Peut-on forcer quelqu’un à être libre ?
Dissertation : Peut-on forcer quelqu’un à être libre ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar maé bessonies • 17 Janvier 2024 • Dissertation • 2 006 Mots (9 Pages) • 274 Vues
PHILOSOPHIE
Peut-on forcer quelqu’un à être libre ?
Il semble à première vue que l’on ne peut pas forcer quelqu’un à être libre. En effet, la notion même de liberté réside dans l'absence de contrainte, et donc l’idée même que l’on force une personne à être libre donne lieu à un paradoxe. Ce paradoxe est dû à l’emploi de ces deux idées que sont la liberté et celle de la contrainte, qui semblent toutes deux s'exclurent. Effectivement soit une personne est libre et donc forcée de rien soit une personne est forcée de faire quelque chose et n’est donc pas libre .On pourrait donc en déduire tout simplement qu’il est impossible de forcer quelqu’un à être libre. Pourtant les notions de liberté et de contrainte vont tout de même de pair car pourrions-nous réellement apprécier cette liberté tant convoitée sans l’aspect de contrainte dans le quotidien. Si tout nous était permis, la notion de liberté serait-elle donc possible? Ce paradoxe que crée la mise en relation de la contrainte et de la liberté donne lieu à nous questionner sur ceci: la liberté est-elle toujours permise sous la contrainte ou ne serait-elle possible que lorsque nous sommes permis d’agir comme bon nous semble ? Ce qui nous permet de nous demander si l’on peut forcer quelqu’un à être libre ? Nous verrons donc que visiblement dans l’imaginaire collectif ces deux notions sont incompatibles donc que c’est impossible, même si en réalité l’une ne va pas sans l’autre et que donc pour nous permettre d’avoir accès à cette liberté il nous faut une forme d’obstacle. Finalement On pourrait même se demander si la liberté n'était pas en fait qu’une illusion ?
On peut dire qu’il est impossible de forcer quelqu’un à être libre. Par “Libre” on entend que l’on a le pouvoir, le droit de décider, d'agir par soi-même et sans contrainte.
D'abord, l'indivxoidu est le seul et unique maître de ses décisions qui sont prises en fonction de son vécu et de sa vision d’une situation. Il est donc le seul à pouvoir déterminer s'il se considère comme étant libre ou non car chaque personne a sa propre définition de la notion de liberté. Descartes par exemple définit la liberté comme venant de la volonté. Autrement dit, cette définition renvoie donc à l'idée que la volonté de chacun lui crée sa propre liberté. Cette définition exclut donc l'idée de contrainte car la volonté est infinie et n’a pas de limites ni d'obstacle et qu’il est donc impossible de forcer quelqu’un à être libre car celle-ci ne dépend que d’une volonté infinie et sans contrainte. Kant, quant à lui, dans la Critique de la raison pure de 1781, définit la liberté comme étant l'idée que la raison se fait de son pouvoir de s'arracher à tout horizon spatio-temporel. En d’autre termes dans cette définition Kant nous affirme que la liberté même si elle est dû à la raison n’est pas influencée et que c’est une cause indépendante de la causalité naturelle, et que celle ci n’est conditionnée par aucun élément extérieur. Kant nous affirme donc ici que la liberté permet à la raison de ne pas être influencée par des contraintes extérieures et qu’ainsi personne ne peut nous forcer à être libre.
Ensuite ce concept qu’est la liberté réside dans la possibilité de choisir et de prendre des décisions, ce qui permet donc d'en déduire que si l’on doit forcer quelqu’un à être libre c’est qu’il a décidé de lui-même qu’il ne voulait pas l'être. Cette décision de ne pas vouloir être libre met en évidence ici un nouveau paradoxe car pouvons nous réellement faire le choix de décider de ne pas être libre tout en sachant que le fait de faire ce choix nous est permis grâce à la liberté de choisir ? Si l’on décide de ne pas être libre, on ne peut pas choisir car nous ne sommes plus libres de faire ce choix. La liberté et le choix de l'être ou non ne peut donc pas être forcé par un élément extérieur car il nous est ensuite impossible de faire le choix de ne pas être libre. Comme le dit sartre “l’homme est condamné d'être libre” car lorsqu'il vient au monde un individu n’a pas fait le choix de naître mais va devoir en faire tout au long de sa vie, et même s’il décide de refuser de faire des choix, refuser de faire un choix et aussi en quelque sorte faire un choix. Finalement Sartre pense ici que le fait d'être libre n’est pas un choix ou quelque chose qui nous contraint mais bel et bien une fatalité à laquelle on ne peut pas échapper. Cependant que peut on penser des lois qui sont des contrainte auxquelles on ne peut pas échapper et qui pourraient entamer une partie de notre liberté.
S’il est vrai que l’on peut penser que l’on ne force pas quelqu’un à être libre, certains aspects pourraient nous faire penser le contraire. En effet, la notion de liberté est souvent mise en relation avec celle de contrainte. Par “contrainte” on entend une force extérieure qui empêche et restreint le champ d’action d’un individu qui les subit.
Tout d'abord chaque individu ne peut pas y échapper, qu'il naisse en inde ou en france ce sera de même, il devra se plier ou non à certaines contraintes. Des contraintes telles que des contraintes naturelles: on ne peut pas réellement se téléporter même si on le veut terriblement par exemple, moral: on décide de ne pas mentir à quelqu'un, même si on le peut en théorie, car ça ne correspond pas à nos valeurs, ou encore pénales avec les lois qui nous empêchent par exemple de voler dans les magasins. Ces contraintes pénales qui nous imposent de ne pas tuer sous peine d’aller en prison ou de bien payer nos impôts sont une forme de devoir que chaque être humain doit accomplir. Et selon Kant l’action faite par le devoir est l’action libre par excellence. Autrement dit, le fait d’agir volontairement en respectant les lois et les contraintes et donc en écoutant notre raison nous permet de ne pas céder aux penchants naturels de l’Homme est la forme la plus concrète de liberté. Ces penchants sont par exemple la cupidité ou encore le désir, et ces inclinations néfastes de l’humain sont des forces incontrôlées, qui nous poussent nous même a parfois faire des choses irrationnelles juste par pulsion. Ce qui ne ferait plus de nous des individus libres mais bel et bien des esclaves de nos envies. Et quand bien même on voudrait ne pas respecter ces lois on aurait quand même été forcé à faire le choix de les respecter ou non. Avoir le choix est une liberté, donc ce choix nous force à utiliser notre liberté pour le faire.
De plus, la liberté est un concept qui n’est pas forcément inné chez l’humain, celui-ci s’ill est né dans un contexte qui ne lui permet pas de pleinement exercer une forme de liberté, ne saura jamais les tenants et les aboutissants de cette notion. On pourrait donc se dire que l'éducation pourrait nous permettre d'atteindre cette liberté. Cependant on rencontre ici un nouveau paradoxe. En effet Le mot “Éduquer” signifie étymologiquement “conduire hors de” ce qui renvoie plutôt à une contrainte. Mais cette fois-ci la contrainte ne serait elle pas positive? Dans l'allégorie de la caverne Platon nous expose sa théorie
...