (qui est le nom d’un personnage dans le mythe) se détache de Dieu et il l’incite ainsi à blasphémer donc à offenser la divinité. On peut remarquer que DJ a une attitude plutôt satanique à l’égard du Pauvre. Malheureusement pour DJ, Dieu sort vainqueur de cet affrontement puisque DJ meurt et pourquoi ? Parce que DJ a tellement voulu se prouver l’existence de Dieu en provoquant notamment la religieuse et le Pauvre que Dieu a décidé de se venger.

Pour terminer cette partie sur les caractéristiques du personnage et de son histoire, on va vous parler de la mort de DJ. Avant sa mort, il a reçu 3 mises en garde qui l’incitaient à se repentir mais par souci de temps, on ne va en expliquer que 2. Il y a d’abord Sganarelle qui prévient son maître que ses actes seront punis par le ciel. Dom Juan néglige les propos de son valet mais celui-ci insiste et l’interrompt. Dom Juan ne maîtrise plus tout à fait sa supériorité verbale sur son valet. A ce moment Sganarelle représente le premier porte-parole de l’au delà. Ensuite il y a le Spectre (qui représente en fait un souvenir de Dom Juan : Done Elvire). Il l’appel au repentir, a l’absolution. Sganarelle supplie son maître d’écouter, mais encore une fois, celui-ci refuse. Après ces mises en garde vient la scène du châtiment : DJ invite la statue du Commandeur à dîner et s’engage à ne pas se défiler. Dom Juan se doit de respecter les usages de son invité, c’est pourquoi lorsque le Commandeur lui propose de lui serrer la main, DJ doit accepter. Cette main donnée est le signe de l’engagement, et par fierté, il ne pourrait refuser. Saisi par la main du Commandeur, il meurt et se rend chez Hadès, l’enfer que les vivants lui promettaient par leurs menaces.

Intéressons nous maintenant aux adaptations de l’œuvre:

Dom Juan est une œuvre qui a été adaptée dans de nombreux domaines tel que l’opéra, la peinture, la poésie, la littérature, le cinéma. Intéressons-nous à l’opéra de Mozart et Da Ponte, ensuite aux peintures de Fragonard et Delacroix et enfin à la poésie de Baudelaire.

En 1787, Mozart (pour la musique) et Lorenzo Da Ponte (pour le livret) réalisent la transposition de Don Juan à l’opéra. Bien que le passage de la mort de Don Giovanni représente un moment tragique, l’opéra en général est typique d’une atmosphère joyeuse et festive, on parle « d’Opéra buffa ». Mozart s’est bien évidemment inspiré du Dom Juan de Molière et en a changé certains caractères (comme l’amour, la religion, …). Don Giovanni est dans la fiction de l’opéra, un libertin sans cesse à la quête du Bonheur. Le Bonheur avec un « B » majuscule était le thème principal à l’époque : on voulait un bonheur immédiat, terrestre et sensuel. Pour répondre à ce désir, Mozart a transformé Don Juan en homme de l’individualité, de la liberté et du désir. Malgré le fait qu’il ait embelli une partie du mythe, la fin de Don Giovanni reste tragique. L’opéra se compose de 2 actes qui manifestent de manière nouvelle la course du héros vers l’abîme. (résumé ou pas ?). Mozart, dans sa musique, donne une énergie et une sensualité que le héros n’avait pas avant. L’opéra immortalise le mythe en faisant passer l’action dans le chant et la musique. Les spectateurs en gardent un souvenir heureux et n’oublie