Débat d'idées
Dissertation : Débat d'idées. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar HenryH • 8 Août 2022 • Dissertation • 1 757 Mots (8 Pages) • 334 Vues
A : . L :. G :. D :. G :. A :. D :. L’U :.
Au nom et sous la juridiction du Suprême conseil des Souverains Grands Inspecteurs du 33ième et dernier degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté pour la France.
ORDO AB CHAO – DEUS MEUMQUE IUS
Nous ponctuons souvent nos propos, lorsque nous sommes bloqués, d’expressions toutes faites, judicieusement pratiques car elles nous permettent de nous en sortir par une jolie pirouette et quand nous commentons un conflit entre personnes, un débat d’idées, des histoires sans fins, il est courant que nous placions dans notre conclusion, l’allégorie de “ l’œuf et la poule ” pour symboliser la difficulté à trouver l’origine des événements.
Lorsque, lassé d’entendre des discours ponctués de cette formule et décidé à éclaircir ce mystère, je proposai à notre T : . F :. P :. M :. de travailler sur cette expression, je ne me doutais pas de l’incroyable arborescence des recherches possibles.
Comme le temps m’est compté, je me bornerai à vous parler d’une part de l’origine de toute chose d’autre part des cycles qui se font et se défont sans cesse ( ?) et enfin du rapport que peut avoir cette réflexion avec notre parcours maçonnique.
Je vous parlerai de génétique et d’astrophysique, sans craindre les foudres célestes car comme disait Pasteur : “ Un peu de science éloigne de Dieu mais beaucoup y ramène ”.
Le problème de “ l’œuf et de la poule ” pose de façon imagée le problème de l’origine, du commencement, du “ d’où venons-nous ”.
L’approche scientifique.
Nous allons d’un seul coup, d’un seul, nous projeter quinze milliards d’années dans le passé. Que s’est-il produit à cette époque ? La physique moderne nous dit que l’univers est né d’une gigantesque explosion qui a provoqué l’expansion de la matière encore observable de nos jours. Par exemple, les galaxies : ces nuages constitués d’étoiles s’éloignent les unes des autres sous la poussée de cette explosion originelle et il suffit donc de mesurer la vitesse d’éloignement de ces galaxies pour en déduire le moment primordial où elles se trouvaient rassemblées en un certain point un peu comme si nous regardions un film à l’envers. En rembobinant le grand film cosmique image par image nous découvrons le moment précis où l’univers avait la taille d’une tête d’épingle. Les astrophysiciens prennent pour point de départ les premiers milliardièmes de seconde qui ont suivi la création. Nous voici donc 10¯43 seconde après l’explosion originelle. A cet âge fantastiquement petit, l’univers, tel l’œuf originel contient déjà toutes les galaxies, les planètes, la Terre, ses fleurs dans une sphère d’une petitesse inimaginable 10¯³³ centimètres, soit des milliards de milliards de milliards de fois plus petite qu’un noyau d’atome. Vient ensuite ce que les physiciens appellent “ l’ère inflationnaire ” pendant laquelle l’univers va s’enfler. Je pourrai, à cet instant vous abreuver, ou vous enivrer de chiffres vertigineux, de mots savants tels quarks, neutrinos ou antiparticules. Ce n’est pas l’objet de ma réflexion.
Mais on ne pourra s’empêcher d’éprouver un vertige d’irréalité devant de tels chiffres, comme si en nous approchant des débuts de l’univers, le temps semblait s’étirer, se dilater jusqu’à devenir infini. Ne faut-il pas voir dans ce phénomène une interprétation scientifique de l’éternité divine ? Un Dieu qui n’a pas de commencement et qui ne connaîtra pas de fin est “ le temps lui-même ” à la fois quantifiable et infini : l’Être transcendant qui accède à une dimension à la fois absolue et relative du temps. En revenant à notre toute petite et modeste échelle, nous savons bien que cette condition est indispensable à la création.
Je devance la question que le plus malin d’entre vous me posera, tout à l’heure, à l’Agape. “ Et avant le Big Bang qu’est-ce qu’il y avait ? ”. Je répondrai doctement qu’après consultation des données physiques les plus avancées, les physiciens n’ont pas la moindre idée de ce qui pourrait expliquer l’apparition de l’univers. Ils peuvent remonter jusqu’à 10¯43 seconde, mais pas au-delà. Ils se heurtent alors au fameux “ mur de Planck ”. Dans l’univers minuscule du début, la gravité n’a encore aucune planète, galaxie ou étoile sur lesquelles exercer son pouvoir et cette force est malgré tout déjà là, interférant avec les particules élémentaires qui dépendent des forces électromagnétiques et nucléaires. C’est précisément cela qui nous empêche de savoir ce qui s’est passé avant 10¯43 seconde : la gravité dresse une barrière infranchissable à toute investigation : au delà du Mur de Planck, c’est le mystère total. Cette limite extrême de nos connaissances, est la fin de notre voyage vers les origines et derrière se cache une réalité inimaginable (ou une irréalité imaginable).
Ce qui peut se cacher derrière ce Mur de Planck ne peut être qu’une forme d’énergie primordiale, une puissance illimitée, un Temps total englobant passé, présent et avenir, c’est comme un livre qui n’a pas été ouvert.. Le Principe originel est là dans le néant, dans la force infinie illimitée, sans commencement ni fin. A ce moment primordial, cette force hallucinante de puissance et de solitude, d’harmonie et de perfection n’a peut-être pas l’intention de créer quoi que ce soit. Elle se suffit à elle-même. Et puis “ quelque chose ” va se produire. En un instant fantastique, le Créateur, conscient d’être celui qui est dans la totalité du néant, va décider de créer un miroir à sa propre existence. La matière, l’univers : reflets de sa conscience, rupture définitive avec la belle harmonie du néant originel : Dieu vient en quelque sorte de créer une image de lui-même.
Est-ce comme cela que tout a commencé ? La science ne nous le dira jamais, mais elle peut servir de guide à nos intuitions.
Nous allons faire un petit tour vers la génétique, science qui aussi pour expliquer évolution et transmission recherche l’origine. Elle apporte, en particulier des éléments intéressants sur le passage du non-vivant au vivant, de la matière à l’esprit donc, car le monde aurait pu être fait simplement de matière inerte ; de nombreuses planètes sont bien dans cet état, un des fantasmes scientifiques étant de rechercher ailleurs les conditions de vie d’un tout petit œuf, prélude (ou prémisse) à la Vie, telle que nous la connaissons.
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