Peut on vivre sans certitude ?

" Peut-on vivre sans certitudes ? "

Nous cherchons constamment à être sûr de tout, de n’avoir aucun doutes afin d’être certain de ce que nous faisons ou disons. Avoir des certitudes, c'est tenir pour vrai quelque chose sans remettre en question ce que l'on affirme parce qu'on y adhère entièrement, on peut ainsi agir ou parler sans aucun doute de se tromper, pouvoir ainsi vivre sans craintes, sans peur de se tromper, dans une complète plénitude semble envieux et même nécessaire pour vivre ; personne ne souhaiterait mener sa vie sans rien savoir, en agissant au hasard car il n’a que des incertitudes sur tout. Cependant ces certitudes sont-elles obligatoires ? Ne devons-nous pas même passer par l’incertitude pour arriver à la certitude ? Nous nous demanderons donc si une vie sans certitude est possible, ou bien si au contraire il faut n’avoir que des certitudes pour vivre. Nous verrons dans une première partie que les hommes souhaitent vivre avec des certitudes, puis dans un second temps nous verrons qu’une vie sans certitude est possible, et que cela peut même mener à de la certitude.

Tout le monde a envie d’être certain de tout, et cherche constamment à poser sa croyance dans quelque chose, même si cela n’est pas la réalité. Par exemple, prenons l’allégorie de la caverne ; des hommes sont enfermés dans une caverne sombre, attachés, ils ne peuvent voir que le mur devant eux et les reflets d’objets passés devant la lumière par d’autres hommes. Leurs vie ne se résume qu’a regarder ces divers objets et à savoir lequel est devant les autres ; ils vivent sans certitudes, pensant que ce qu’ils voient est la réalité, et ne doute pas que c’est une illusion. Ici donc, les hommes vivent dans une réalité « artificielle », ou tout ce dont ils pensent être une certitude n’est qu’illusion, cependant cela leurs convient, et ne cherchent donc pas à vivre autrement. A la fin ce cette allégorie les hommes restés enfermés se moque même de l’homme qui a put en sortir et voir la « réalité ». Ainsi même si leur certitudes est infondées, ils vivent dans cette dernière et ne sont pas malheureux. De plus, la certitude permet de sortir de l’ignorance, quand on dit à quelqu’un qu’il a « trop d’incertitude » on parle d’un défaut, d’une personne qui ne sait pas grand-chose et qui serait donc peut-être prêt à croire tout ce qu’on lui dit ; il pourrait avoir une certitude « crédule » et croire ce qu’on lui dit, et ainsi sortir de son « ignorance » en étant persuadé de quelque chose, même si c’est faux. Également, les certitudes semblent obligatoires, par exemple nous donnons notre entière confiance à la science qui est par définition sensée être « exacte » donc sans incertitudes, cela permet d’apporter de la confiance et de se fonder sur quelque chose que l’on admet « certain ».

Nous avons donc vue dans cette première partie que la certitude permettait de vivre sereinement et que l’on cherchait constamment à accéder à cette certitude, cependant est-elle suffisante ? Ne faudrait-il pas remettre en question ces dernières afin justement d’éviter de se tromper, de ne pas croire quelque chose pleinement car il pourrait être erronés. Nous verrons donc dans cette seconde partie que nous pouvons vivre sans certitude.

Montaigne parle de scepticisme ; une méthode et une faculté