Rimbaud " la femme trouvera l'inconnu "

rêve dans son « invitation aux voyages » lorsque celui-ci dit « La tout n’est qu’ordre et beauté, luxe et volupté.. » Baudelaire y définit son idéal en y incluant un vocabulaire mélioratif et en y construisant deux vers parfait avec des rythmes et des mètres qui lui donnent cette image de son idéal.

Cependant le verbe « trouver » veut aussi dire « tourner », le poète n’a de cesse de trouver de nouvelles formes à sa poésie. Cette poésie que l’on retrouve dans un tout autre genre qu’est le théâtre classique, tel est le cas de Corneille ou de Cid, écrit par Victor Hugo. Cette poésie qui apporte grâce à ses rimes suivies et sa fluidité, une comparaison à la chanson. La poésie nous la retrouvons aussi dans les fables, grâce à sa sonorité et à son rythme, elle constitue un récit plaisant accentué par ces rimes et sa morale. Prenons exemple de « la laitière et le pot au lait » de La Fontaine ; le poète ne cesse de créer, de jouer, d’inventer des formes nouvelles, après la création de Pétrac au XVème siècle la poésie se libère de contraintes et les poésies en vers libre se développent. Nous remarquons cette liberté dans la réinvention du sonnet par Guillaume Apollinaire ou encore lorsque Baudelaire révolutionne la poésie avec « les petits poèmes en prose ». Pour finir sur ces parties étymologiques, les poèmes ont un point commun, le départ, la création poétique, qui donne une forme au poème, dans « les fenêtres » par exemple le poète transforme un objet du quotidien devenu banal en un objet poétique. Le poète laisse place à sa rêverie en laissant le lecteur regarder les fenêtres non pas avec les yeux au sens premier du terme mais avec les yeux de l’imagination. La création, l’art poétique se retrouve dans chacun des poèmes car ce sont par des formes, des rythmes et des sujets divers que se créer la poésie unique, la beauté unique de chaque poème.

Les poètes ne cesseront donc jamais de trouver ? La poésie a-t-elle par ailleurs pour seule fonction de jouer avec les formes et d’inventer un nouveau langage ?

Trouver l’inconnu n’est pas la seule fonction donnée aux poètes, les poètes ont pour rôle de déchiffrer les mystères du monde et des choses afin de les dévoiler aux hommes. En lisant le poème « quincaillerie » de Jean Follain nous découvrons un certain pouvoir poétique grâce à la métamorphose d’un objet, Follain parvient à cFollain parvient à changer le regard sur la réalité même et démontre aux lecteurs sa vision des choses par l’emploi du lyrisme. Le lyrisme est le premier registre du genre poétique, il permet l’exaltation des sentiments en sensibilisant ou en choquant. A travers l’écriture poétique la richesse de l’émotion doit s’ouvrir à l’universelle comme le montre Staël « la poésie lyrique c’est l’apothéose des sentiments ».

Wexler quant à lui change notre regard sur la réalité en nous attirant à la réflexion dans son poème « les chiffons », le lecteur s’intéresse à la vie de cet objet et ouvre sa réflexion jusqu’à avoir recourt à ses sentiments les plus profond. Le registre lyrique permet donc aussi d’exprimer un amour, son amour, comme nous le montre Guillaume Apollinaire dans son « poème à Lou ». La poésie mêle la réflexion au lyrisme en incorporant une touche de sentiment, les poètes parviennent à trouver une autre fonction à la poésie, celle de transmettre une idée, une opinion, leur poèmes permettent donc de guider et d’inciter le lecteur dans son choix.

La fin de la renaissance par ces drames et ces déchirements des guerres de religion verra son ombre portée sur la poésie, Agrippa D’Aubigné dans son poème « Les Tragiques » retrace les persécutions subies par les protestants, quant à Voltaire il mènera des combats au service de la liberté et de la tolérance dont chaque être humain a le droit, il exprimera sa sensibilité face aux désastres et aux malheurs comme le souligne son poème sur « le désastre de Lisbonne » ou le poète dénonce le mouvement optimiste puis il guidera l’homme à se demander si son existence n’est pas à l’origine du mal

La poésie rompt l’accoutumance selon St John Perse et dissout les habitudes en nous faisant voir l’insolite « le verger d’amandiers de Jaccottet ou encore Apollinaire qui se promène dans les rues de Paris et montre que tout est sujet à poésie. La poésie nous restitue la présence, la consistance, la saveur du monde sensible, et nous enseigne à le regarder comme l’a fait Ponge.

La poésie nous rend l’instant présent, à la sensation, au prodige même de l’existence.

Verlaine en prison qui écrit à partir