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L’homme est différencié des animaux car il a la capacité d’utiliser la « raison ».

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Par   •  25 Octobre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 755 Mots (8 Pages)  •  342 Vues

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L’homme est différencié des animaux car il a la capacité d’utiliser la « raison ».

Dissertation :

-Amorce

-Définir les termes

-Répondre à la question simplement, puis y réfléchir (Oui… Mais cette réponse paraît un peu simpliste car..)

Liberté

Conception commune :

 La liberté = absence totale de contrainte

Cependant : (Contradiction) Ignorance prive la liberté car il faut connaître pour être libre

Cette conception commune de la liberté est en réalité à la fois individualiste car si tout le monde était libre = anarchie (elle définit la liberté sans prendre en compte les autres), contradictoire (elle promet une liberté absolue mais elle produit le contraire : la peur et l’insécurité généralisées) et irréalisable (elle détruirait le fondement de la vie en société).

La liberté de choix selon Descartes :

La liberté c’est la capacité à choisir sans être influencé. Il nomme cette capacité « libre arbitre »

Indépendance absolue

Être libre c’est ainsi pouvoir s’arracher à tous les déterminismes qui pèsent sur nous. Si je le veux, si j’en fais l’effort, ma volonté peut être totalement à l’origine de mes actes et de mes pensées, elle peut en être la cause absolue, c’est-à-dire une cause qui n’est pas à son tour l’effet d’une cause antérieure. Pour Descartes, je peux même aller jusqu’à choisir le mal ou le faux pour me prouver à moi-même ma liberté.

Prenons un exemple. Si j’ai une décision importante à prendre, il est sûr qu’un certain nombre de facteurs pèsent sur ma volonté : (Passé, humeur, circonstances) mais n’ont pas le pouvoir de déterminer ma volonté, mais sont seulement des raisons pouvant orienter mes choix pas des causes qui pourraient les déterminer.

Remarquons que la liberté est donc conçue par Descartes comme totale et sans degrés (on n’est pas plus ou moins libre, on l’est entièrement), et comme une caractéristique qui définit l’être humain.

la liberté est ce qui constitue l’homme et le différencie de l’animal

Pour Descartes, les conditions sociales dans lesquelles l’individu évolue ne sont pas décisives s’agissant de sa liberté : elles ne peuvent ni l’augmenter ni la diminuer. A la limite, on peut être aussi libre dans la pauvreté que dans l’abondance de biens : la liberté est un pouvoir intérieur qui n’est pas affecté par les conditions sociales et économiques d’existence.

La liberté véritable, c’est donc la capacité que nous avons, nous les êtres humains, d’échapper par notre volonté à notre passé et à notre environnement

Les illusions de la liberté et la libération par la connaissance

C’est ce qu’affirme Spinoza. Sa thèse est la suivante : celui qui fait ce qu’il veut croit agir indépendamment de toute contrainte, alors qu’en réalité il est sous l’influence d’une contrainte qui lui échappe parce qu’elle est intérieure (désir, émotion, passions). D’après Spinoza, une contrainte est d’autant plus efficace qu’elle n’est pas perçue comme telle, mais qu’au contraire elle apparaît à l’individu comme étant l’expression de sa volonté propre, de sa liberté.

l’alcoolique agit bien sous la contrainte, mais il ne perçoit pas cette contrainte parce qu’elle lui est intérieure

D’après Spinoza, dans la plus grande majorité des cas, nous agissons sous l’influence de forces qui s’exercent en nous sans que nous en ayons conscience. Ces forces s’appellent souvent désirs, sentiments, passions…

Pour Spinoza l’homme n’est pas spontanément libre - comme le croit Descartes et avec lui tous les moralistes - mais il peut le devenir à condition qu’il comprenne comment se libérer. C’est la connaissance qui libère.

(…) Situation

Je comprends alors que ma colère reposait sur une ignorance. Ce que nous enseigne Spinoza, c’est que plus l’on connaît, plus l’on comprend et moins l’on s’expose à la colère. L’automobiliste se libère de sa colère lorsqu’il comprend pourquoi les choses se sont passées comme ça et pas autrement, lorsqu’il cesse d’ignorer la chaîne des causes et des effets qui ont nécessairement conduit à cette situation.

Nous sommes passifs quand nous sommes déterminés à agir et à penser par une force qui nous est étrangère, quand nous sommes habités par une puissance étrangère qui nous pousse à agir contre nous-mêmes. C’est bien ce qui se produit dans la colère que j’ai ressentie au volant de ma voiture : une force s’est emparé de moi et a pris le dessus sur ma raison et sur ma volonté. Quand le 4x4 m’a coupé la route, j’étais bien dans un état de passivité car je n’étais plus moi-même, mon état (pensées et corps) était entièrement dépendant du conducteur du 4x4 ; j’étais contrôlé par autre chose.

Quand on comprend pourquoi quelque chose se produit, ce quelque chose perd son pouvoir d’agir sur nous et de nous contrôler.

La libération advient quand on comprend le monde de telle façon que toute colère ou haine devienne impossible

Des règles peuvent-elles nous rendre libres ?

Point de vue général : nous ne sommes pas libres lorsque nous agissons sous la contrainte d’une autre volonté.

Il peut alors sembler que la liberté, par contraste, s’identifie à l’indépendance, c’est-à-dire au fait de ne dépendre de rien ni de personne. Affirmer son indépendance, pour l’individu, ce serait se révolter contre toutes les contraintes qui s’exercent sur lui (hiérarchie, tradition) Gagner sa liberté, en ce sens, ce serait rejeter toutes les forces qui peuvent peser sur sa volonté : la Tradition, Dieu, la Nature, le Roi, le Chef, etc..

Mais un problème surgit très rapidement : l’indépendance aboutit très rapidement à une liberté sans règle qui se contredit elle-même et rend impossible la vie en société avec autrui (on sait que la conception commune de la liberté mène à des contradictions). Mais alors comment penser une règle qui limite la volonté de l’individu (lequel ne peut donc pas faire tout et n’importe quoi) sans être imposée par une force extérieure quelconque (car dans ce cas l’individu ne peut pas se sentir libre). Il faudrait alors forger une nouvelle conception de la liberté où ce qui contraint et oriente la volonté de l’individu ne vient pas de l’extérieur, mais de lui-même.

Kant et Rousseau ont apporté une réponse à ce problème en formulant le concept d’autonomie. L’étymologie grecque du mot en éclaire le sens. Le mot est formé de autos = « soi-même » et de nomos = « la loi ». L’autonomie, ce n’est donc pas faire tout ce que l’on veut, c’est obéir à la loi qu’on se donne à soi-même. La règle est reconnue comme légitime par l’individu, puisque c’est lui-même qui se l’est imposée.

Dans l’autonomie donc, je reste dépendant de normes et de lois, à condition d’avoir participé à leur élaboration et donc de pouvoir les reconnaître comme légitimes : c’est pourquoi on ne doit pas dire que l’on se soumet à ces lois, mais qu’on les respecte. L’idée d’autonomie intègre donc celle de loi ou de règle (à la différence de l’indépendance qui les rejette) mais en en changeant radicalement le sens : ce que l’on appelle alors une « règle de vie » (à l’échelle individuelle) ou une « loi » (à l’échelle collective), ce n’est plus une contrainte, ce n’est plus quelque chose qui s’impose à l’individu ou à un peuple de l’extérieur, contre sa volonté, mais c’est l’expression de sa volonté véritable.

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