Par quel savoir et par quel moyen peut-on acquérir et pratiquer la vertu ?
Dissertation : Par quel savoir et par quel moyen peut-on acquérir et pratiquer la vertu ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar raeeara • 31 Octobre 2022 • Dissertation • 1 373 Mots (6 Pages) • 305 Vues
Au Ve siècle, avant Jésus-Christ, Athènes passait un moment horrible. La guerre du Péloponnèse et la démocratie en déclin ont affaibli la ville. L’individualisme a pris les Athéniens par la force et il y avait une grande crise de valeurs et de cohésion entre le peuple. Tout ce déclin a amené Socrate et les sophistes à s’interroger sur les valeurs fondamentales de l’être humain, qui sont encore présentes à nos jours. Ils se sont interrogeaient en utilisant la dialectique et des questions/réponses. Une valeur importante que les deux partis n’arrivaient pas à s’entendre sur une seule définition est la vertu. Pour Socrate, cette dernière était un bon mode de vie, suivi avec du bon comportement, à laquelle une fois acquis, nous donne le bonheur absolu. Tandis que pour Euthydème, un des sophistes, la vertu est la gloire et les honneurs dans la sphère sociale et politique. Mais les deux s’entendaient sur le fait que la vertu est un savoir protreptique, qui nous donne toujours un désir de l’acquérir et de le pratiquer. Donc cette valeur importante à l’époque et qui l’est encore maintenant a créé une question philosophique qui est la suivante : Par quel savoir et par quel moyen peut-on acquérir et pratiquer la vertu? Par cette question, plusieurs concepts sont importants à définir tels que le savoir, le moyen et la vertu, déjà défini un peu avant. Tout d’abord, le savoir est une connaissance appropriée sur quelque chose, qui est ici la vertu. À cette époque, le savoir était identique à la science, donc validée et valable. Ensuite, le moyen est la méthode de comment on peut acquérir la vertu. Pour Euthydème, il y a des étapes précises à suivre tandis que pour Socrate, c’était une réflexion et une recherche sur soi. Ces distinctions dans l’acquisition de la vertu et la vertu elle-même nous placent devant un enjeu entre les deux thèses pour pouvoir répondre à la question. Si on est d’accord avec Socrate, donc on accepte qu’il y ait une seule vertu générale pour tous, qui est l’excellence de soi et son acquisition vient avec la maïeutique, l’art de poser des questions pour trouver la vérité. De l’autre part, si on est d’accord avec Euthydème, donc on accepte que tout soit relatif et que nous possédions tous une vertu dans nous parce que personne n’est jamais dans le faux. De plus, on accepte sa méthode de l’acquisition qui est donc l’éristique, l’art de débattre avec les mots. Pour terminer, une formulation de la question est nécessaire pour mieux la comprendre avec les concepts définis : Par quelle connaissance et par quelle méthode peut-on acquérir et de pratiquer la vertu qui est soit l’excellence propre ou la gloire, dépendamment de la thèse?
Pour répondre à la question, je soutiens la thèse de Socrate. Premièrement, le savoir d’égalité est requis pour acquérir la vertu. Tout d’abord, Socrate dit qu’il faut abolir la dysmétrie lorsqu’on discute parce qu’il affirme qu’on ne peut jamais se comprendre si on n’est pas égal. Si on ne se comprend jamais entre nous, on ne pourra jamais être vertueux parce que la vertu vient avec notre bon comportement envers les autres. Donc, sans la compréhension des autres, on ne pourra pas faire de bonnes actions. C’est pour cela qu’on doit être égal entre nous, pour pouvoir se comprendre. C’est pour cette raison que Socrate toujours disait qu’il n’était pas un enseignant et qu’il faisait plutôt que questionner les gens, parce qu’il croyait à l’égalité entre les gens et qu’il n’y a personne plus important que l’autre, un enseignant ou pas, on est tous égal sur cette terre. De plus, Socrate a toujours affirmé qu’il faut renoncer à son intérêt personnel pour atteindre la vertu. Parce qu’il faut penser aux biens des autres pour pouvoir être vertueux et avoir de bons comportements. Il faudra donc avoir un sentiment d’égalité entre tes intérêts et les intérêts de la cité. Si on ne renonce pas à notre intérêt personnel, on devient plutôt des individualistes et on a vu comment cela se passait à Athènes quand les gens étaient devenus des individualistes, la ville a perdu son pouvoir. En étant égal entre qu’est-ce qui est bien pour toi-même et qu’est-ce qui est bien pour la cité, c’est en ce moment qu’on va bien agir parce qu’on ne pense pas nous même avant la cité.
Deuxièmement, la maïeutique est la méthode pour pratiquer la vertu. Tout d’abord cette dernière propose une recherche continuelle, un travail sur soi pour trouver la vérité en se posant des questions. Parce que toujours selon lui, on trouve la vertu avec une réflexion, en se mettant face à nous-mêmes. Il faut accepter qu’on soit ignorant et qu’on ait besoin de nous renseigner pour trouver la vérité. En se questionnant, on apprend et on devient plus intelligents qu’avant. Le plus de savoir qu’on possède, le plus qu’on est capable de faire de bonnes actions et de s’éloigner de mauvaises. Donc il ne faut jamais négliger d’apprendre et de suivre un enseignement. Quand on ignore un savoir, on fait une mauvaise utilisation de ce dernier et donc on aura le malheur, qui va amener une vie pas vertueuse. Parce que le bonheur vient avec la vertu, le plus qu’on est vertueux, le plus qu’on est content. De plus, dans la maïeutique, il y a une seule vérité et donc il y a une seule vertu ultime générale pour tous. Cela voudra dire qu’une contradiction existe et que s’il y a une thèse qui est vraie, son contraire est automatiquement faux. Il ne peut pas y avoir plusieurs vertus parce que cette dernière est l’excellence de soi et s’il y a plusieurs excellences dans le monde, donc ce n’est plus de l’excellence.
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