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eté du système soviétique, la faucille et le marteau : c’est un exemple de réalisme socialiste », art de propagande qu’en 1932 Staline déclare art officiel. À l’intérieur, les Pavillons ne différent que de peu quant aux propos de la propagande, ni aux thèmes choisis : Des photomontages célébrant la révolution et des panneaux, exécutés de même selon les conventions du réalisme socialiste, glorifiant les entreprises du régime. Le Pavillon français La thématique étant « Le mariage de l’art et de la technique », Raoul Dufy exécute pour la France une magnifique fresque sur 600 m2 « La Fée Electricité »

Raoul Dufy « La Fée Electricité » 1937

II. Guernica de Picasso

Dans le Pavillon Espagnol : « Guernica » attend les spectateurs.

Pablo Picasso “Guernica”. 1937.

Activité préalable d’histoire : La guerre civile espagnole. Enjeux. Dimension internationale. Force mobilisatrice dans les deux camps. Activité Arts Plastiques : Faire une recherche sur Picasso. Noter la longévité de l’artiste, sa traversée de tous les mouvements picturaux de son temps. Présentation de Guernica - Auteur : Pablo Picasso (Malaga 1881- Mougins 1973), peintre espagnol - Titre : « Guernica » - Datation : peint du 1er Mai au 4 Juin 1937. - Dimensions : 351 X 782 cm (on exprime toujours d’abord la hauteur, puis la largeur en cm). - Lieu de conservation : Musée Reina Sofia. Madrid - Technique : huile sur toile - Le genre : œuvre de Peinture, tableau historique, de l’histoire contemporaine espagnole.

La lecture descriptive de l’œuvre Le tableau se déroule comme une frise. Notre lecture se fait naturellement de gauche à droite. Cette œuvre monumentale, voit se mêler figures humaines et animales, dans une atmosphère dramatique où plane la mort. À gauche nous distinguons la détresse d’une femme rendue par la disposition de ses yeux en forme de larmes, la distorsion extrême de son cou et sa bouche largement ouverte ; sa langue ressemble à un couteau. Elle porte dans ses bras un bébé mort à la tête renversée, vers lequel pend son sein inutile. Derrière elle, un taureau hérissé d’une pointe nous regarde frontalement, malgré la distorsion de ses yeux. Ce regard est inquiétant. Par terre git un homme décapité, une épée cassée à la main : c’est la seule figure masculine du tableau. Derrière lui, un cheval hennissant porte une énorme entaille sur son flanc. Il est réalisé comme un collage de feuilles de journal. Au-dessus, une sorte d’ampoule ou de soleil. À droite, trois femmes affolées : l’une apporte de la lumière, l’autre fuit sa maison en flammes, les bras dressés et criant vers le ciel ; l’autre a les bras écartelés vers le sol. Elles sont tendues vers le théâtre du drame Dans l'ombre, entre taureau et cheval, on distingue un oiseau blessé, lui aussi cou et bec tendus vers le ciel. Des connotations iconographiques religieuses, mais aussi empruntées à la tauromachie et à la peinture de Goya : Thèmes religieux de la Piet à qui porte son enfant mort/ de la lance plantée dans le flanc du Christ/ de la décollation/de la colombe (qui représente le Saint-Esprit). À la tauromachie, appartiennent le taureau, le cheval et l’épée. Thème récurrent chez Picasso, cœur de la culture espagnole. Les trois femmes ressemblent au chœur d’une tragédie antique. Les bras levé nous rappellent le « Tres de Mayo » de Goya : c’est un appel à la Résistance. La lâcheté de l’action est montrée par l’incendie occasionné par les bombes incendiaires lâchées du ciel. L’expression universelle des victimes édentées (c’est -à-dire désarmées, surprises) qui regardent un ciel d’où provient la tragédie : la mort des personnes et de la liberté.

Lecture interprétative

L’espace fondé sur des plans triangulaires est hétérogène. Picasso utilise des formes géométriques, des contrastes noirs et blancs violents s’entrechoquent et donnent l’impression de chaos. L’espace est également incertain : les corps sont distendus, cassés par l'éclatement des plans, emboîtés autant que disloqués. Mais ce chaos apparent est contrebalancé par la hiérarchisation apportée par la gradation des gris et les forts contrastes noir/blanc, qui apportent à la composition sa cohérence. L'œuvre est tendue entre destruction et construction. Les contours sont nets, révélant une grande maitrise du dessin. Tous les volumes des personnages sont déformés. L’austérité du noir et blanc augmente la gravité du tableau. Le noir et blanc évoque la presse. Il est difficile de savoir où se passe la scène et ce qui est à l’origine de ce chaos. Les volumes en arrière plan, montrent des architectures, mais nous ne savons pas si nous sommes à l’intérieur ou à l’extérieur, d’autant plus que le soleil apparaît substitué par une ampoule électrique. Picasso a exécuté une centaine d'études préparatoires à l'œuvre. Son élaboration répond à des principes cubistes, par la contra-diction des lignes orthogonales et diagonales ; mais l’extension linéaire des corps disloqués et la détresse des visages traduisent la permanence de l’expressionnisme dans son style. D'un point de vu narratif, l'interprétation «officielle» veut que ce tableau soit une allégorie dans laquelle le taureau serait une «incarnation de la brutalité, de l'obscurantisme», le cheval éventré «le symbole du peuple», l’oiseau : la colombe de la liberté blessée à mort. Mais Picasso a toujours répugné à enfermer ses tableaux dans une interprétation unique. Il s’agit d’une synthèse complexe du cubisme, du surréalisme, des préoccupations picturales propres à Picasso, même celles hérités des Anciens. La volonté de faire un chef d'œuvre

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